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Analyse linéaire les animaux malades de la peste

Commentaire de texte : Analyse linéaire les animaux malades de la peste. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Février 2021  •  Commentaire de texte  •  834 Mots (4 Pages)  •  1 103 Vues

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Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les
crimes de la terre,
La Peste
[puisqu'il faut l'appeler par son nom]
Capable d'enrichir en un jour l'
Achéron,(2)
Faisait aux animaux
la guerre.
Ils
ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On
n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une
mourante vie ;
Nul mets n'excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n'épiaient
La douce et l'innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d'amour, partant plus de joie.

1. Le tableau de la Peste : un tableau dramatique (v1-14)

-Prend le temps de poser la situation sur 6 vers : le terme « mal » répété (anaphore) permet de ne pas nommer tout de suite de quoi il s’agit : effet d’attente

-V4 : Le terme Peste (personnification) est enoncé et annonce le mal qui ronge le peuple et renvoie au Mal par excellence (souvent présent dans la littérature antique ex : Œdipe Roi de Sophocle)

La proposition subordonnée circonstancielle de cause : accentue cette dramatisation

-champ lexical de la tragédie + allitération en [R]

Cette peste est une punition des Dieux comme on le faisait dans la mythologie : les hommes meurent parce qu’ils ont commis des crimes.

L’image au vers 5 indique que la Peste a fait de nombreux morts.

-Prédomination de la mort : anéantissement de tous les aspects de la vie :

                *négations nombreuses : perte vie

                *pronom indéfini « tous » ainsi que l’énumération des animaux indiquent que tout le monde est concerné

La peste a fini par dénaturer les animaux : ils perdent leurs symbôles : le loup et le renard ne sont plus des prédateurs/ la tourterelle n’est plus l’amour

Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos
péchés cette infortune ;
Que le plus
coupable de nous
Se
sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
On fait de pareils
 dévouements :(3)
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L'état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J'ai dévoré force(4) mouton
s.
Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que
moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse

2. Le discours du lion  (v15 à 33)

Il s’agit de l’élement perturbateur dans le schéma narratif : Paradoxe puisque le lion essaie de trouver une solution !

On va voir que le lion se présentera comme quelqu’un d’honnête mais en réalité , il va manipuler son auditoire

-Le Lion : la majuscule indique

                         *son importance dans la fable (il s’agit du roi des animaux et donc symbôle du roi)

                        *c’est le premier à prendre la parole (sa parole doit avoir un poids : c’est lui qui a le pouvoir)

-« tint conseil »  v15 : on imagine une assemblée constituée d’écclésiastiques, de nobles, de bourgeois, de légistes…).

Quand il s’adresse à eux : apostrophe qui clôt le vers pleine de condescendance et d’hypocrisie

-discours manipulateur :  

            *le recours à l’autorité religieuse : lexique religieux + le thème de la faute+le thème du sacrifice+le thème du pardon

Son discours s’appuie sur la foi, de telle sorte qu’on ne peut le contredire

            *le recours à l’honnêteté ?: une implication personnelle (ou imposition ?)+ recours à l’aveu (faute avouée à demi pardonnée…). Cet aveu témoigne de la violence gratuite du Lion.

             *le recours à l’histoire :

             *le recours au don de soi : il veut se montrer courageux, endossant ses responsabilités

Toutefois atténuation dans le même vers introduite non seulement par la condition « s’il le faut » mais aussi par la conjonction de coordination « Mais ». Il y a donc une restriction.

            *le recours à la justice : pourtant une justice inégale car on ne connaît pas les critères que le lion retiendra pour désigner le plus coupable

Dégradation dans son dialogue : il devient de plus en plus autoritaire : « Je crois », « on doit », la subordonnée complétive « que le plus coupable périsse » à cause de l’enjambement  prend le sens d’une exhortation voire même d’une injonction. Ce n’est finalement pas le courage qui l’étouffe : le « je » devient « On »

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