Les aventures de Télémaque, Fénelon
Rapport de stage : Les aventures de Télémaque, Fénelon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Rosaliedisserte • 22 Août 2019 • Rapport de stage • 1 738 Mots (7 Pages) • 912 Vues
Commentaire composé
Les aventures de Télémaque
Fénelon
Dans les Aventures de Télémaque, le personnage d’Adoam fait la description d’un pays merveilleux : La Bétique, qui est une véritable utopie.
En premier lieu, ce pays, où la nature règne, est paisible et agréable. En effet, dès le début, l’auteur installe une atmosphère suave et calme. L’emploi du champ lexical de la sérénité : « doux » (L 1), « serein » (L 2), « adoucir » (L 9) appuie sur le sentiment de bien-être que l’on ressent dans ce cadre merveilleux. De plus, le climat y est remarquable, notamment par l’accort entre les saisons. L’antithèse entre « hivers » (L 6), et « tiède » (L 6), ainsi que celle entre « ardeur de l’été » (L 7) et « zéphirs rafraichissants » (L 8) met en évidence l’absence de saisons, remplacées par un « heureux hymen du printemps et de l’automne, qui semblent se donner la main » (L 10-11). La personnification du printemps et de l’automne ainsi que le champ lexical de l’union : « hymen » (L 10), « donner la main » (L 11), « unis » (L 12), démontrent que la nature est très importante à La Bétique, et que le mariage des saisons est à l’origine de l’ambiance agréable de ce pays. Enfin, la présence du champ lexical de l’eau : « le fleuve Bétis coule » (L1), « Océan » (L 3), « mer » (L 4) ainsi que l’allégorie de « Océan » (L 3) prouve qu’elle occupe une place primordiale à la Bétique. Le fleuve Bétis est d’ailleurs à l’origine du nom du pays, comme le montre l’utilisation du verbe prendre à la ligne 2 : « le pays a pris le nom du fleuve ». Fénelon décrit donc un pays merveilleux par son atmosphère apaisante.
En second lieu, cette description est celle d’un pays riche et fertile. Tout d’abord, la végétation est dominante à la Bétique, comme le montre l’accumulation « lauriers, de grenadiers, de jasmins, et d’autres arbres toujours verts et fleuris » (L 13-14). L’emploi de l’adverbe de temps « toujours » associé au champ lexical de la flore : « campagnes » (L 11), « arbres » (L 13), « fleuris » (L 14) … souligne la fertilité du sol de la Bétique. De surcroit, cette végétation apporte au peuple ce qui leur est nécessaire. La nature est généreuse, et leur permet de récolter « chaque année, une double moisson » (L 12). L’utilisation de l’adjectif indéfini « chaque », montre qu’à la Bétique, la nature est depuis toujours nourricière, et le restera. Aussi, ce pays possède une faune remarquable, qui, comme la flore, permet aux habitants de vivre. Les animaux sont nombreux, comme le montre l’hyperbole : « les montagnes sont couvertes de troupeaux ». L’auteur cherche à montrer que la faune est abondante. Elle vit tant librement et sainement, que les moutons « fournissent des laines fines recherchées de toutes les nations connues » (L 15-16). Cette hyperbole appuie sur la pureté de la Bétique, qui par son naturel, parvient à de meilleurs produits. Pour finir, cette nation est riche en métaux : « il y a plusieurs mines d’or et d’argent dans ce beau pays » (L 16-17). L’emploi du pluriel ainsi que de l’adjectif indéfini pluriel « plusieurs » souligne la redondance des terres de la Bétique et leur fertilité. Adoam fait donc le portrait d’un pays merveilleux, marqué par une atmosphère apaisante et une nature abondante.
A ce portrait d’un pays merveilleux, que fait Adoam à Télémaque et son précepteur, s’ajoute la description d’une société idéale.
Cette société est essentiellement marquée par la simplicité. Tout d’abord, les habitants ne donnent de la valeur qu’aux éléments répondant aux besoins primaires de l’homme. Il s’agit pour eux d’une évidence, et cela s’applique à tous les habitants, sans exception, comme le montrent respectivement l’emploi du présent de vérité générale et du pluriel à la ligne 19 : « ils n’estiment que ce qui sert véritablement aux besoins de l’homme ». L’adverbe « véritablement » ainsi que le champ lexical de la nécessité : « besoin » (l 19) (l 24), « nécessités » (l 26) (l 45), « dépendre » (l 46), prouvent l’immatérialité des habitants de la Bétique. Ils n’accordent aucun intérêt à l’or, et l’utilisent de la même façon que le fer. Il y a donc un paradoxe entre les « socs de charrue » (l 23-24), que les habitants fabriquent avec l’or et les « meubles d’or et d’argent » (l 31) bâtis dans les pays développés. De plus, leurs métiers sont tous essentiels à l’homme, et se centrent sur le travail de la terre et des animaux : « ils sont presque tous bergers ou laboureurs » (l 24-25). Encore une fois, l’emploi du présent de vérité générale appuie sur la simplicité des habitants de ce pays merveilleux. L’art est chez eux inutile « car ils ne veulent souffrir que les arts qui servent aux véritables nécessités des hommes » (l 25-26). L’utilisation du verbe « souffrir » montre bien que l’art n’est pas naturel à la Bétique, car il ne répond pas directement aux besoins de l’homme. C’est donc la simplicité qui règne dans ce pays utopique.
Les habitants de la Bétique vivent donc très simplement, et ont également une vie
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