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Le Champ de personne, Daniel Picouly, 1995

Commentaire de texte : Le Champ de personne, Daniel Picouly, 1995. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Avril 2020  •  Commentaire de texte  •  1 337 Mots (6 Pages)  •  4 575 Vues

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Daniel Picouly, Le champ de personne, 1995

Extrait « La cantine de l’école, c’est une sorte de  gros casse-croûte (…) les filles vont voir mes fesses toutes nues comme un derrière de poulet au marché ».

Ce passage est extrait d’un roman autobiographique intitulé Le Champ de personne : il a été composé en 1995 par Daniel Picouly et édité chez Flammarion.

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        C’est un récit autobiographique. Le mot  « Autobiographie » se compose de trois radicaux d’origine grecque : auto signifie « soi-même », bio signifie « vie » et graphie signifie « écrire ». L’autobiographie désigne un récit qu’une personne réelle fait de sa propre vie.

Tout d’abord, l’auteur, le narrateur et le personnage principal  de ce récit sont une seule et même personne : Daniel Picouly. Le narrateur utilise, pour se désigner lui-même, le pronom personnel « je » comme le montre la ligne 26 « je traverse le préau… » ainsi que les pronoms et les déterminants possessifs comme le prouve la ligne 28-29 « J’aimerais bien, moi aussi, en voir un élastique à mon short ».

Ensuite, l’auteur évoque dans ce récit ses souvenirs d’enfance à l’école primaire dans les années 60 comme l’atteste l’emploi du champ lexical de l’école qui parcourt l’ensemble du texte : « cantine de l’école » l.1, « classe du certificat » l. 11, « un coin de la cour » l.13, « maîtresse » l.22, « classe de CM2 » l.22, « estrade » l. 23, « ardoise » l. 23, « préau » l.26, « récréation » l.30. Le récit se situe bien dans les années 60 comme le montre l’expression « La première tranche est  réservée aux filles de l’école des filles » l.3 : en effet, Picouly est né en 1948, il a environ 10 ans  dans ce passage et l’école n’était pas encore mixte à cette époque. D’autre part, collège et école primaire n’étaient pas séparés d’après ce passage où les « trop petits » l.7 et les « trop grands » l. 11, ceux qui passent leur certificat (classe de 5ème), évoluent dans la même cour de récréation, donc dans la même école.

Enfin, dans le premier paragraphe, le narrateur  décrit l’architecture de l’école comme un casse-croûte avec, au centre, la cantine qui sépare l’école des garçons et des filles. Dans le deuxième, il évoque l’âge idéal et la tactique principale pour observer et aborder les filles de l’autre côté du mur. Les plus agiles et les plus légers montent sur les épaules de ceux qui sont plus costauds pour s’adresser aux filles par-dessus le mur de séparation. Dans le troisième paragraphe, Daniel Picouly parle des risques encourus et de la punition qui est en général donnée. Dans le dernier paragraphe, Picouly évoque le jour où il a été pris en flagrant délit et puni par une maîtresse. Tout au long du texte,  il emploie le présent de narration : il sert à rendre ses souvenirs d’enfance plus vivants comme si tous ces événements passés se déroulaient devant les yeux du lecteur. Dans le dernier paragraphe, l’utilisation du présent de narration permet de créer du suspense, de dramatiser la scène et de mettre en évidence la situation délicate voire très embarrassante dans laquelle s’est retrouvé Daniel Picouly : en effet, ce dernier a été mis au piquet et tourne le dos aux filles de la classe, les mains sur la tête. Mais ses poches sont remplies de billes et font descendre progressivement son short,  il risque donc de se retrouver les fesses nues devant toutes les filles de la classe de CM2.

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        L’auteur Daniel Picouly décrit comment était son enfance à l’école : c’est une enfance innocente, légère et insouciante.

En effet, il décrit une enfance gourmande, qui aime les sucreries comme le prouve l’emploi de l’énumération « ça vaut pas mal de coco, réglisses, de caramels et de guimauves » l. 16-17. Cette gourmandise excessive propre aux enfants, ce penchant démesuré pour les friandises sont accentués par l’utilisation d’une métaphore hyperbolique qui assimile le camarade de Picouly, d’ailleurs nommé « Bonbec », à  un « ogre à friandise, les poches toujours pleines de tous les bonbons de la Création. » l. 17-18.

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