En quoi la laideur est-elle une source d’inspiration pour Baudelaire ?
Dissertation : En quoi la laideur est-elle une source d’inspiration pour Baudelaire ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar julien0646 • 8 Novembre 2021 • Dissertation • 1 029 Mots (5 Pages) • 2 747 Vues
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Français
Sujet Dissertation : En quoi la laideur est-elle une source d’inspiration pour Baudelaire ?
Baudelaire choisit des thèmes qui n’aient jamais été abordé en poésie « la notion de laideur », cela choque, ce qui est critiqué c’est la laideur physique et morale, mais aussi la laideur matérielle dans la misère. À travers elle, il montre le côté sombre de Paris.
Il subit un procès dans lequel le réquisitoire est prononcé par Ernest Pinard, le procureur général dans l’affaire de Flaubert « Madame de Bovary ». Il accuse Baudelaire de manquer de pudeur et de multiplier les peintures lascives. Il attaque non seulement le fond mais aussi les formes et six poèmes sont censurés suite à cela.
Trois femmes l’ont inspiré Jeanne Duval, Marie Daubrun et de Mme Sabatier .
La problématique de ce sujet c’est d’expliquer comment la laideur peut-elle être une base d’inspiration pour Baudelaire ?
Je cite Sainte-Beuve prenant la défense de Baudelaire : « tout était pris dans le domaine de la poésie. Lamartine avait pris les deux, Victor Hugo avait pris la terre et plus que la terre. Laprade avait pris les forêts. Musset avait pris la passion et l’orgie éblouissante. D’autres avaient pris le foyer, la vie rurale. Théophile Gautier avait pris l’Espagne et ses hautes couleurs. Que restait-il ? Ce que Baudelaire a pris. »
Le titre du recueil annonce que le poète va extraire la beauté du mal, puis faire naître la métaphore de la laideur.
Le poème « une charogne » illustre l’idée du titre avec « les lubriques », « suants », « pourriture », « puanteur », « larves », « vermine ».
Les reproches qui sont données à la poésie de Baudelaire, il les revendique dès le titre de son recueil « Les Fleurs du mal » cela donne, nous montre la mission du poète celle d’un alchimiste, « transformation de boue en or »..
Depuis longtemps, l’alchimie consiste à transformer, transmuter des métaux sans valeur en or, pour faire cette action il faut utiliser la pierre philosophale. Pour Baudelaire ça pierre c’est son langage « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or » c’est une citation issue de l’ébauche d’un épilogue pour la deuxième édition des « fleurs du mal ».Dans le poème « Une Charogne » il extrait la beauté du corps en décomposition d’un animal mort : « et le ciel regardait la carcasse superbe comme une fleur s’épanouir », il transmute la « carcasse » cette boue, cette matière immonde sans valeur en objet précieux. Il écrit deux mots inattendus, l’adjectif superbe ce qui crée un oxymore ; et la comparaison à « une fleur » ce qui rappelle au titre du recueil. Ou même dans le poème « vin du chiffonnier » Baudelaire se plaît à faire l’éloge du vin, il nous montre les bas-fonds parisiens avec ça première strophe ou il nous représente dans la nuit « Souvent, à la clarté rouge d’un réverbère », « au coeur d’un vieux faubourg, labyrinthe fangeux », et dans les deux dernières strophes il décrit le vin comme un liquide précieux qui permet la métamorphose de la boue en or, la tristesse en joie « le vin coule de l’or, éblouissant pactole ».Mais il détourne le vin chrétien en vin païens « Dieu touché de remords, avait fait le sommeil, L’Homme ajouta le vin fils sacré du soleil ! »
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