Une charogne - Baudelaire
Commentaire de texte : Une charogne - Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Maxime Baudoin • 22 Avril 2018 • Commentaire de texte • 715 Mots (3 Pages) • 2 103 Vues
LA 1 – Une charogne, Charles BAUDELAIRE, Les Fleurs du Mal (section spleen et idéal), courant XIXe siècle.
Charles BAUDELAIRE : Symboliste
Introduction :
… + poème non figé
I - L'ironie par le mélange
L'ironie joue un rôle important dans ce poème. Elle est exprimée par Baudelaire via des comparaisons.
a) La beauté est associée à la laideur.
Tout au long « d'une charogne », Baudelaire associe la beauté et la mort : la charogne représentant ce qu'il y a de plus laid est placée dans la nature représentant la beauté :
« La puanteur était si forte que sur l'herbe vous crûtes vous évanouir ».
Dans la première strophe on retrouve ce mélange du beau et du laid avec l‘opposition des distiques* ½ et ¾ (*distique : association de deux vers). Les deux premiers vers sont mélioratifs : « ce beau matin d'été si doux », alors que les vers 3 et 4 sont péjoratifs : « au détour d'un sentier une charogne infâme ». « âme » qui désigne la femme aimée est opposée à « infâme » de la même façon que « cailloux » est opposé à «doux ». L'antithèse « soleil rayonnait sur cette pourriture » et la comparaison d'une fleure avec une carcasse (« Et le ciel regardait la carcasse superbe comme une fleure s'épanouir ») associent encore une fois la laideur et la beauté dans le but de montrer que les deux sont indissociables.
b) La mort crée la vie
La mort est omniprésente tout au long du poème. Dans la strophe 5, l'auteur fait une description du cadavre en utilisant les champs lexicaux de la décomposition et de la vermine : « les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride d'où sortaient de noirs bataillons ». Pourtant, de la même façon qu'il associe la beauté à la laideur ; Baudelaire associe la vie à la mort.
On retrouve une certaine gaieté lors de la décomposition : « tout cela descendait, montait comme une vague ou s'élançait en pétillant ». On retrouve plusieurs fois le verbe vivre (« Le long de ces vivants haillons ») : en effet la mort crée une certaine forme de vie (« on eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague, vivait en se multipliant).
II - La femme comparée à la charogne caractéristique du spleen
a) La femme est comparée à la charogne.
Dans ce poème, Baudelaire semble faire l'éloge de la femme en utilisant le champ lexical de la beauté et de la pureté : « Etoile de mes yeux, soleil de ma nature, vous mon ange et ma passion ! ». La femme est pourtant comparée à la charogne tout au texte : « et pourtant vous serez semblable à cette ordure ». L'auteur alterne en effet apostrophes romantiques (« ô la reine des grâces ») et langage cru (« horrible infection »).
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