Une charogne, Baudelaire
Dissertation : Une charogne, Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar camcamdp • 30 Avril 2016 • Dissertation • 941 Mots (4 Pages) • 1 802 Vues
Beaudelaire, Les fleurs du mal, « Une charogne », 1857
Charles Baudelaire (1821-1867) est un célèbre poète et critique d’art. Un parfum de scandale, voici ce qui émane des Fleurs du mal, son recueil poétique sulfureux publié en 1857. Baudelaire dut d’ailleurs comparaître devant la justice pour « outrage à la morale publique », tant l’œuvre était jugée méprisable. Mais ses poèmes ne sont pas que provocation ; il a également entrepris avec ce recueil, une révolution poétique.
Irrésistiblement attiré par ce que la nature possède d’infâme et de dégradant, il choisit pour ses poèmes des sujets pour le moins surprenants et tout à fait nouveaux. Ainsi, dans « Une Charogne », il s’attache à chanter la beauté d’un corps en putréfaction et à en sublimer la laideur.
Aussi pouvons-nous nous attacher à examiner en quoi ce texte présente-t-il une esthétique (=doctrine artistique) de la laideur ? Nous verrons que derrière une déclaration d’amour se cache une véritable description macabre pour terminer sur ses leçons à tirer de ce texte.
Une déclaration d’amour ?
Présentation d’un couple
Emploi des pronoms personnels : l’auteur s’adresse à quelqu'un v.1 « rappelez vous », v.40 « vous », v.1 « nous » fait penser à une union, un couple.
Appellations de l’être aimé v.1 « mon âme », v.45 « ma beauté », v.41 « la reine », v.40 « mon ange et ma passion, déterminants possessifs et métaphores des astres v.39 « étoile de mes yeux, soleil de ma nature » la femme est mise en valeur.
Apostrophes v.41 « ô la reine des glaces », v.45 « ô ma beauté »
Une promenade amoureuse
- Champ lexical de la nature bien présent v. 3 « sentier », v.11 « nature », v.1 » « ciel », v.14 « fleur », v.26 « l’eau courante et le vent », v.33 « rochers », signifie une atmosphère bucolique (=charmes de la vie champêtre). Le cadre semble idyllique pour les amoureux, la nature semble propice à l’amour v.2 « ce beau matin d’été si doux » adjectif valorisant et adverbe d’intensité.
Une description macabre
Une évocation réaliste et précise de la charogne
Champ lexical de la décomposition v.3 « charogne » + titre, v.6 « suant les poisons », v.17 « putride », v.9 « pourriture », v18-19 l’enjambement « bataillons / de larves » souligné par le rejet v.19 « coulaient comme un épais liquide ».
Les odeurs v.6 « suant les poisons », v.8 « exhalaisons », v.15 « puanteur », v.38 « infection » diérèse en i-on.
Réaction de la femme v.3 « charogne infâme », v.16 « évanouir », v.38 « horrible infection » expriment les sentiments de la jeune femme.
Description de la charogne v.13 « carcasse superbe », v.35 « squelette », v..37 « ordure ».
Le souffle épique
Epique // épopée : fait de magnifier un évènement glorieux, héroïque ou sublime.
Sensualisation de la charogne v.5 « jambes en l’air » + comparaison « comme une femme lubrique » l’adjectif « lubrique » et le participe présent v.6 « suant » évoquent un certain érotisme, un certain effet de la passion, v.4 C.C.L. « sur un lit ».
Mise en lumière, sublimation de la charogne v.9 « soleil rayonnait sur cette pourriture ».
Animation, mise
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