Lecture Linéaire La Princesse de Clèves
Commentaire de texte : Lecture Linéaire La Princesse de Clèves. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar diane.dom • 27 Octobre 2021 • Commentaire de texte • 937 Mots (4 Pages) • 480 Vues
En 1678, est parue anonymement, l’œuvre – aujourd’hui considérée comme l’un, voire le vrai premier roman de la littérature française – La Princesse de Clèves. Au travers de cette histoire d’amour d’une princesse mariée ayant son cœur pris par un autre – Monsieur de Nemours - Madame de La Fayette, la véritable auteure, fixe les codes du genre romanesque. La passion dont elle se prête au jeu de décrire se révèle être impossible aux yeux de la moralité. Celle-ci débute à la rencontre des personnages, au passage de la scène de bal.
Comment cette scène de bal illustre-t-elle la passion des deux protagonistes ?
Il faut alors voir la scène de bal s’avérant être le foyer de la naissance d’un amour auquel l faudra renoncer.
Madame de La Fayette débute son extrait par la présentation des personnages et du cadre spatio-temporel auquel assistent ses héros, témoignant alors de la singularité de cet événement, annonceur de l’intrigue.
En effet, cette scène se présente comme loin d’être anodine aux vues de l’ensemble des préparatifs et du temps qu’y consacre la jeune princesse comme en témoigne le complément circonstanciel de temps « tout le jour » ainsi que le verbe « parer ». Le temps qu’elle accorde à s’apprêter est annonciateur de l’importance, pour elle et pour l’histoire, de ce bal qui échappe à l’ordinaire. Cette idée est renforcée par le complément du nom « jour » « des fiançailles » ainsi que les compléments circonstanciels de lieu entrecoupés d’un verbe à l’imparfait accentuant la solennité de la célébration. La princesse de Clèves est introduite au bal par la mise en valeur de l’attention qu’elle déclenche. Elle entre, on la regarde. Elle arbore des qualités propres à elle-seule comme en atteste le déterminant possessif « sa » « sa beauté et sa parure ». Sa vision crée la considération comme on le voit par la proposition subordonnée conjonctive circonstancielle de temps « lorsqu’elle arriva, l’on admira ».
Cependant, cette attention se fait dérober par un événement imprévu mis en évidence par l’antithèse « un assez grand bruit » renforcé par le passage de l’imparfait au passé simple qui témoigne de la brutalité du fait, brisant ce décor intact presque parfait, où tout est en ordre. Cet éclat vient perturber l’équilibre qui demeurait jusqu’ici « comme elle dansait avec M. de Guise, il se fit un assez grand bruit ». Cet élément perturbateur s’avère être une personne qui ne se révèle pas immédiatement. Sa présentation se fait lentement, accentuant son aspect mystérieux. De la Fayette le désigne tout d’abord par le pronom indéfini « quelqu’un » puis celui relatif « à qui », accentuant le jaillissement de cet imprévu.
Ce personnage, que garde encore l’auteure inconnu, se fait découvrir progressivement et inopinément par la princesse. En effet, ses yeux se posent sur le nouvel arrivé sans l’avoir réellement décidé. Elle n’a fait qu’obéir à une requête du roi. Le verbe d’action conjugué au passé simple « se tourna » montre l’inattendu de son acte de la même manière que la qualification de l’énigmatique étranger par le nom commun « un homme ». Il n’est pas singulier pour elle, il est un, confondu dans une masse. Cependant,
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