Corriger devoir francais numéros 4
Commentaire de texte : Corriger devoir francais numéros 4. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar BlueOcean • 30 Octobre 2018 • Commentaire de texte • 1 113 Mots (5 Pages) • 724 Vues
Ces trois textes présentent trois types de jeunes filles extrêmement différents, que nous allons mettre en valeur en comparant leurs caractéristiques physiques tout d’abord, puis psychologiques et morales.
Le portrait physique de Mlle de Chartres est très rapide : on trouve cinq fois dans le texte le mot « beau- té », mais cette beauté n’est précisée que par quelques détails (« blancheur de son teint », « cheveux blonds », « traits réguliers », « grâce et charmes »). Ces caractéristiques ne permettent pas vraiment au lecteur de s’imaginer le personnage, mais donnent de lui une vision idéalisée : cette jeune fille de très haute naissance (ce point est signalé à plusieurs reprises : « une des plus grandes héritières », « un des grands partis ») est « parfaite » à tous points de vue et même hors du commun (« éclat que l’on n’a jamais vu qu’à elle »). Le narrateur le souligne en évoquant l’effet qu’elle provoque sur les autres et précise qu’elle « attira les yeux », « donna de l’admiration » et que le vidame fut « surpris avec raison ».
Le contraste avec le texte des Misérables est saisissant, puisqu’il s’agit cette fois d’une jeune fille du peuple dont tout le corps souffre de la misère. Victor Hugo multiplie les détails physiques très réalistes et insiste sur sa maigreur et son délabrement physique : « hâve, chétive, décharnée », « épaules pointues », « pâleur blonde et lymphatique », « clavicules terreuses », « mains rouges », « bouche dégradée », « des dents de moins, l’œil terne », « genoux maigres » ; tous les adjectifs sont péjoratifs et montrent ainsi que la beauté et la santé de la jeunesse ont été dégradées par les conditions dans lesquelles elle vit. C’est aussi la raison pour laquelle le narrateur détaille ses vêtements de pauvresse : « rien qu’une chemise et une jupe », « pour ceinture une ficelle, pour coiffure une ficelle », « les pieds nus », « larges trous à son jupon ». Ce portrait n’est absolument pas gratuit, mais contient en lui-même une forte dénonciation sociale : c’est la misère uniquement qui a détruit cette jeune fille qui « n’était pas venue au monde pour être laide », et on sent encore en elle « la grâce de l’âge », « un reste de beauté », c’est-à-dire ce qu’elle aurait pu devenir dans un autre milieu. Le narrateur utilise, comme dans La Princesse de Clèves, le regard des autres sur ce personnage : si Marius est plein de « stupeur », ce n’est pas d’admiration comme dans le texte précédent, mais d’horreur et de pitié devant la jeune fille qui fait « frémir » ou « pleurer ».
Le texte de Proust ne contient pas de portrait proprement dit, puisqu’il présente un groupe de jeunes filles ; mais à travers les notations physiques éparses dans le passage, on retrouve les ca- ractéristiques de la jeunesse dans un milieu privilégié : les comparaisons qui les assimilent à « une lumineuse comète » et à des « oiseaux », suggèrent l’éclat, la liberté et la légèreté. Le texte privilé- gie les mouvements exprimant la santé et l’« exubérance » de ces êtres jeunes, presque encore des enfants : « franchir en prenant leur élan ou à pieds joints », « saut ou [...] glissade », « cou- rir », « sauta », « pieds agiles ». Il montre aussi le côté imprévisible et libre de ces jeunes filles qui ne sont
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