Le Loup et le Chien, Jean de La Fontaine

Fiches oral français

FICHE LECTURE ANALYTIQUE 1 : Le Loup et le Chien, Jean de La Fontaine

Biographie de l’auteur :

   La vie de La Fontaine est marquée par quelques dates clés :

1621 : Naissance de La fontaine ; 1668 : Sortie du premier recueil des Fables de La Fontaine ; 1678 : Sortie de son deuxième recueil des Fables ; 1684 : Entrée à l’Académie française ; 1694 : Sortie de son troisième recueil, le fait qu’il en sorte trois montre le succès que La Fontaine a rencontré. 1695 : Mort de La Fontaine.

Spécificité de sa production littéraire : Les fables, il en a écrit plus de 250 au total, souvent animalières et ont pour but de plaire et d’instruire. La Fontaine a érigé la fable en genre noble respecté par les autres.

Contexte historique et influences : -Premier recueil sous le règne de louis XIV, les recueils étaient dédiés aux proches du roi voire au roi lui-même. La Fontaine s’inspire de plusieurs grands fabulistes tels qu’Esope notamment dans l’utilisation d’animaux personnifiés comme personnages ainsi que dans l’instauration de morales dédiées aux lecteurs, mais aussi Phèdre (50 avant J-C) qui lui aussi instaurait des morales. La Fontaine est un moraliste, ses contemporains sont : Jean Racine, Molière, Spinoza, Fouquet…

Analyse de l’œuvre :

Les personnages ont des majuscules → personnifications, ça leur donne une identité.  

Axes d’études : 2 personnages opposés, évolution de la prise de conscience du loup.

. Figure restrictive hyperbolique qui témoigne de l’aspect famélique (très maigre et affamé) du loup et qui en même temps suscite la pitié (vers 1).

Aussi…que (vers 3) : comparatif d’égalité, vocabulaire de l’éloge, vocabulaire mélioratif.

. Enumération des qualités physiques du chien (vers 3-4).

Les personnages ont de rôles sociaux (titres honorifiques : « Sire » vers 6) ; Présence des sentiments (vers 31) : Humilité, tendresse, admiration.

Variété de la narration, texte narratif qui utilise différents outils variés.  

La personnification rend le texte plaisant. Texte versifié -> plaisance, sorte de musicalité qui rend le texte plaisant, les animaux parlent et nous les entendons parler.

CONCLUSION : schéma narratif ; choix de la versification et de la variété qui empêche la monotonie rendent le texte plaisant et agréable. Le fait de plaire permet de capter l’attention afin de faire réfléchir et donc d’instruire.  

Alexandrins, des décasyllabes, octosyllabes. Variété de la métrique -> texte dynamique, le discours direct majoritaire dynamise le texte.

Cassure de l’amitié (vers 32, le col du chien pelé). Morale de l’approximation de l’arrangement (vers 33), le chien évite de s’expliquer sur la présence de son collier.

Vers 35 : « est peut-être la cause » -> hypocrisie vis-à-vis de lui-même (le chien).

C’est le loup qui commence et qui finit la fable, + on lui a attribué le titre de « Maître Loup » (vers 41, dernier vers).

FICHE LECTURE ANALYTIQUE 2 : Histoire d’un bon bramin, Voltaire (1761)

Biographie de l’auteur :

   La vie de Voltaire est marquée par quelques dates clés :

1746                           Voltaire est élu à l’Académie Française.

1763                           Il écrit le Traité sur la tolérance.

1778                           Il fait un retour triomphal à Paris, et mourut quelques temps après.

Spécificité de sa production littéraire : Il a écrit des romans, des contes, des essais, des pièces théâtrales. Il a fait partie du mouvement de la philosophie des lumières et a été le représentant le plus connu de cette philosophie.

Contexte historique et influences : Durant le siècle des Lumières beaucoup de critiques se sont faites au sein de plusieurs sujets notamment la critique de la religion, la critique de la politique. Voltaire s’est battu en particulier pour la tolérance (Traité sur la tolérance, 1763), le respect de toutes les religions, et pour un droit à la dignité humaine, contre le fanatisme et l’esclavagisme. Ses influences ont été William Shakespeare, Lucrèce, Jean Racine, Isaac Newton. Ses contemporains étaient : Denis Diderot, Montesquieu, Rousseau.

Analyse de l’œuvre :

. Discours direct du bramin avec guillemets dans lequel on entend ce qu’il nous dit → Ce qui donne un effet d’authenticité, de dynamisme et un effet de réel.

. La présence majoritaire du discours direct de l’homme et absence du discours direct de la femme → inégalité de traitement, de prise de position, d’opinion.

. 3 entités/ types de personnages : bramin → majoritaire / la vieille dame → minoritaire / le narrateur → fiction (conte).

. Cadre narratif : conte, . conte philosophique → argumentation indirecte.

1. Narration :

. Narrateur à la 1ère personne (je) ; point de vue interne favorise l’indentification, le rapport du lecteur.

• Conte traditionnel -> utilisation du passé simple et de l’imparfait→ contes.
• Présentation des personnages
• Conte -> bref 1er paragraphe : portrait du bramin

                         2ème : portrait de la vieille dame

Bramin

• Portraits déséquilibrés ( en terme de longueur) qui privilégie le bramin.
• Vocabulaire mélioratif, élogieux, avantageux du bramin : « savant » ; « fort sage » ; « riche ».
• L’auteur joue sur des intensifs : « plein de… ».
• Enumération, qualités s’additionnent, portrait présenté de manière logique.

La vieille dame

• Portrait péjoratif, désavantageux, dépréciatif.
• Antonymes : sage # imbécile ; pauvre # riche.

Narration : - Jeux de portraits qui partent d’un point commun (l’âge) pour aller vers une opposition.

• Cadre : l’Inde (l’eau de Gange ligne 49) : référence aux bramins et les divinités.
• Transcription du récit + cadre mystérieux, inhabituel, lointain, plaisant (3 femmes qui s’adonnent) → exotisme, goût pour l’ailleurs, le lointain → orientalisme (fantasme sur la polygamie).
• Schéma narratif : SI : « je » qui voyage ; E.P : rencontre de deux personnages ; SF : discussion qui pousse à la réflexion. →  Le schéma narratif évolue.

Argumentation : - Questions métaphysiques / existentielles/ philosophiques (ligne 38) → énumération de négation marque son ignorance → lié à un sentiment (« désespoir », « douloureux », « ténèbres »).

• Portrait du bramin qui montre que l’ignorance suscite chez lui la douleur.
• + il a de lumières, + il a de ténèbres → raisonnement paradoxal.

# contre l’opinion commune.

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