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La Princesse de Clèves, Madame de La Fayette, 1678

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Par   •  10 Juin 2018  •  Commentaire de texte  •  1 307 Mots (6 Pages)  •  998 Vues

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La Princesse de Clèves, Madame de La Fayette, 1678

Introduction :

En 1978, Madame de La Fayette figure de la noblesse.

Amour impossible -Roman psychologique-Témoignage des mœurs de son époque à la cour de Louis XIV. L’extrait présenté fait partie de l’incipit du roman.

Comment Madame de La Fayette communique-t-elle au lecteur, à travers un incipit classique, et le portrait de son héroïne, sa vision de la société aristocrate à son époque ?

Plan : 

1. Un incipit classique

2. Un portrait élogieux de Mlle de Chartres, future princesse de Clèves

3. Une description des mœurs de son temps permettront l’examen de cette question.

  1. Un incipit classique.

L’incipit classique permet de situer l'action, de présenter l'intrigue et de faire le portrait de l'héroïne.

  1. La situation d'énonciation : informer le lecteur

Le lieu de l’action est donné dès les premières lignes du roman : « La magnificence et la galanterie n’ont jamais paru en France avec tant d’éclat que dans les dernières années du règne d’Henri second ». Rappelé dans l’extrait étudié : « Il parut une beauté à la cour », répété dans le passage : « plusieurs années sans revenir à la cour », « la mener à la cour ». Insistance sur le lieu pour montrer son importance. (Cour d’Henri II dans le récit, cour de Louis XIV dans la réalité, double lecture).

Récit descriptif en partie, mais qui comporte une entrée directe dans l’action pour immerger le lecteur avec des verbes au passé simple : « Il parut» (impression immédiate), « le Vidame alla au-devant d’elle ; il fut surpris » (exprime une action soudaine).

  1. L’évocation de l’intrigue

Présentation de la princesse de Clèves à la Cour : « l’on avait déjà proposé plusieurs mariages », but de cette entrée dans le monde de la cour : mariage avec un mari digne d’elle. Les raisons du prochain échec de son mariage sont aussi évoquées : « son extrême jeunesse », son innocence et sa méconnaissance du monde.

Enfin, a mise en garde, l’avertissement sur la tentation, l’intrigue à venir est suggérée dès le début : « attira les yeux de tout le monde ». La beauté et le succès de Mlle de Chartres, future Princesse de Clèves laisse présager une intrigue amoureuse.

  1. L’intro du personnage principal

Son nom n’est pas dévoilé immédiatement, pas de précision quant à son identité : utilisation du pronom personnel « Elle », puis introduite par sa mère « sous la conduite de Mme de Chartres », enfin par son nom de jeune fille « Melle de Chartres » à la toute fin du passage. L’héroïne éponyme (du même nom que l’oeuvre) n’est pas encore devenue la

Princesse de Clèves. Effet d’attente du lecteur de l’élément perturbateur. L’écrivain crée le suspens et l’attente, comme dans un incipit traditionnel.

Enfin, description complète de la future princesse de Clèves, présentation du personnage principal. Le point de vue est omniscient ce qui permet une information complète.

=> Il s’agit donc bien d’un incipit classique puisque le lieu, l’intrigue et le personnage principal s’inscrivent dans l’exigence de vraisemblance, l’un des préceptes du classicisme.

  1.  Un portrait complet et élogieux.

  1. Un portrait physique

Procédé d’insistance : la beauté de l’héroïne est mise en valeur : répétition à quatre reprises du terme « beauté » dans le passage, et deux fois dans la première phrase

=> C’est un procédé de mise en relief

Dernières lignes se concentrent sur son physique avec précision : « la blancheur de son teint », « cheveux blonds », tous ses traits étaient réguliers », « grâce et charmes »

=> C’est la définition d’un canon de beauté à l’époque.

Blancheur signifie que la princesse fait incontestablement partie de l’élite de l’aristocratie.

=> C’est le signe de l’innocence, la candeur, la jeunesse, l’ignorance, la pureté

Éloge de sa beauté marqué par des hyperboles : « beauté parfaite », « grande beauté », utilisation d’expressions hyperboliques « il fut surpris », « il en fut surpris avec raison », répétition pour insister, enfin comparaison élogieuse : « elle donna de l’admiration dans un lieu où on était si accoutumé à voir de belles personnes ».

  1. Un portrait moral.

Importance extrême accordé au rang, à la naissance : emploi de superlatifs = « une des plus grandes héritières de France », « un des grands partis qu’il y eût en France ».

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