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La Conscience Est Elle Source De Liberté Ou De Contraintes

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Par   •  6 Novembre 2013  •  1 438 Mots (6 Pages)  •  6 622 Vues

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La conscience est elle source de liberté ou de contraintes ?

Selon Confucius, "La conscience est la lumière de l'intelligence qui permet de distinguer le bien du mal". Or, il n'est pas précisé si cette capacité de discernement est une force ou une faiblesse pour l'homme. De même, l'on peut être amené à se demander si la possibilité de se saisir soi-même, et d'avoir connaissance de ses actes, pensées et sentiments correspond à une liberté ou à une contrainte pour l'être humain.C’est dans ce contexte que se pose le sujet suivant : « La conscience est elle source de liberté ou de contraintes ? ». La conscience se caractérise par une pensée réflexive, c'est-à-dire, penser tout en sachant que l’on pense, permettant ainsi d’avoir connaissance des ses états, de ses actes et de leur valeur morale. Ici les termes « Liberté » et « Contraintes » sont paradoxaux, car en effet, la liberté pourrait être définie par une absence totale de contraintes Si la contrainte peut être le résultat d’une prise de conscience, on peut alors se demander si en absence de tout sens moral, nous serions plus libres ? La capacité de l’homme à juger ses actes est elle à l’origine de sa liberté ? Ou au contraire, si nous étions dépourvus de conscience, aurions-nous moins de contraintes ? N’est il pas illusoire de penser que la conscience amène uniquement à la liberté ou à la conscience, sachant que l’un implique peut être l’autre ?

Pour étudier la conscience en tant qu'origine de la liberté, il convient tout d'abord de séparer la conscience en deux types différents : la conscience psychologique, qui permet à chaque être humain d'avoir connaissance de lui-même, de ses actes et pensées, ainsi que du monde qui l'entoure, et la conscience morale qui , quant à elle, est la faculté qu’a l’homme de discerner le bien du mal, de juger les autres, ou soi-même. La première, en rendant l’homme conscient de lui-même et des autres, ainsi que de ses actes, lui permet un retour sur lui-même. Ce retour sur lui-même permet d’une certaine manière d’analyser son passé et d’anticiper son futur à un instant présent. Cette triple dimension oblige chaque être humain à avoir connaissance des conséquences de ses actes, que ce soit à court ou long terme, ce qui le rend responsable de son comportement. Or, cette responsabilité prouve que chaque homme peut choisir sciemment ses actes, en toute connaissance de cause, il est donc libre de choisir. La conscience psychologique semble donc être à l’origine de la liberté de choix caractéristique de l’être humain.

De plus, Jean Jacques Rousseau dans Emile ou de l’Education définit la conscience morale de «guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre, le juge infaillible du bien et du mal, qui rend l’homme semblable à Dieu », c’est-à-dire, la capacité de jugement présente chez l’homme. Il décrit cette faculté comme un principe naturel, que l’on possède dès la naissance, de justice et de vertu. Cette impulsion, possible grâce à nos valeurs morales, permet donc un choix immédiat, conforme à nos aspirations. Le fait d’être doté de cette capacité de discernement immédiate qu’est la conscience morale, donne donc à l’homme une liberté quasi-totale de choix. La capacité de l’homme à juger ses actes semble donc bien être à l’origine de sa liberté.

La conscience, en permettant à l’homme d’avoir connaissance de lui-même ainsi que du monde qui l’entoure, semble donc être la source de la liberté de choix attachée à l’individu. Cependant, cette volonté peut-elle réellement être qualifiée de libre ? Les facteurs extérieurs, interférant avec la conscience, ne constituent ils pas des barrières, des contraintes ?

L’origine de la conscience peut avoir des répercussions sur la liberté présupposée d’un individu. Ainsi, Marx, en définissant la conscience comme un produit social, supprime cette notion de liberté propre à l’individu. En effet, selon lui, la conscience de chaque homme est le résultat d’un processus de création. La conscience serait donc constituée d’un ensemble de notions pré-formatées, inculquées par la société jusqu’à ce qu’elles deviennent partie intégrante d’un individu. Or, si les valeurs morales selon lesquelles chaque individu pense et agit ne sont pas les siennes, mais celles de la société, on ne peut donc pas considérer sa conduite comme étant libre. Le comportement de chaque

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