Intérieur , les Contemplations, Victor Hugo

Le poème intérieur est le XVIIIème poème du livre troisième « Les Luttes et les Rêves » de la partie « Autrefois » du recueil de poème « Les Contemplations » de Victor Hugo.

Le thème de ce poème est la misère humaine.
L’apparition de la classe ouvrière est liée aux transformations économiques de la révolution industrielle.

Les ouvriers travaillent énormément dans des conditions très difficiles et pour des salaires misérables.
Victor Hugo va être touché par cette souffrance et surtout par celle des enfants et s’engagera par tous les moyens pour défendre ces pauvres gens. La littérature va lui permettre de dénoncer et d’exposer cela.

Ce poème décrit une scène de la vie quotidienne d’une famille dans laquelle les violences s’ajoutent les unes aux autres : celle de la misère et de la pauvreté, celle d’un couple qui se déchire, celle de la maltraitance d’un enfant.

Le poème se compose de trois parties distinctes dont toutes les rimes sont plates.

D’abord une sorte d’introduction de la scène à laquelle nous allons assister.

C’est comme si Victor Hugo nous présentait le lieu et les personnages.  Il utilise le présent ce qui rend la scène très vivante, comme si elle allait se dérouler sous nos yeux.

Le personnage qu’il présente en premier est « la querelle » (l.1) et qu’il nous présente sous la forme d’un serpent : « vipère » (l.2) qui « siffle » (l.3).    

Il personnifie la querelle en un animal effrayant et sournois qui vit « sous le toit d’  « une pauvre demeure ».

Il nous explique que « la haine empoisonne la dent » (l.2) car lorsque l’on se querelle la colère fait souvent que les mots dépassent notre pensée et que l’on est prêt à dire n’importe quoi pourvu que cela blesse l’autre : « les mots heurtent les mots » (l.4).

Ainsi ce sentiment de colère se répand en nous comme le venin d’un serpent se répand dans le corps lorsqu’ ‘il mord.

Le lieu est important : « une pauvre demeure » (l.3).Comme si c’était une double peine, comme si la pauvreté extrême empêchait le bonheur.  

La vraie victime de cette scène en est le témoin malgré lui : « l’enfant » (l.4)

A la tristesse de la pauvreté s’ajoute la haine d’un couple et enfin la maltraitance d’un enfant innocent.

Victor Hugo essayait de faire comprendre l’importance de bien traiter un enfant et de le faire grandir dans un foyer sécurisant « En élevant l’enfant nous élevons l’avenir…si l’enfant a la santé, l’avenir se portera bien, si l’enfant est honnête, l’avenir sera bon » (V.H)

Il refuse l’idée que l’enfant n’a pas de sentiment et qu’il soit comme un objet possédé par la famille. Il clame que l’enfant a des droits.

Ici nous ne pouvons que compatir avec lui : « L’enfant s’effraie et pleure ». Nous aimerions le sortir de cette maison et le rassurer.

Ces parents qui devraient être là pour le protéger ne font rien « La femme et le mari laissent l’enfant crier » (l.5)

Ils ne voient pas que leur querelle le terrorise, il ne le prenne pas en compte.

La deuxième partie du poème est le dialogue de cette querelle entre le mari et la femme.

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