La charogne, Baudelaire

Analyse de la charogne :

Introduction:

Baudelaire est un auteur majeur de la littérature française, considère comme le précurseur de la modernité poétique, hérité du symbolisme et du Parnasse. Baudelaire annonce déjà le symbolisme. Dans son recueil le plus connue : « Les Fleurs du mal » (1857) il montre un poète tiraillée entre le spleen et l’idéale,le mal et le bien, la laideur et la beauté. Ce poème « Une Charogne » est extrait du recueil “ Les fleurs du Mal ”, ce poème fait partie de la section «spleen et idéal ». Dans ce poème, un couple en promenade est interrompu par une vision d’horreur : l’apparition d’un cadavre en décomposition.

Problématique :Comment le poète transforme-t-il la charogne en un objet poétique ?

I) Le souvenir d’une macabre découverte :

Tout d’abord Baudelaire nous pose un cadre idyllique on peut le voir notamment par 2 adjectifs positifs vers 2: « si doux » , le poète s’adresse à une femme dont il semble amoureux. Par les procédés tels que : l’utilisation du passé simple, du language soutenu, Baudelaire nous annonce un souvenir positif.

Ensuite, lors du 3eme verset, un alexandrin, nous pouvons voire une césure à l'hémistiche on passe du positif au négatif, en effet Baudelaire nous pose un cadre bucolique, en évoquant quelque chose d’horrible par le terme « infâme » (verset 3) qui se rapproche de l’opprobre et donc du déshonneur. L’auteur casse notamment ce cadre bucolique par une antithèse qui rime lors des vers 2 et 4 : « doux / cailloux ».

Strophe 2:

Puis, lors de la seconde strophe l’auteur décrit et compare une charogne à une femme prostituer par la comparaison et la personnification. On peut le voir notamment par le biais des termes suivants: « jambes en l’air », et « lubrique». Baudelaire n’hésite pas à utiliser du réalisme cru en utilisant des termes provocants: le poète compare une charogne ( corps de bête morte ) à un motif de plaisir erotique, il provoque la charogne en la mettant dans une posture impudique. L’auteur va même faire référence à la putréfaction (la pourriture) aux versets 6-8 : « suant les poisons», «plein d’exhalaisons», ces termes relèvent de l’horreur, du dégoût, du réalisme.

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