Commentaire littéraire sur le roman Les Aventures de Télémaque de Fénelon

COMMENTAIRE

La fin du XVII ème siècle a été marqué par la conquête du nouveau monde. C'est en 1799, à la fin de ce siècle, que Fenelon publie Les Aventures de Télémaque, un roman qui raconte l'apprentissage du fils d'Ulysse auprès du sage Mentor. Dans cet extrait tiré du livre VII, Télémaque entend Adoam vanter le bonheur des habitats de certains pays, la Bétique.

Comment l'auteur parvient-il à plaire et à instruire en développant une argumentation didactique ?

Pour répondre à cela, nous étudierons d'abord la notion de paradis antique puis nous verrons qu'à travers ce texte, l'auteur dénonce des vices des contemporains.

Tout d'abord nous pouvons parler de paradis antique grâce à de nombreux indices de climat. En effet, nous avons une description des hivers : "Les hivers y sont tièdes" (l.4) et "tempérée" (l.5). Le mot "aquilons" nous renvoie directement aux vents du nord et donc une absence de saisons extrême "Ainsi toute l'année n'est qu'un heureux hymen du printemps et de l'automne" (l.6-7). De plus nous remarquons que la nature est montrée comme riche notamment la nature méditerranéenne :"Les chemins y sont bordés de lauriers, de grenadiers, de jasmins et d'autres d'arbres toujours verts et toujours fleuris" (l.7-8). "de troupeaux, qui fournissent des laines fines recherchées de toutes les nations connues" (l.9-10) montrent que la Terre est nourricière. Le sol y est également présent avec "une double moisson" (l.7). Nous avons donc des références géographiques. Enfin, nous pouvons rapprocher toutes ses idées à la notion d'âge d'or, c'est-à-dire une période mythique où l'abondance domine.

Deuxièmement, à travers ce texte, il y a une dénonciation de la société. L'auteur nous présente le peuple comme rural avec des qualités morales. Les habitants de la Bétique détourneraient les arts au sens des techniques et des beaux arts. Le peuple est donc en quête d'une vie simple et de bonheur.

De plus nous avons ici une dénonciation de la France sous Louis XIV. Les vertus honorables du peuple rural sous mis en opposition avec la critique des voisins. Fenelon remet en cause les valeurs superficielles du peuple. Il dénonce également le luxe : l'ameublement, la décoration et la parfumerie. On peut en déduire que l'endroit qui est visé est Versailles ainsi que sa Cour. La Cour présente ici une mauvaise influence sur les classes sociales : la noblesse et la bourgeoisie sont envieuses. Nous avons de surcroît une illusion du bonheur avec : "Ce superflu amollit, enivre, tourmente ceux qui le possèdent" (l.23-24) ainsi que "agités par l'ambition, par la crainte, par l'avarice" (l.29). Enfin nous avons un peuple en plein désoeuvrement et corrompu. Nous relevons notamment à la ligne 22-23 "Ces peuples sont bien malheureux d'avoir employé tant de travail et d'industrie à se corrompre eux-mêmes !".

La cour royale est ici esclave de ses passions toujours en quête d'un idéal de bonheur inaccessible pour le seul but d'instruire et de plaire. Nous

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