Le Nom de la Rose, Umberto Eco
Commentaire de texte : Le Nom de la Rose, Umberto Eco. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar florian74 • 8 Janvier 2023 • Commentaire de texte • 924 Mots (4 Pages) • 536 Vues
Umberto Eco est un universitaire, érudit et écrivain italien du XXème siècle. Il est connu du grand public pour ses œuvres romanesques. Le livre, Le Nom de la Rose publié en 1980 en fait partie. Ce roman peut être qualifié de policier médiéval, divisé en sept jours. L’histoire se déroule dans une abbaye où le moine franciscain Guillaume, essaye de résoudre les différents meurtres. Dans ce texte on assiste à un argumentaire de Jorge, moine bénédictain sur les méfaits du rire. Pour quelles raisons Jorge souhaite-il éliminer un livre sur le rire ?
Tout d’abord, nous étudierons l’argument de Jorge par rapport au rire qui se rapporte aux personnes simples en tant que parodie de l’ordre. En deuxième partie, celui aux gens lettrés de l’Eglise et enfin en troisième partie nous exposerons l’impact que le livre pourrait avoir sur ses lecteurs.
Le moine franciscain Guillaume envoyé pour déterminer les raisons des différents meurtres dans une abbaye en Italie du Nord constate que son adversaire, moine bénédictain Jorge souhaite éliminer un livre sur le rire. Cependant il souligne bien à Jorge que ce geste n'éliminera point le rire en tant que tel. Par conséquent Jorge insiste sur le fait que le rire est le symbole de ses limites, de ses faiblesses : “ Que le rire soit le propre de l’homme est le signe de nos limites de pêcheurs". Il utilise la figure de style d’énumération afin de convaincre Guillaume : “Le rire est la faiblesse, la corruption, la fadeur de notre chair”.
Selon Jorge qui se place de son point de vue d’homme d'Église trouve le rire est utile pour les gens simples qui vont s’amuser dans des fêtes populaires et n’auront pas ainsi d’autres préoccupations : “....l’Eglise dans sa sagesse a accordé le moment de la fête, du carnaval, de la foire”.De plus pour Jorge, le rire est bon pour le simple peuple : “la plèbe”. Les gens simples rient ainsi : “des parodies de l’ordre”, de : “l’épiphanie du monde à l’envers”. Pour argumenter, il s’appuie sur les paroles de l’apôtre et pour accentuer son discours et convaincre Guillaume, il emploie la répétition de “vous” et de l’impératif de la deuxième personne du pluriel : “...mariez-vous, amusez-vous, élisez, perdez-vous, jouez”. C’est en riant du diable lors des diverses fêtes que les paysans se libèrent de la peur de celui-ci : “Le rire libère le vilain de la peur du diable, parce que, à la fête des fols, le diable même apparaît comme pauvre et fol, donc contrôlable”.
Néanmoins, si Jorge trouve que le rire est utile et acceptable dans le cas du petit peuple, il n’en pense pas autant pour les hommes de l’Eglise. De ce fait, il insiste, en répétant trois fois l’adverbe “ici” en désignant son abbaye que le rire a toute autre fonction. D’ailleurs, il exprime son mécontentement par sa gestuelle : “frappait du doigt sur la table”. Dans son argumentaire, il s’appuie sur la répétition du pronom “on”, quatre fois, afin d’exposer que le rire est un objet de réflexion et même d’une remise en cause du dogme de l’Eglise : “ on renverse la fonction du rire, on l’élève à un art, on lui ouvre les portes du monde des savants, on en fait un objet de philosophie, et de perfide théologie…”. De plus, Jorge a peur de la remise en question de l’ordre divin de la part du moine Dolcino et de ses compaires qui auraient participé à “l’hérésie des simples”. Il s’agit probablement d’une fête populaire. Jorge n’accepte point ce comportement d’amusement de la part d’un homme d'Église. Le temps futur employé dans sa phrase : “mourra dans la violence”, prédit sa disparition proche de la main de Jorge. Selon les termes employés, il devrait brûler sur un bûcher : “il se consumera”. Mais encore, Jorge a peur d’un soutien des autres esprits dans une direction qui pourrait porter atteinte à la théologie “perfide théologie” et devenir un but pour ses adeptes. En plus, il emploie deux fois la négation afin d’appuyer son raisonnement : “Il suffit que le geste ne se transforme pas en dessein, que cette langue vulgaire n’en trouve pas une latine qui la traduise”.
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