Incendiede Nawal, extrait d'Incendie de Wajdi Mouawad, 2003
Commentaire de texte : Incendiede Nawal, extrait d'Incendie de Wajdi Mouawad, 2003. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Bichette Du 22 • 21 Avril 2017 • Commentaire de texte • 1 951 Mots (8 Pages) • 3 342 Vues
Lecture analytique n°4
Incendie de Nawal (1-Notaire) extrait d’Incendie de Wajdi MOUAWAD, 2003
Ce texte écrit par Wajdi MOUAWAD est un texte du 21ème siècle issu du mouvement du théâtre contemporain avec des références à la tragédie
Scène d’exposition : introduction du Notaire
+les jumeaux et la mère
Scène pathétique : pour nous émouvoir
+tragique
Scène d’exposition inspirée du prologue dans le théâtre antique avec les règles du théâtre antique et l’inspiration avec Œdipe roi de Sophocle.
Hermile LEBEL seul personnage a parlé sur scène (monologue)
Il est notaire, pas de description physique mais beaucoup d’émotions/sentiments : drôle, touchant, enfantin, émue (dernière ligne)
On voit qu’il avait un lien avec la victime/mère, d’ailleurs il ne prend pas de recul entre son métier et la défunte.
Il est extrêmement désorganisé dans ses paroles et passe d’un sujet a l’autre
On le voit très solitaire parce ce qu’il n’est plus que le seul dans son bureau et aussi parce qu’il est le seul a parlé
Dans sa façon de parler on peut voir des tiques de langage avec des manques de négations et des répétitions
Scène d’exposition :
Cadre de la scène jour, été, bureau de notaire donc acte officielle, lecture du testament, connotation lourde
Lieu en décalage, mouvement oiseau, réseaux, voitures, centre d’achat, ça grouille
Lieu sérieux/sombre en contradiction avec le monde extérieur
Tous partis ≠ nouveau j’emménage = commencement de quelque chose
Chaleur = été = fenêtre = air conditionné = festif ≠ deuil
Monologue ou tirade du notaire
Jumeau encore en coulisse ?
Double énonciation :
Référence au théâtre antique, présentation des personnages
Phrase à double référence (persos et spectateurs)
2 énonciations, contemporain, règles traditionnel antique, tragédie
Traditionnellement au théâtre, la première scène est là pour fournir au spectateur les éléments dont il a besoin pour comprendre l’intrigue et l’action qui va suivre. Wajdi Mouawad, auteur du 21ème siècle respecte-t-il cette tradition ?
Intro : On peut dire que la scène joue ici le rôle traditionnel de scène d’exposition dans la mesure où elle donne aux spectateurs un certain nombre de renseignements importants : c’est l’illustration du principe de la double énonciation. Le texte prononcé par un personnage s’adresse aux personnages présents sur scène, mais aussi au public.
1-Les informations données par cette première scène
A- Temps et lieux :
Présentation d’Hermile Lebel fait de son étude livre un certain nombre d’indications importantes : « les voitures et le centre d’achats », « l’autoroute » dessinent un paysage urbain, peu agréable, celui d’une grande métropole occidentale. On suppose donc qu’il s’agit de l’époque contemporaine. La saison est clairement indiquée : pour le lecteur par la didascalie première « Jour. Eté ». Pour le spectateur, la mention de la « fenêtre ouverte », et de « l’air conditionné » qui n’est pas installé le précise plus nettement. Quant à la ville exacte, elle n’est pas clairement citée.
Pour le lecteur, le prénom d’Hermile renvoie cependant au Québec.
B- Situation de l’intrigue :
La scène se passe après la mort d’un personnage dont le nom n’est pas encore cité : il s’agit d’une femme et le notaire dans son rôle traditionnel a convoqué les enfants pour leur faire part de son testament. A plusieurs reprises, Hermile Lebel s’adresse à ces enfants en utilisant l’impératif : « Entrez, entrez, entrez ! Ne restez pas dans le passage enfin, c’est un passage ». Dans son discours, il nous apprend aussi indirectement qu’il s’agit de deux jumeaux, une fille et un garçon. On apprend aussi que la mère n’était pas originaire du Canada, mais d’un pays « où il ne pleut jamais ».
C- Tonalité de la pièce :
La tonalité de la pièce est plus ambigüe à définir : l’étude est située dans un environnement sinistre « j’ai une vue sur le centre d’achats », le local n’est pas encore totalement aménagé et Hermile Lebel souligne « les autres notaires sont partis. Je suis tout seul ». On est dans une atmosphère de deuil (une femme vient de mourir), le notaire évoque le mauvais temps qui a caractérisé cette mort « « Quand elle est morte, il pleuvait », et apparaît également très affecté par les événements : la didascalie finale « il éclate en sanglots » le montre clairement. Il semblerait donc que la pièce s’inscrive dans un registre tragique ou du moins pathétique. Pourtant on reste frappé du fait que cette scène laisse dans l’ombre beaucoup d’éléments et au final, suscite plus d’interrogations qu’elle ne donne d’informations.
2-Les éléments de mystère
A- L’absence des enfants:
La scène est intitulée : « notaire » et c’est le seul personnage évoqué par les didascalies. Les enfants n’interviennent pas du tout : aucune parole, aucune didascalie ne suggère quoi que ce soit de leurs réactions pendant toute la tirade du notaire. Seule la réplique « ne restez pas dans le passage », répétée deux fois suggère la réticence des jumeaux à entrer dans la pièce. Mais pour l’instant, le lecteur/spectateur en est réduit à imaginer les raisons de ce comportement.
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