Des Cannibales, Montaigne
TD : Des Cannibales, Montaigne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sim's Abi-gaella • 29 Janvier 2020 • TD • 1 318 Mots (6 Pages) • 551 Vues
T.P.E: Dites en quoi, pourquoi et comment l’essai « Des Cannibales » de Michel de Montaigne est un miroir de l’imagination coloniale
« Les essais » sont l’œuvre majeure de Michel de Montaigne(1533-1592), à laquelle il consacre un labeur d’écriture et de réécriture à partir de 1572 continué pratiquement jusqu’à sa mort. Il traite de tous les sujets possibles, sans ordre apparent: médecine,amour, et sexualité, livres, affaires domestiques, histoire ancienne,chevaux, maladie entre autres, auxquels Montaigne mêle des réflexions sur sa propre vie et sur l’homme. Le tout formant « un pêle-mêle où se confondent comme à plaisir les choses importantes et futiles, les côtés villes surannés et l’éternel »
Les essais, une œuvre de la renaissance du XVI siècle et « Des Cannibales » en est un extrait qui est une œuvre personnelle. A fin de démontrer en quoi, pourquoi et comment ce texte est un miroir de l’imagination coloniale, nous allons étudier selon deux axes de lecture. À savoir une réflexion générale sur l’art d’un côté opposé à la nature de l’autre côté et deuxièmement nous montrerons que le thème du contact avec l’altérité est matière à réflexion.
Montaigne se propose en fait dans son livre de consigner ses pensées intimes et personnelles mais elle n’en est pas moins une œuvre universelle vue que ses pensées personnelles l’amènent évidemment à évoquer des problèmes d’une portée plus générale voir une portée universelle. Alors dans cette extrait, c’est un événement de son siècle de la découverte de l’Amérique qui lui fournit donc une opportunité de mener une réflexion à la fois personnelle, puisqu’il raconte une expérience qu’il a vécu lui-même et une réflexion un petit peu plus générale puisqu’elle porte sur un problème universel. Celui de la différence culturelle et la relativité culturelle dont l'exemple lui est fourni par l’écart outre le mode de vie européen et l’écart du mode de vie de ces indigènes faussement appelés indigènes.
Montaigne utilise la première personne du singulier pour accentuer sur la paternité de son propos, dit-il à la ligne 1 qu’il nuance toutefois par la question des sources. C’est une espèce d’honnêteté intellectuelle ici dont fait preuve Montaigne puisqu’il parle selon ce qu’on en a rapporté. Néanmoins, cette opinion qu’il s’est forgée de seconde manière est une opinion tranchée puisqu’il nous dit qu’il n’y a rien de barbare et de sauvage dans ce peuple. En effet, il va parler pour argumenter et nous démontrer cette thèse qu’il nous donne dès le commencement de cet extrait, en mettant en question le problème de l’ethnocentrisme. C’est-à-dire qu’il va proposer un certain nombre de choses relatives et il énumère à la ligne 3 des exemples, des idées, des usages que nous avons qui sont donc des choses relatives puisque les autres peuplades ont d’autres exemples, idées et usages propres à eux. Et nous élevons ces choses relatives par ethnocentrismes au rang d’absolu puisque un peu plus loin à la ligne 5 , l’énumération à titre répétitive du mot « parfait »: « la religion parfaite..,le gouvernement parfait…,l’usage parfait et incomparable pour toute chose. » Il y’a donc cette notion d’ethnocentrisme qui est mit avant et par ailleurs.
De surcroît la description comparative de deux pratiques guerrières permet à Montaigne d’asseoir sa thèse pour représenter la barbarie du point de vue européens. Le ton du discours est généralisateur, Il compare plusieurs fois les indiens aux européens, en analysant d’abord les armes des indiens qu’il compare à celles des européens. Puis il met en avant leurs attitudes barbares à celle des européens c’est-à-dire que les indiens ne connaissent pas la peur. En effet Montaigne adopte le point de vue des indigènes pour expliquer le « cannibalisme », il y’a l’intérêt social avec une grande assemblée au plus chère de
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