Synthèse sur les relations fondées entre les colonisateurs et les colonisés du Congo belge (1908-1960) dans différents aspects de la vie quotidienne
Dissertation : Synthèse sur les relations fondées entre les colonisateurs et les colonisés du Congo belge (1908-1960) dans différents aspects de la vie quotidienne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nino meessen • 18 Septembre 2018 • Dissertation • 535 Mots (3 Pages) • 710 Vues
Synthèse sur les relations fondées entre les colonisateurs et les colonisés du Congo belge (1908-1960) dans différents aspects de la vie quotidienne
Après de récents évènements racistes survenus en Belgique, la question des origines du racisme chez nous s’est à nouveau invitée dans le débat public. A l’origine du dernier scandale, on retrouve un chant raciste d’une violence extrême liée à la colonisation du Congo. La ville et les conditions de vie partagées actuelles ne l’ont pas toujours été. Peut-être pouvons-nous y trouver des explications à ce racisme contemporain ?
Les « noirs » ne vivaient pas au même endroit que les blancs qui, eux, habitaient dans la ville blanche située au sud de Kinshasa. Les Congolais étaient obligés de vivre dans la ville dite indigène.
(doc : 1 et 2)
Les « mulâtres », c’est-à-dire les métis nés d’unions entre Belges et Congolais ont créé une situation qui déstabilisait la ségrégation raciale imposée. Une commission spéciale établie après-guerre a prôné que les métis soient jugés sur leurs mérites personnels et si possible associés à la population blanche. Mais les termes de l’époque trahissent des statuts différents. On parlait alors d’évolués et de civilisés.
(doc : 3)
Officiellement, il n’y a pas eu usage du « colour-bar ». Le colour-bar est une classification raciste des personnes en fonction de leur couleur de peau utilisée dans les colonies anglo-saxonnes et dont le régime Sud-Africain fut le grand usager. Mais cela ne signifie évidemment pas qu’il n’y avait pas de discrimination raciale au Congo belge. Elle était en fait tout aussi violente mais s’exerçait par d’autres voies ou sous d’autres formes comme la ségrégation urbaine à l’échelle de tout le territoire.
(doc : 4, 6, 8)
Il suffit de prendre un exemple concret de la vie quotidienne pour voir à quel point colons et colonisés ne partageaient pas les mêmes réalités. A partir de 18 heures, les personnes de couleur noire ne pouvaient plus se montrer en ville, à Léopoldville (Kinshasa). Mais il y avait de rares exceptions, les clercs (appartenant à la catégorie des évolués) qui travaillaient en ville du matin jusqu’à 17 heures. L’autre catégorie de personnes autorisées à fréquenter la ville blanche était les boys, autrement dit les domestiques qui eux dormaient généralement chez leur employeur.
(doc : 6)
Petit à petit la situation à Léopoldville a évolué. En 1950, l’admission d’enfants indigènes privilégiés dans les collèges, athénées et les lycées européens commence à prendre forme. Mais certains blancs s’opposèrent formellement à cette proposition car selon leurs dires : « leurs enfants seraient élevés à coté de sauvages ».
(doc :7)
A la fin des années 50, juste avant l’indépendance, la Belgique a vainement tenté de remédier légalement au racisme institutionnalisé. En dépit des nombreuses auto-justifications coloniales (fédération de colons, office d’informations coloniales, commissions scientifiques dites coloniales,…), le regard actuel sur cette situation et cette époque est sans appel. Un texte de M. Gaghebeur, un historien belge contemporain, parle « d’un véritable apartheid légal séparant Noirs et Blancs dans l’ensemble de leurs vie quotidienne. »
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