Cyrano de Bergerac, analyse acte 5 scène 6
Dissertation : Cyrano de Bergerac, analyse acte 5 scène 6. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chaa_387. • 18 Mai 2020 • Dissertation • 1 262 Mots (6 Pages) • 3 339 Vues
L’excipit de Bel-Ami
Acte 5 scène 5
Cyrano de Bergerac est une pièce en vers, écrite par d’Edmond Rostand en 1897. L’auteur y mêle passion et tragédie de manière admirable, ce qui en fait l’une des pièces les plus populaire du théâtre français.
Elle met en scène un triangle amoureux malheureux entre une femme, Roxane, amoureuse et aimée par Christian, un militaire, et Cyrano, son cousin.
Cyrano est fou amoureux de Roxane mais se juge trop laid pour réclamer une part d'affection. Il prend sur lui et joue les intermédiaires pour Christian, écrivant à la place de ce dernier des lettres d'amour qui finissent de séduire Roxane. La scène que nous allons étudier se situe à la fin de la pièce, dans l'acte 5 : Christian est mort à la guerre et Roxane porte son deuil dans un couvent. On assiste à une scène de révélation, dans laquelle Roxane découvre que celui qui lui écrivait des lettres d’amour était Cyrano, qui meurt suite à la réception d’une poutre reçue sur la tête, lors d’un piège tendu par ses ennemis.
Mais en quoi la mort de Cyrano est héroïque ?
Malgré la douleur et le froid, Cyrano est présenté comme un poète, faisant face à la mort comme à l’un de ses ennemies.
Un héros face à la mort
A : la dualité de la mort
Malgré la présence de plusieurs personnages, ce passage fait fortement penser à un monologue. En effet la révélation qui a eu lieu précédemment laisse Roxane présente sur scène mais celle-ci n’intervient que deux fois dans cet extrait au vers 14 et au vers 44. Cyrano, entouré de cette femme et de son ami Le Bret, est pourtant seul dans l’épreuve qu’il subit tant les autres personnages sont muets. Il va alors s’adresser directement à la mort comme à une personne. Il fait preuve d’une grande force de caractère malgré la douleur qu’il ressent.
Les didascalies : « est secoué d’un grand frisson et se lève brusquement », « Il se raidit », « Il tire l’épée », « Il lève son épée », « Il frappe de son épée le vide », « Il frappe », « Il fait des moulinets immenses et s’arrête haletant », « Il s’élance l’épée haute » ainsi que les verbes d’actions en témoigne. La répétition de « Je me bats ! » vers 34 est un indice supplémentaire de la force de caractère de Cyrano qui n’est pas impressionné par celle qui doit le terrasser. Il ironise d’ailleurs sur son geste en disant que « c’est bien plus beau lorsque c’est inutile » (v 23). Il n’est pas dupe, il sait ce qui l’attend
Tout au long du passage, on observe le jeu incessant de Cyrano avec son épée qu’il conserve auprès de lui et agite. Comme le montre les indications scéniques « il tire l’épée » (v 13), « il lève son épée » (v 20), « il frappe de son épée le vide » (v 27), « il frappe » (v 30), « il fait des moulinets immenses » (v 35) et « il s’élance l’épée haute » (v 42) ainsi que la phrase « l’épée à la main » (v 14). Cette épée est d’ailleurs le symbole de Cyrano, en tant que soldat et homme tenace, courageux et intrépide. Elle ne l’abandonne que quand il rend son dernier souffle, comme l’indique la dernière didascalie « L’épée s’échappe de ses mains » (v 44)
L’on comprend donc qu’il voit la mort comme une ennemie qu’il faut abattre et son côté guerrier reprend le dessus. La mort est représentée sous forma d’allégorie et devient une entité entière dans l’esprit de Cyrano. Le pronom personnel « elle » (v 8, 11, 12 et 18 » montre qu’elle est
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