FENELON: les aventures de Télémaque.
Analyse sectorielle : FENELON: les aventures de Télémaque.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rubvil • 4 Juin 2018 • Analyse sectorielle • 1 052 Mots (5 Pages) • 2 381 Vues
FENELON: les aventures de Télémaque.
Introduction :
Fénelon est né en 1651 et mort en 1715. Précepteur du Duc de Bourgogne pour qui il écrit Les Aventures de Télémaque, qui sous l'aspect romanesque d'une suite de L'odyssée est une œuvre didactique d'histoire, de morale et philosophie politique à l'usage des princes.
Ce passage est relatif au pays de La Bétique, dont le frère d'un marin décrit les usages à Télémaque, parti sur les mers en compagnie de son maître Mentor, à la recherche d'Ulysse.
Quelles sont les caractéristiques de cette contrée ?
Nous verrons en premier lieu que ce pays est une utopie, puis nous montrerons que
cette évocation recèle une critique des sociétés occidentales du XVllème siècle.
Axe 1: un pays utopique
Ce pays pourrait exister, on nous donne plusieurs précisions géographiques qui créent un effet de réalité à ce lieu ; « Colonnes d'Hercule (L3)...terre de Tharsis...grande Afrique (L4) », pourtant il semble difficile à atteindre : « mer furieuse ».
C'est également un pays merveilleux ; on trouve un lexique abondant à connotation positive. « Pays fertile (l1)...ciel doux (L1)...serein (L2)...délices (L5)...beau pays (L13) » On remarque une évocation biblique de « L'Âge d'or (L5) ».
Tous ces éléments évoquent immédiatement une utopie, mélange d'isolement et de situation idéale.
Le climat et les paysages sont très favorables comme le montre la répétition de l'adverbe « toujours verts, toujours fleuris » (L11) qui vient même placer la beauté de ce pays dans un cadre temporel infini comme appuyé par la récurrence de l’adverbe « jamais ». Cette notion d’infini est également renforcée par le fait qu’il ne semble pas y avoir de véritable cycle des saisons : en effet on note une certaine absence des saisons, qui sont même confondues comme le montre la métaphore de « hymen » accompagnée des notations des « arbres toujours verts, toujours fleuris ».
Les saisons sont douces comme le montrent les effets d'opposition « hivers/tièdes (L5)...rigoureux aquilons/n'y soufflent jamais (L6)...ardeur/tempérée... rafraîchissants (L6) »
Les saisons sont d'ailleurs personnifiées en deux allégories bienveillantes •. « Heureux hymen du printemps et de l'automne", qui semblent se donner la main (L8/9).Elles sont privées de tous les aléas naturels présents dans la réalité et ce de plus à tous les temps comme le traduit la répétition de l'adverbe "toujours" et l'emploi du présent d'habitude.
La négation restrictive exclut tout accident : « ainsi toute l'année n'est qu'un heureux hymen ».
L'énumération des végétaux confère un aspect opulent et exotique a ce pays : « lauriers...grenadiers...jasmins (L10/11).
La nature est généreuse et les hyperboles l'expriment ; « double moisson (L10)...Montagnes couvertes de troupeaux(L12)...laine fines recherchées de toutes les nations (L13) ». La nature semble même produire d’elle-même comme on le voit dans la syntaxe ou les « montagnes » (sujet du verbe) nourrissent « les troupeaux » (sujet du verbe « fournissent ») qui semblent produire la laine d'eux-mêmes.
Les sous sols du pays sont riches en minéraux tels qu’en or et en argent et cela permet d'en arriver au caractère des habitants : « ne daignent pas compter l'or et l'argent parmi leurs richesses (L15)...employés aux mêmes usages que le fer ...pour des sacs de charrue (L18)...n'avaient besoin d'aucune monnaie (L19)». . . _.,
La répétition des termes «simples...simplicité (L14...simple (L24) » crée un contraste avec la richesse du pays ; les habitants ont un idéal de vie humble et harmonieux. Ceci est confirmé par leurs occupations : bergers ou laboureurs (L20) , ainsi que par leurs principes de production: "que les arts qui servent aux véritables nécessités des hommes (L21)...arts nécessaires pour leur vie simple et frugale (L24)».
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