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DM sur le Rapport de Brodeck Sujet : En quoi le passage est-il un rituel macabre ?

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Par   •  3 Avril 2016  •  Commentaire de texte  •  423 Mots (2 Pages)  •  1 373 Vues

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DM sur le Rapport de Brodeck

Sujet : En quoi le passage est-il un rituel macabre ?

I - Un rituel macabre

a) La mise en scène

Le texte met progressivement en lumière ce rituel : les premières lignes insistent sur l’aspect agréable de l’endroit : les termes dit mélioratifs sont nombreux. Par exemple « un grand portail en fer forgé, joliment ouvragé »  les comparaisons qui suivent insistent le caractère agréable de l’endroit « comme le portail d’un parc ou d’un jardin d’agrément ».

Par la suite, la description s’arrête sur le crochet (« un gros crochet brillant… ») avant de se stopper sur la vision terrible d’un homme pendu, cela montre que le rituel est malgré tout violent (La description se fait alors réaliste : « les yeux grands ouverts et sortis des orbites, la langue épaisse, gonflée, tendue hors des lèvres »). La description est violente et le lecteur s’imagine vraiment bien la scène d’horreur.

Une autre énumération décrit encore plus précisément la mort du pendu « des tressautements, des bruits de gorge, des pieds lancés dans le vide à la recherche du sol, des bruits goîtreux des intestins qui se vidaient » le narrateur par la description montre l’horreur de la scène et ainsi le choix du registre réaliste pour rédiger cette partie.

b) La bestialité des bourreaux

On peut aussi caractériser le comportement des Fratergekeimes comme un type de sadisme. Ainsi par la pancarte que le prisonnier choisi doit porter « Ich bin   nichts » - « je ne suis rien ». Elle enlève toute humanité au prisonnier qui est en quelque sorte très proche de la mort, cette pancarte prépare ainsi les prisonniers à leurs morts, cela est très sadique. C’est donc toute la vie du prisonnier et son humanité qui est remis en cause.

Par l’attitude des Fratergekeime envers l’ensemble des détenus : leur pouvoir est sans limites ainsi que le montre la structure des phrases « Les gardes nous sortaient des cabanes [...], nous faisaient mettre en rang » ou « ils nous jouaient aux dés » : on remarque que les sujets des verbes d’action désignent les Fratergekeime alors que les détenus sont désignés par des compléments. Les Fratergekeime sont en supériorité par rapport aux détenus.

L’élément majeur de ce sadisme est la déshumanisation de l’individu. Ainsi, les Fratergekeime jouent la vie des prisonniers « aux dés ou aux cartes » comme s’ils n’étaient uniquement des objets, de plus, ils leur enlèvent toute identité.

Ainsi, l’horreur de ce rituel est soulignée par la bestialité des bourreaux et la déshumanisation des prisonniers.

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