Lecture analytique La Fontaine LE RENARD ET LE BOUC

LECTURE ANALYTIQUE N°2

Titre : Le Renard et le Bouc                                        Fabuliste : Jean de La Fontaine

Biographie : Jean de La Fontaine est un poète français né à Château-Thierry en 1621 et mort à Paris en 1694. Il est surtout connu pour être l'auteur de ses très célèbres fables. La Fontaine souffris de la disgrâce de son maître, et intensifia son activité littéraire.

Genre : fable         Type de texte:argumentatif           Registre : didactiqu »      Thème du texte : L’erreur

INTRODUCTION :

AMORCE Le personnage du Renard est populaire dans le folklore (culture populaire,contes populaires traditionnels) et la littérature depuis le Moyen-Age (Le Roman de Renart qui a laissé son nom au goupil donc antonomase)  où viennent puiser les écrivains dont La Fontaine qui utilise ce personnage dans plusieurs fables comme Le Corbeau et le Renard, Le renard et les raisins ou encore Le Renard et le Bouc, (PRESENTATION DU TEXTE) qui oppose le Renard, rusé, au Bouc, naïf et cocu. PROBLEMATIQUE:Par quels moyens La Fontaine, à travers les personnages de cette histoire, propose une critique de la crédulité des Hommes ? ANNONCE DU PLAN : Après avoir expliqué l’art de la fable, nous mettrons en évidence la réflexion sur le discours.

I. Art de la fable

        1. Un récit dynamique

• récit qui se développe selon un schéma narratif plutôt traditionnel :

- 1er quatrain introductif (situation initiale)

- 2eme séquence (v.5-21), passage de l’imparfait d’arrière-plan au passé simple (l’intrigue est déclenchée) puis échange entre les personnages (péripétie) et résolution→ le R en dehors du puits

- 3eme séquence(v. 22-31) = situation finale , mise en relief/valeur par le R et son discours (morale?)

• Une partie conséquente de la fable est constituée du dialogue des personnages (verbes de paroles, incises → coupures syntaxiques… ). Ceci engendre alors un dynamisme de l’action
• la réplique du R contribue à façonner l’action, à faire progresser le récit à travers des verbes d’actions, de mouvement, de gestes « Lève », « met », »grimperai », « m’élevant », « sortirai », « tirerai »
• futur simple

        2. L’union problématique des deux personnages

• couplage de 2 perso antagonistes/contraires

- R → incarnation de la ruse « maître en fait de tromperie » (v.4)

- Bouc→ bête à cornes qui ne « voyait pas plus loin que on nez »(v.3) → incarnation de la crédulité

• Quatrain initial → révélateur d’une situation précaire/ instable

- apparente union (le R nomme le B « compère », harmonie (« de compagnie », « Avec son ami » )

- MAIS, forme d’encerclement du Bouc par le R (v.1 et 4 → Renard, v.2 et 3 → Bouc )

- les termes « Capitaine » et « maître » montre que le R est celui qui dirige

- l’association par la rime des 2 termes incompatibles « compagnie/tromperie » qui indiquent que cette amitié va âtre sabotée

- le subtil jeu des pronoms ou locution désignent les personnages

- termes qui englobent dans une unité « les obligea », « que ferons-nous » mais simultanément présence de termes qui indiquent une séparation « chacun d’eux », « tous deux »

- opposition des deux pronoms JE et TU qui viennent repousser le NOUS jusqu’à une confrontation nette aux v.18-19 qui opposent TOI et MOI à la rime

- allitération en m (v. 29-39) et en t (v.28)

TRANSITION :

• procédés proprement liés à la narration, au récit qui fonctionnent à plein dans cette fable (aident à susciter l’intérêt par le placeré)
• reste le docere qui invite à considérer le discours et les manières de l’utiliser

II. La réflexion sur le discours

        1. Le pouvoir de l’orateur

• le R occupe le devant de la scène en monopolisant la parole

- v.8-15 : exposé du plan

- v.24-30/31 : sermon adressé au bouc

...