Vivre hyperconnecté

Vivre hyperconnecté

Dans les années 90, lors de l’apparition des téléphones portables, de nombreuses personnes se méfiaient de cette technologie, qu’ils jugeaient parfois intrusive et souvent inopportune. C'était, en effet, accepter d'être toujours joignable, à tout moment de la journée et surtout pour n'importe quelle raison. Aujourd’hui, on laisse notre téléphone allumé du matin au soir, disponible à toute sollicitation. Quand votre téléphone sonne, on vous appelle vous. On n'appelle pas chez vous, pour tomber sur votre mère, votre frère ou vos enfants, on vous appelle personnellement et on souhaite vous parler, à vous et tout de suite. Sans attendre que vous soyez rentré à la maison, par exemple... Mais c’est assez excitant et valorisant, car quand on vous appelle, c'est qu'on pense à vous ou qu'on a besoin de vous.

Le portable, qui devait être un outil pour compléter la fonction du téléphone fixe, a fait l'objet de campagnes marketing phénoménales et est devenu un accessoire indispensable, voire obligatoire, pour la vie courante. Mon avis est que je suis pour la vie connecté de manière raisonnable mais absolument contre la vie hyperconnectée. C’est donc une mode car on saurait vivre sans tous ces appareils.

Le premier argument utilisé par les vendeurs pour convaincre les plus rétifs était qu'ils étaient libres. Qu'ils pourraient donc couper leur téléphone quand bon leur semblerait. Que ce n'était qu'un outil, qui pourrait leur sauver la vie en cas d'accident de voiture ou pour recevoir un appel urgent en cas d'enfant malade... et puis finalement pour recevoir des appels d'une urgence capitale comme : "n'oublie pas la baguette de pain", "quelle bouteille de lait dois-je choisir ?" ou encore "j'arrive dans 5 minutes" !... Dans ce cas-là, le téléphone est donc une mode puisqu’il ne sert à rien, ces messages dérangent la personne qui est sûrement occupée.

Deuxièmement, les enfants savent-ils que leurs parents utilisaient autrefois des cabines téléphoniques, attendaient leur rendez-vous au café les bras croisés et allaient rendre visite à un ami en sonnant à sa porte, sans l'appeler dans le hall de l'immeuble ! Avant les gens vivaient sans téléphone et leurs liens sociaux étaient plus solides qu’actuellement car ils étaient obligés de se voir pour parler. Par exemple, dans les salles d’attentes, tout le monde est sur son portable alors qu’ils pourraient le ranger et parler avec les autres personnes présentes. Les GSM nous coupent du monde et de la réalité.

Troisièmement, les enfants désirent un GSM de plus en plus tôt ; cela s’explique par le fait que plus vite un enfant à un téléphone, plus vite il peut faire comme les grands. Ils manipulent leurs parents en les harcelant sans cesse et veulent faire comme leurs copains. Mais pour un enfant de moins de 12 ans à quoi sert un téléphone ? A un si jeune âge, le téléphone est utilisé pour jouer et permet aussi aux

parents d’être tranquilles. Mais c’est fort pareil pour les adolescents avec l’invention de la montre Apple. On transforme le téléphone en accessoire alors que tout le monde sait qu’une montre sert plutôt à compléter

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