Comment Stendhal met en scène Julien à l’épreuve ?
Commentaire de texte : Comment Stendhal met en scène Julien à l’épreuve ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar iaglaf • 13 Juin 2021 • Commentaire de texte • 1 031 Mots (5 Pages) • 827 Vues
Présentation
Le rouge et le noir (ou Chroniques de 1830) est un roman réaliste et romantique du XIXeme siècle écrit par Stendhal et publié en 1831 qui raconte l’histoire de Julien Sorel qui tente de s’intégrer dans la société malgré son appartenance sociale désavantageuse.
Son histoire débute en 1830 dans la petite ville de verrières, le jeune homme est passionné par Napoléon mais le problème, c’est qu’on est en pleine Restauration. Julien est chargé de l’éducation des enfants du maire de Verrières, M. de Rênal, mais comme il est très ambitieux et romantique, il s’attache a Mme de Rênal et devient son amant. Malheureusement un jaloux les dénonce et Julien fût forcé de quitter la ville. Il rejoint d’abord le séminaire de Besançon puis part pour Paris, est embauché auprès du marquis de La Môle un grand aristocrate et se marie avec sa fille, Mathilde de la Môle. Cependant Mme de Rênal apprend la nouvelle et menace Julien de dénoncer leurs anciennes relations. Julien retourne à Verrières et tire sur son ancienne maitresse qui n’a été que blessée. Julien est arrêté jugé puis guillotiné.
Dans cet extrait, Julien va rejoindre Mme de Rênal en pleine nuit. On va alors suivre tout son cheminement de jusqu’à la chambre de son amante.
Problématique
Comment Stendhal met en scène Julien à l’épreuve ?
Mouvement du texte
I) En montrant ses pensées, pleines de doutes (1 à 6) Ce bruit→ faible
II) En le montrant dos au mur avec un côté pathétique (7 à 16) Julien → effroyable
III) En le confrontant a Mme de Rênal (17 à 22) Il y avait → en larmes
Analyse
I)
Cet extrait débute par l’expression « ce bruit le réveilla comme le chant du coq reveilla St Pierre » : c’est une allusion à la Bible : en effet, [un beau jour, Jésus a le pressentiment qu’il va se faire capturer par les Romains. Il prévient alors ses amis que ce soir sera son dernier soir. St Pierre lui affirme qu’ils vont le défendre et le protéger. Jésus dit alors que quand le coq chantera, il l’aura trahi, Jésus est capturé et St Pierre interpelé. Il affirme ne pas connaître Jésus pour ne pas se faire arrêter : alors, le coq chante.]
Donc dans cette première phrase, Stendhal parle d’un bruit dont on ne connaît pas la provenance : on imagine un bruit morbide, inquiétant. Cela suscite la curiosité du lecteur qui est intrigué.
Le superlatif « évènement le plus pénible » prolonge l’impression d’inconfort et d’apréhension. On apprend ensuite que Julien aurait fait une « proposition indécente » qui n’a pas été bien reçue par, on l’imagine, Mme de Rênal.
Dans la phrase suivante, on adopte le point de vue interne, le point de vue de Julien. On connaît maintenant l’objet de cette proposition « j’irai chez elle à deux heures ». « en se levant » illustre la motivation et la determination de notre héros.
Julien a été vexé par des remarques, clichés (liées a son appartenance sociale) venant de Mme Derville « je puis être […] je ne serais pas faible ».
II)
L’utilisation de l’imparfait annonce un retour au récit, à la description. De nouveau, répétition de « pénible » pour insister sur la difficulté de cette action que doit accomplir Julien. Julien s’impose une contrainte ce qui prouve qu’il va le faire par fierté. Dans ce passage, Julien a clairement un comportement d’anti-héros, peureux, faible, peu courageux ce qui lui donne un caractère ridicule : Montaigne se moque ici du comportement de son personnage, qu’il félicite ironiquement « Julien avait raison de s’applaudir de son courage ». Il est « sans souliers » « tellement tremblant que ses genoux se dérobaient sous lui », Julien est forcé de « s’appuyer contre le mur ».
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