Analyse de l'incipit de la princesse de Clèves

Princesse de Clèves - Incipit , de De La Fayette

⇒ Introduction :

• Écrivain du 17e siècle , Mme de la Fayette publie anonymement la princesse de clèves , un roman d’analyse qui évoque la passion amoureuse de l’héroïne entravée par le devoir et la morale.
• Ce passage est l’incipit du roman ; il décrit la première apparition de l’héroïne dans un lieu où la beauté , la grâce et le raffinement sont présents.

Problématique :

⇒ Plan :

1. Une apparition mise en scène
2. L’éducation reçue

1. Une apparition mise en scène :

1. Une beauté idéalisée

• L’extrait s’ouvre sur l’évocation de “la beauté” de l'héroïne et se ferme sur “son charme” ( L: 23).
• Au cours du passage , cette beauté est rappelée à plusieurs reprises ( L: 2)
• Rappelons que c’est la 1ère grande sortie de la jeune fille où sa mère la présente au monde.
• On admira la jeune fille car dans ce milieu , le jeu du regard est important ; on relève d’ailleurs le champ lexical du regard “yeux” ( L: 1) , “voir” ( L: 2)
• Mademoiselle de Chartres n’était pas seulement belle , elle était également l’une des héritières les plus convoitée comme l’illustre la ligne 3 , 4 ; l’idée est reprise à la ligne 17.

1.  
2. L’art du portrait

• La description de la princesse est faite par gradation.
• C’est un portrait focalisé sur le charme et la grâce de l'héroïne  mais qui reste abstrait.
• Tous les stéréotypes de l beauté de l’époque sont présents : “blancheur” ( L: 21) , “éclat du teint” ( L: 22) : Ce sont des signes de la noblesse et des femmes aristocratiques.
• Pour décrire Melle de Chartres , la narratrice utilise un vocabulaire simple et concret, ainsi , eke évoque “ ses cheveux blonds “ et ses “ traits réguliers” ( L: 22).

1. L’éducation reçue :

1. Les conseil d’une mère

• Une grande place est accordée à l’éducation dans le passage ( 16 lignes sur 23 )
• Il faut noter que la figure du père est absente puisque madame de Chartres a perdu son mari “ jeune “ (L: 4) lui laissant la responsabilité d’éduquer sa fille seule.
• C’est une éducation stricte où la vertu est essentielle d’où le champ lexical de la “vertu “ ( L : 5-8)
• Madame de Chartres donne à sa fille une peinture péjorative de l’amour illicite comme montrent les termes “ dangereux “ (L: 11) , “ tromperies” (L: 12) , “malheur” (L : 12).
• A ce tableau négatif , elle oppose la sérénité qu’une femme trouve dans la vertu et l’amour de son mari et c’est alors le champ lexical du bonheur qui domine : (L: 16)

1.  Une éducation originale :

• Intelligente , madame de Chartres , pour faire passer ses conseils n’opte pas , comme les autres mères , pour le silence ( L: 9)
• A travers les échanges avec sa fille , elle cherche son adhésion.
• Mère pédagogue , elle lui montre que la vertu est contraignante voire désagréable mais les résultats sont positifs ( L: 13).
• Au 17e siècle , siècle de la morale , c’est la vertu qui triomphe ; l'église est très présente et puissante.
• Elle lui donne une conception réaliste du mariage et une méfiance contre les passions.

⇒ Conclusion :

• Des l'ouverture du roman , Madame de La Fayette insiste sur la beauté exceptionnelle de son héroïne , beauté qui s’ajoute à une naissance glorieuse , faisant de Mademoiselle de Chartres une des parties les plus convoités puisque dès ses 16 ans , plusieurs demandes ont été faites. Madame de Chartres s’est également occupée de l’éducation de sa fille , une éducation stricte et vertueuse où le bonheur n’est possible qu’au sein du mariage.
• Tous les ingrédients sont réunis pour faire de l'héroïne une femme heureuse et une épouse comblée mais pour son malheur , elle ne découvrira le bonheur qu’après son mariage , lors de sa rencontre , au bal , avec le duc de Nemours.

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