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Selon Montaigne sommes-nous tous des sauvages ?

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Par   •  25 Avril 2021  •  Dissertation  •  1 497 Mots (6 Pages)  •  941 Vues

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C’est au XVIe siècle qui nous avons découvert l’Amérique. Michel de Montaigne est un auteur humaniste de cette période. Son œuvre principale est « Essaies » qui a d’ailleurs données le nom au genre littéraire essaie. Montaigne, dans ses essaies traite tous les sujets possibles de la médecine aux affaires domestique en passant par les chevaux. Il mêle à ça des réflexions sur sa propre vie et sur l’Homme. Les guerres de religions qui font rage à l’époque vont rendre Montaigne méfiant de toute certitude. Dans les deux essaies que nous avons étudié (« Des Cannibales » et « Des Croches ») Montaigne va traiter du Nouveau Monde et des peuples autochtones qui y vivent. Il va utiliser ces peuples pour les comparer à aux européens et réfléchir sur nos mœurs et à notre façon de vivre. Encore aujourd’hui, nous pouvons nous sentir concerné par ses propos et ses pensées. Nous en arrivons donc à notre problématique, Selon Montaigne sommes nous tous des sauvages ?                  Ou pour le dire autrement, Sommes-nous vraiment civilisés ou se mot est-il juste là pour cacher notre barbarie ? 

Dans un premier temps nous verrons que nous ne sommes pas des sauvages et que nous sommes des gens civilisés, puis dans un deuxième temps nous verrons que nous pouvons quand même être un peuple de sauvage avec une remise en question de l’idée « d’être civilisé ».

        

Selon Montaigne, nous sommes tous des sauvages. En effet, tout au long de ses deux essaies, Montaigne ne cesse de parler du fait que l’homme européen est un homme barbare et sauvage. Il le présente sous son plus mauvais jour, ne parlant que des atrocités de celui-là comme nous pouvons le voir page 53, ligne 389 « notre contagion » il parle de nous comme on parlerait d’une maladie, nous montrant notre mauvais impacte sur les habitants du Nouveau Monde. Et lignes 390, 391 « C’est un monde enfant : si ne l’avons-nous pas fouetté et soumis » il parle ici aussi de notre négativité sur le Nouveau Monde. Il compare le Nouveau Monde à un enfant dans cet extrait, et l’Europe est la main qui fouette et soumet cet enfant. Avec cette comparaison, il accentue le côté horrible de notre civilisation qui s’en prend à un monde encore enfant, jeune, innocent, qui à encore besoin d’apprendre comme on le voit à la page 52, ligne 380 « toutefois si nouveau et si enfant, qu’on lui apprend encore son a, b, c. ».

Selon Montaigne, notre sauvagerie correspond à notre détournement de la vie en communions avec la nature comme le font les peuples vivant sans le Nouveau Monde.  Il dit page 20, ligne 125, « ce sont ceux que nous avons altérés par notre artifice, et détournés de l’ordre commun » il montre que nous avons réussi à altérés le discernement et le jugement des autochtones, qui étaient pourtant unis à la nature, grâce à notre comportement mauvais. Nous les avons « abâtardies » ligne 125, en les « accommodant à notre goût corrompu » ligne 126. Cela montre encore le côté barbare et sauvage de l’homme européens qui a réussi à altéré et pervertir les autochtones, les détournant de leur vie simple et immatérielle. Nous leurs avons transmis nos vices et n’avons pas réussi à « les subjugué par notre magnanimité » page 52, ligne 394.

A la page 57, de la ligne 464 à la ligne 467 « Tant de villes rasées, tant de nations exterminées, tant de millions de peuples passés au fils de l’épée, et la plus riche et belle partie du monde bouleversée, pour la négociation des perles et du poivre ». Cette fois-ci Montaigne nous montre que notre sauvagerie se manifeste aussi par une extrême violence avec toutes ses personnes qui ont été tués, tous ces peuples que nous avons fait disparaître. Tout cela pour des perles et du poivre… L’idée d’inhumanité apparaît ici aussi avec cette avidité et cette avarice. Les européens préférant des épices et des perles à des milliers de vies humaines.

Nous ne pouvons être des sauvages comme le sont ceux du Nouveau Monde car nous ne correspondons pas à la définition que donne Montaigne page 20, de la ligne 119 à la ligne 121 « Ils sont sauvages de même que nous appelons sauvages les fruits que natures de soi et de son progrès ordinaire à produit » et ligne 123 à 125 « En ceux-là sont plus vives et vigoureuses les vraies, et les plus utiles et naturelles, vertus et propriétés » il utilise donc le sens premier de ce mot qui veut dire que le sauvage est quelque chose qui est encore à l’état de nature. Ils comparent les « sauvages » du Nouveau Monde aux fruits sauvages que l’on peut trouver dans la nature. Cette définition-là n’a aucun caractères violent ou cruel à contrario de celle de la première partie.

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