Les Colchiques - Apollinaire
Fiche : Les Colchiques - Apollinaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Adélaïde Roy • 5 Juin 2018 • Fiche • 851 Mots (4 Pages) • 2 597 Vues
TEXTE BAC N°11
Guillaume Apollinaire, Alcools, Colchiques, 1913
- Auteur : Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)
- Enfance difficile, abandonné par sa mère et pas reconnu par son père
- Voyagea beaucoup avec sa mère pendant son enfance
- Se lie aux milieux artistiques : ami de Picasso et eut une liaison avec le peintre Marie Laurencin
- Précurseur du surréalisme, cubisme, (symbolisme, esprit nouveau)
- Œuvre :
- Contenu hétéroclite
- Manifeste de l’esthétique de la surprise constitutive de l’art moderne
- // cubisme et ses amis artistes
- Poème : texte faisant un parallèle entre les colchiques et les femmes en décrivant ces fleurs à l’automne
- Ouverture :
Mignonne allons voir si la rose, Pierre de Ronsard, 1545
→ Même procédé de parallèle entre les fleurs et les femmes
→ Mais célébration chez Ronsard
→ Annonce de la mort d’un lyrisme amoureux traditionnel chez Apollinaire
- Analyse :
- Poème évoquant l’amour pour Annie Playden qui l’a repoussé
- Sans doute écrit en 1901
- Problématique : Que symbolise l’automne dans ce poème ? Comment la mélancolie d’Apollinaire s’exprime-t-elle dans ce poème ?
- Un tableau mélancolique et saturnien
- Un tableau d’automne
→ Automne = saison mélancolie, nostalgie
→ Anaphore d’« automne » (v.1-6-15) = scène mélancolique
→ Champ lexical de la nature = tableau champêtre avec couleurs automnales
→ Suffixe « âtre » suggère une atmosphère crépusculaire
- Un poème marqué par l’influence de Verlaine
→ Poème influencé par Verlaine : cf. Poèmes Saturniens (Saturne : planète mélancolie + malheur)
→ Termes naïfs « joli », « mal fleuri » = énonciation enfantine -> poèmes Verlaine (« Chanson d’automne »)
→ Répétitions de « lentement » = effet d’intertextualité avec Verlaine (adverbe souvent chez Verlaine)
→ Adverbe = langueur monotone (comme dans Chanson d’automne)
→ Langueur exprimant douleur + mal de vivre = assonances en « an » (1ère strophe)
→ Apollinaire aussi atteint par la langueur : perd le rythme des alexandrins + sens des sonorités (13 syllabes v.10)
→ Transition : poète désenchanté car paralysé par la douleur amoureuse
- Un poème d’amour malheureux
- La fusion entre la femme et les colchiques
→ Tableau champêtre des colchiques = figure d’Annie Playden
→ Champ lexical de la maternité : figure féminine
→ Anaphore « comme » = renforcement analogie colchiques/les yeux de la femme aimée
→ Ambiguïté mot « cerne » : le dessous des yeux et anneau de croissance chez les végétaux = fusion fleur et les yeux d’Annie
→ Contribution fusion par le rejet « y fleurit » (v.5) : impression de sujet inversé « tes yeux »
→ Fusion = esthétique symboliste (rattacher une idée (amour) à une forme sensible (fleur)) qui influence Apollinaire
→ Écriture en miroir : visible dans les dédoublements de termes « tex yeux », « battent », « filles » …
- Un amour malheureux
→ Amour Annie = amour malheureux
→ Femme assimilée à Médée donna naissance au colchique
→ Champ lexical du poison
→ Adverbe « -là » = distance poète-femme
→ Champ lexical du regard : évolution « yeux » à « paupières » = fermeture/frontière entre les deux
→ Répétition « battent » = violence intérieure
→ Souffrance amoureuse entraîne la mort intérieure et la folie pour le poète « vent dément »
→ Tétramètre régulier (v.7) = rythme funéraire (→ amour pour Annie)
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