Commentaire echenoz les grandes blondes
Commentaire de texte : Commentaire echenoz les grandes blondes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Compte esl • 16 Décembre 2018 • Commentaire de texte • 1 541 Mots (7 Pages) • 1 487 Vues
RÉPARER LES VIVANTS, Maylis de Kerangal
Biographie
Maylis de Kerangal est née le 16 juin 1967 à Toulon.
Éditrice, elle travaille successivement pour les éditions du Baron perché, aux Guides et au secteur jeunesse de Gallimard. Également écrivain, elle est l'auteur des romans, Je marche sous un ciel de traîne (2000), La Vie voyageuse (2003) et d'un recueil de nouvelles très remarqué : Ni fleurs ni couronnes (2006), Corniche Kennedy (2008).
Son roman Naissance d'un pont, reçoit le prix Médicis 2010 (Verticales, 2010) et Tangente vers l'Est concours pour le prix Orange du Livre 2012.
En 2014, Réparer les vivants (Verticales), grand prix RTL Lire, reçoit également le prix Le roman des étudiants France Culture-Télérama et le Prix Orange du livre. Le texte est adapté, mis en scène et joué sur les planches par le comédien Emmanuel Noblet à la Condition des Soies. Le spectacle rencontre un vif succès. Il est également adapté au cinéma en 2016, avec Emmanuelle Seigner, Tahar Rahim et Anne Dorval.
Résumé
De retour d'une session de surf dans le pays de Caux, trois lycéens sont victimes d'un accident sur la route qui les ramène au Havre. Simon, 19 ans, blessé à la tête, est déclaré en état de mort cérébrale. Ses parents ayant accepté le don des organes du jeune homme, Maylis de Kerangal plonge le lecteur dans les étapes du parcours d’une transplantation cardiaque. L’intrigue se déroule en 23h et 59 minutes et époustoufle le lecteur grâce au cœur qui représente bien plus qu’un simple organe.
I/ L’annonce de la mort de Simon et le sujet de la greffe évoqué par les médecins
Fais une présentation rapide l’auteur et du livre (prix qu’il a reçu) et explique pk elle est là pour le dialogue au début entre le lecteur et Kerangal
+ introduit la pb
II/ Les parents de Simon sous le choc de la mort cérébrale de leur enfant et décision pour la greffe des organes
1) Dialogue lecteur et Maylis de Kerangal :
« - Comme nous l’avons évoqué un peu plus tôt, il s’agit aujourd’hui de comprendre quel désir guide les personnages. En effet, nous aimerions savoir que désirent Marianne et Sean, les parents de Simon, au moment où ils apprennent la mort brutale de leur fils et la décision qu’ils doivent prendre. Dans un premier temps pouvez-vous expliquer la réaction des parents et ce que vous vouliez faire ressortir lors de leur rencontre à l’hôpital.
- Tout d’abord j’aimerai revenir sur les personnages que sont Marianne et Sean. Marianne la mère de Simon est la première prévenue et rendue à l’hôpital. J’ai mis en avant l’instinct maternelle de cette femme lorsqu’elle apprend que son fils a subit un accident. Immédiatement elle désire voir son fils, on suit le long chemin dans l’hôpital. À ce moment le lecteur sait que Simon est dans un état grave et Marianne à l’annonce de cela devient une statue de pierre.
De l’autre côté, nous avons Sean le père de Simon, qui ce jour est injoignable et ne se doute en aucun cas de la situation. Il laisse donc sa femme faire face en première à la mort de leur fils.
- Pourquoi avez-vous décidé de laisser la mère affronter la mort seule en première ?
- Je voulais que le lecteur vive d’abord la détresse maternelle et ensuite en dehors de l’hôpital la réaction paternelle. Cela marche, et maintenant les parents ressentent le même désir de voir leur fils, de le toucher, de lui parler etc.
- Le passage dans le bureau de Pierre Révol est intenable, nous ressentons vraiment la violence de la mort perçue par les parents qui doivent se décider sur la greffe en effet votre description est délicate et pleine de retenue. Comment avez-vous fait pour retranscrire le sujet de la greffe d’organes évoquée aux parents encore sous le choc ?
- Je me suis beaucoup renseigné à ce sujet et j’ai longuement échangé avec une infirmière qui a su me rapporter les conditions de l’annonce des médecins de la greffe et le choix des proches.
La première question que se posent les proches du futur-donneur ou non est : que voudrait-il ? Ainsi la tristesse et la colère des proches pourraient être de refuser sans consentir au souhait de la personne décédée. Il est difficile de perdre quelqu’un alors de lui enlever son cœur est presque inimaginable pour ces personnes. Les parents de Simon passent par cette période mais réalise que c’est aussi l’occasion d’offrir une vie à une autre personne.
- Le cœur ne sort il pas de sa fonction cardiaque dans la tête de Marianne et Sean ?
- Au début non. Ils pensent d’abord à la perte de leur fils et voient la greffe comme un deuxième arrachement, comme si l’on volait le corps de leur fils. Ensuite ils penseront à ce que représente le cœur de leur fils, l’amour qu’ils lui ont donné, l’amour qu’il a ressenti pour eux et pour sa petite amie Juliette. C’est à ce moment qu’ils réalisent que le cœur est la seule chose qui leur reste en vie de Simon et qui pourrait être transplantée chez une autre personne.
- Les patents ne pensent-ils pas que donner le cœur de leur enfant à quelqu’un d’autre est aussi un moyen de le laisser en vie ?
- Pour cette question je laisse les lecteurs penser ce qu’ils veulent, je n’ai pas écrit volontairement la pensée des parents en revanche les sentiments des parents douloureux sont transmis. Plusieurs avis sont acceptables dans la mesure où les parents souhaitent savoir s’ils pourront rencontrer le receveur du cœur mais que d’un autre côté ils réalisent que le cœur de Simon ne vivra que par sa fonction cardiaque chez ce receveur.
- En résumé, ce qui guide les parents pour accepter la greffe des organes est d’abord le choix qu’aurait souhaité Simon ainsi ils veulent être fidèles et c’est aussi la dernière occasion d’accomplir le souhait de leur enfant. Ensuite en restant dans la fonction cardiaque leur générosité a parlé puisqu’ils savent qu’ils offrent une vie à quelqu’un d’autre. »
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