Cours sur la poésie : Poésie et quête de sens.
Cours : Cours sur la poésie : Poésie et quête de sens.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar canouga1 • 3 Novembre 2015 • Cours • 2 178 Mots (9 Pages) • 953 Vues
Cours sur la poésie : Poésie et quête de sens.
Aux origines : La poésie comme le théâtre est une forme d’origine sacrée. Elle est associé en mythologie au Dieu Apollon protecteur des arts et parmi les 9 muses (filles de Zeus et de la déesse mnémosyne) On trouve trois muses qui reprennent un type de poésie.
Erato : la poésie lyrique / érotique et élégiaque (le regret) qui évolue vers la poésie lyrique et sentimentale
Terpsichore : danse et poésie légère qui évolue en danse et chant choral
Thalie : poésie pastorale qui évolue en comédie
Autres petites finesses étymologiques :
1)Le verbe poïen en grec signifie créer : la poésie est donc une création, le poète un créateur. Il crée le monde avec ses mots ( du coup, on sait que Dieu crée le monde en parlant : avec son verbe sacré qui le pouvoir d’agir et de construire : dieu est un poète !!! , le premier de l’humanité si l’on se réfère à la bible !)
2) Orphée est le héros que l’on associe à la poésie lyrique car il joue sur la lyre d’or qu’Apollon lui a donné (au début Orphée jouait sur une carapace de tortue sur laquelle il avait posé trois cordes, mais devant un tel talent, Apollon lui a fait cadeau de sa lyre).
Or Orphée, avant qu’il ne perde Eurydice, avait une double casquette : il emplissait le cœur des héros de courage et d’audace (il se tenait avec les Argonautes quand Jason partit conquérir la toison, et il chanta pendant les tempêtes afin que les vents s’apaisent), il chantait également les aventures de ceux –ci (poésie épique) .
Sa voix et sa musique avaient le pouvoir de trouver le plus profond de notre cœur, aussi quand il perdit son Eurydice, il descendit aux enfers et fit pleurer Hadès, endormit Cerbère tant sa mélodie était douloureuse.
Bref le lyrisme d’Orphée c’est de la poésie sentimentale où les états d’âme du Moi sont exaltés.
Les rôles du poète :
Le poète lyrique peut chanter ses sentiments : poésie sentimentale, amoureuse.
Mais on trouve aussi le poète engagé, et cela depuis des siècles : son role : plaider une cause,(parfois la sienne !!) dénoncer les injustices, mettre en alerte les consciences. (Clément Marot, Victor Hugo, Aimé Césaire, Tahar Ben Jelloun…)
Certains poètes considèrent qu’ils sont les médiateurs entre les hommes et le monde de l’invisible, d’où leur statut un peu à part. (cf Rimbaud) ou encore Mallarmé (mais devient très difficile à comprendre, on nomme sa forme de poésie : l’hermétisme)
Incompris pour certains, l’image de l’Albatros chez Baudelaire montre le poète comme à part.
(les poètes maudits : Baudelaire, Verlaine, Nerval ,Rimbaud, ceux –ci utilisent aussi des paradis artificiels pour stimuler leur inspiration et combler leur état dépressif : poésie qui oscille entre de grands moments exaltés et des chutes douloureuses)
La recherche d’un nouveau langage est également très importante : Poète de la Pléiade : défense et illustration de la langue française (Du Bellay).(cour sur l’Humanisme)
Les poètes du Parnasse (19ème siècle) : Recherchent une forme parfaite, comme si le poème était une sculpture de mots, Théodore de Banville cisèle ses poèmes comme des petits bijoux (on reproche aux parnassiens de ne voir que la forme et du coup d’avoir une poésie ampoulée et non vibrante, pas authentique)
Rimbaud : Voyelles, réinvente le langage
Baudelaire :Correspondances : où le poète dans ce sonnet explique sa théorie des synesthésie.
Les Surréalistes (XXème) qui cherchent à créer des images nouvelles , incongrues. Paul éluard.
Tout au début du XXème siècle, les poètes de la modernité : Apollinaire, Cendrars, introduisent le monde de la ville dans leur poésie : électricité, tour Effel, train, véhicule cohabitent avec les mots d’amour, la poésie d’émancipe des codes : vers libre, poème en prose,font désormais partie du paysage poétique.
Attention : ce cours est un support à révision, dans votre manuel violet, chaque début de siècle introduit en quelques pages les nouveautés de chaque genre. Je vous renvoie à lui pour compléter le cours. Et à chaque auteur cité ici.
Et Manuel vert : 207/213/219
Merci bien
Le système traditionnel
la rime
Le vers français est rimé ; chaque vers est alors lié à un ou plusieurs autres vers par un son vocalique et des sons consonantiques qui les suivent. Quant à l’alternance des rimes (masculine/féminine) elle apparaît au XVIème siècle, en grande partie sous l’impulsion de Ronsard. Verlaine est celui qui a le mieux signalé les torts de la rime ; il conseille dans son Art poétique, « De rendre un peu la Rime assagie ».
le vers
Au Moyen Age, il existait un vers simple qui n’excédait pas huit syllabe et un vers « composé », articulé en deux parties comme le décasyllabe (deux parties de quatre syllabes et six syllabes) et l’alexandrin (deux parties de six syllabes séparées par une césure). A l’époque classique se met en place une tendance qui vise la concordance entre le mètre et la syntaxe. Les formes d’enjambement qui figuraient comme des écarts expressifs à utiliser avec parcimonie, vont être davantage sollicités pour produire une allure prosaïque (chez Baudelaire par exemple). On va se libérer et proposer des vers de 9 ou de 13, voire de 16 chez Aragon dans Le Fou d’Elsa, ou chez Queneau 18 syllabes dans L’instant fatal. Quant au vers « libre », il peut désigner un usage de mètres différents dans un même poème (voir Prévert). Enfin le verset est l’unité de la prose rythmée de trois ou quatre lignes (Claudel, Senghor) mais qui peut s’étendre à la page (10ème chant d’Anabase de Saint-John Perse). Le poème en versets est donc fort proche d’un poème en prose.
Les jeux typographiques
La majuscule en début de vers est parfois abandonnée ; la ponctuation élitée ; enfin les calligrammes figuratifs apparaissent (cf. les logogrammes de Christian Dotremont) ; les variations de caractères et les blancs apparaissent avec Mallarmé.
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