Séquence 1 : Alcools, Guillaume Apollinaire - Parcours : Modernité poétique ? FICHE DE RÉVISION
Fiche : Séquence 1 : Alcools, Guillaume Apollinaire - Parcours : Modernité poétique ? FICHE DE RÉVISION. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jules Peutot • 29 Septembre 2021 • Fiche • 885 Mots (4 Pages) • 934 Vues
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Séquence 1 : Alcools, Guillaume Apollinaire - Parcours : Modernité poétique ? FICHE DE RÉVISION
N°1 - EL N°1 : « ZONE » Guillaume Apollinaire incarne « l’esprit nouveau » selon l’expression qu’il utilisera lors d’une conférence en 1917. Dans Alcools, initialement nommé Eau-de-vie, ce vent de modernité est palpable puisqu’il s’affranchie des règles de versification classique tout en s’inscrivant, néanmoins, dans une certaine tradition poétique. Effectivement, selon Pierre Brunel, il est : « entre deux mondes ». C’est justement cette posture particulière, entre tradition et modernité, que nous retrouvons dans le poème « Zone », qui fait l’objet de notre étude. Placé en tête du recueil, ce texte est, pourtant, le dernier poème rédigé par Apollinaire avant la publication en 1913. Toutefois, en ouvrant Alcools avec ce texte, l’auteur affirme la modernité de son écriture et de ses inspirations. Il évoque, dans un poème dépourvu de versification, un espace urbain où se mêle passé et présent. Ainsi, nous nous demanderons en quoi ce poème célèbre-t-il la modernité ? Pour cela, nous relèverons deux mouvements dans ce texte : tout d’abord la confrontation du passé et du présent des vers 1 à 14 et l’évocation d’un monde moderne des vers 15 à 24. I/ La confrontation du passé et du présent a/ La lassitude vis-à-vis du passé - 3 premières strophes = monostiches (strophes d’un vers) = lassitude d’A. quant au passé. - V 1 déroutant : « A la fin tu es las de ce monde ancien » > vers classique alexandrin = tradition poétique. Mais A. annonce renouveau car adjectif se brise avec diérèse : « anc-i-en » > passé s’efface. - Attribut du sujet : « las » > désir de rupture d’A. Lyrisme (évocation sentiments personnels) mis à distance > A. utilise p personnel « tu » pour se désigner + Lecteur devient destinataire du poème. - V 3 = envie de modernité. Formule familière : « Tu en as assez de l’antiquité grecque et romaine » = lassitude à l’égard de l’Antiquité qui était source inspiration des siècles précédents. - V 2 = A. abandonne alexandrin pour vers libre de 16 syllabes = modernité « Ô » lyrique = héritage romantique = tradition mais placé devant symbole moderne : Tour Eiffel = espace urbain + métaphore v 2 : « le troupeau des ponts » métamorphose arches des ponts de la Seine en dos de moutons. b/ La religion hors du temps - V 5 = référence religion. Parallélisme construction v 5-6 : « La religion seule est restée toute neuve la religion / est restée simple » = modernité évidente + Enjambement = met en évidence substantif : « religion » au début et à la fin du v 5. - Comparaison surprenante : religion comparée aux « hangars de Port Aviation » « Ô » lyrique associé à modernité v 2 mais au « Christianisme » v 7 Pour A. religion = modernité : « L’Européen le plus moderne c’est vous Pape Pie X » Néanmoins, poète fuit Église > rythme binaire v 9-10 : « la honte de retient / D’entrer dans une église » > Attitude ambiguë = société qui s’éloigne de la religion. II/ L’évocation d’un monde moderne a/ L’espace urbain, une forme d’inspiration poétique - V 11 = inspirations poétiques surprenantes. Énumération : « Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut » = poésie émane du quotidien, du monde moderne, s’invite partout dans la ville + Absence ponctuation > juxtaposition images. A. colle plusieurs éléments = peinture cubiste. - Personnification : « chantent tout haut » = dimension artistique, musicale, poétique des nouveaux supports. Présentatif « voilà » inscrit poésie dans époque nouvelle : « Voilà la poésie ce matin » v 12 - Toute littérature connait mutation. V 12, 13 et 14 montrent changement : « et pour la prose il y a les journaux » Hyperboles : « pleines d’aventures policières » et « mille titres divers » = enthousiasme d’A. face à nouvelles formes littéraires, face à innovation poétique. b/ La description d’une rue parisienne - V 15 + strophe 6, A. centre regard sur rue parisienne. Utilisation 1ère personne du sing : « J’ai vu » v 15 Rue banale mais qualifiée de « jolie » Témoin modernité > défilé de parisiens du XXème s: « Les directeurs les ouvriers et les belles sténo-dactylographes » + Musicalité ville > champ lexical du bruit : « clairon » v 16, « gémit » v 19, « aboie » v 20, « criaillent » v 22 Animée même si ses sons peuvent devenir angoissants. - V 23 : « J’aime la grâce de cette rue industrielle » Antiphrase « grâce » / « industrielle ». A. célèbre, encense monde moderne qui possède une beauté véritable. « Zone » = certaine lassitude à l’égard de la poésie traditionnelle, bien que celle-ci se retrouve au fil de plusieurs vers. A. éprouve une fascination pour la modernité, pour la ville et porte un regard enchanté sur le quotidien. En effet, l’espace urbain sert de décor à plusieurs poèmes d’Alcools comme par exemple « Sous le pont Mirabeau » qui a pour cadre Paris et un célèbre pont métallique, emblème de la modernit
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