La princesse de Clèves, Madame de La Fayette
Commentaire de texte : La princesse de Clèves, Madame de La Fayette. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mélanie Rizzo • 13 Octobre 2017 • Commentaire de texte • 1 449 Mots (6 Pages) • 1 835 Vues
Objet d'étude : Le roman
Introduction générale :
Roman : récit assez long ; au départ c’était le nom de la langue romane.
Au Moyen-Age, on parle l’ancien français, on parle des dialectes ; dans chaque village, on parle sa propre langue. C’est pour cela qu’on a imposé le « roman » comme langue d’écriture afin que tout le monde puisse comprendre.
Les écrivains décident d’écrire en prose en « roman » ; c’est pour cela que ces récits sont appelés « roman ».
Héros : personnage principal ; avant, le héros était le personnage fort et courageux de l’histoire. Dans la mythologie, un héros était le nom donné à un demi-dieu. Ce héros a changé d’aspect au cours du temps :
- au XIXe : le héros devient une personne quelque peu banale.
- au XXe : un héros peut être un méchant, sans qualité.
Un « anti-héros » n’est pas responsable de ce qui lui arrive mais il reste au centre de l’histoire.
Depuis qu'on écrit des romans, le roman est considéré comme un "livre pour les femmes", ce n'est pas un genre qui a été tout de suite mis en valeur et admiré. Les thèmes (amour...) sont censés intéresser les femmes.
Au XVIIe, c'est un genre méprisé. C'était considéré comme un sous genre. A l'époque de Madame de La Fayette, les femmes ne devaient pas écrire, et surtout pas de roman.
Texte n°1 : "La princesse de Clèves", Madame de La Fayette
Introduction sur Madame de La Fayette :
Elle est naît en 1634 et morte en 1695. Elle était noble et demoiselle d'honneur à la cour d'Anne d'Autriche. Elle observe les intrigues de Cour, elle regarde la cour vivre et il y a beaucoup d'intrigue amoureuse. C'est une intellectuelle, c'est l'ami d'une femme très célèbre qui tenait des salons à l'époque qui invite tous les intellectuels parisiens, Madame de La Fayette et la Rochefoucauld.
En 1662, elle publie sous un pseudonyme une nouvelle "La princesse de Montpensier".
En 1670, elle écrit un premier roman "Zaïde", c'est un roman précieux. Il y a d'autres romans où l'amour est le thème principal, un amour qui ressemble à un amour courtois. Quand elle écrit ce roman, on remet au bout du jour cet amour du Moyen-Âge.
En 1678, elle écrit "La princesse de Clèves" mais elle n'a jamais revendiqué l'écriture de ce livre, elle ne pouvait pas avouer qu'elle avait écrit ce livre, elle a fait croire pendant toute sa vie que c'était La Rochefoucauld.
La chose la plus extraordinaire, c'est que le héros de ce livre est une femme (il n'y en a jamais eu) mais une princesse, ça lui donne une légitimité. On rattache ce roman au courant précieux car le thème principal est l'amour mais on est dans la morale classique qui rejette la passion et Madame de La Fayette dit avoir voulu montrer les désordres provoqués par l'amour.
Madame de La Fayette a inventé, à travers ce livre, le roman d'analyse. C'est un roman dans lequel la psychologie du personnage est analysée. Ces analyses existaient dans le théâtre (Racine), mais c'est la première fois que ça se fait sous forme de roman. On analyse les effets de la passion sur l'âme humaine.
C'est un des premiers romans historiques par ce que toute l'intrigue de ce roman se passe dans la Cour du XVIe en réalité.
« La princesse de Clèves » :
Introduction :
La scène se déroule sous le règne d'Henri II dans la deuxième moitié du XVIIe et Mademoiselle de Chartres, future princesse de Clèves, qui a été élevée par sa mère avec un sens moral très développé, vient d'épouser le prince de Clèves pour lequel elle éprouve estime et reconnaissance. Le prince est amoureux passionnément. Le bal est donné à l'occasion des fiançailles de la fille du roi. Le texte est une rencontre entre le Duc de Nemours et la princesse de Clèves. Le Duc est présenté comme un chef d'œuvre de la nature et quelqu'un dont la réputation d'homme inconstant suscitant l'admiration des femmes.
Pourquoi peut-on dire que cette rencontre relève de l'esthétique de la préciosité ?
I- Une rencontre irréelle
1) Des circonstances dignes d'un conte de fée
- Les circonstances précises : leur rencontre se fait au cour d'un bal au Louvre, dans une demeure royale, en compagnie de la Cour du Rois (un prince, un roi, une reine, une Dauphine).
- Le lexique : il tourne autour du conte de fée, on évoque le "festin royale", la "parure", la "révérence", "murmure de louanges".
- Des héros "parfaits" : les personnages ne sont pas décrits précisément, on évoque la perfection physique des personnages mais il n'y a aucun élément réaliste ; comme si ces deux personnages étaient l'incarnation de la beauté. Elle incarne On parle de "beauté", "d'air brillant". En revanche, il y a des hyperboles, des exagération : "elle passa tout le jour à se parer", "le soin qu'il avait pris de se parer". Ils sont dans l'apparence physique, le soin, la beauté, l'élégance absolue. Les deux personnages ne sont pas ceux qui auraient dû être au centre de l'attention, symboliquement ce sont les fiancés du jour, leur rencontre se fait à un moment très symbolique.
2) Une fascination immédiate de l'un sur l'autre
- Une réaction des personnages identique : on peut parler de parallélisme puisque chacun des personnages va produire sur l'autre les mêmes sentiments.
- Le champ lexical de la vue : "admirer", "chercher des yeux", "jamais vu"... Dès le premier regard, chacun des deux est stupéfait par la beauté de l'autre. Le regard déclenche le sentiment amoureux.
- La surprise : le mot "surpris" revient deux fois, une fois pour évoquer la Princesse et une fois pour évoquer le Duc. Au XVIIe, "être surpris" veut dire "être saisi", c'est un sentiment très fort.
- L'étonnement commun : c'est moindre que la surprise mais ici, c'est que les autres personnes du bal voient qu'ils sont surpris et cela les étonnent. C'est en effet l'étonnement qu'ils produisent sur l'assemblée.
On est bien en présence d'un vrai coup de foudre immédiat et en public. Ils veulent essayer de se cacher à eux-mêmes leurs sentiments mais l'ont déjà montré à toute la Cour.
II- Une passion fatale
1) Une passion à laquelle il est impossible de résister...
Les deux personnages semblent dans l'incapacité de lutter contre leur attirance réciproque.
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