Le Pont Mirabeau, Alcools, Guillaume Apollinaire
Commentaire de texte : Le Pont Mirabeau, Alcools, Guillaume Apollinaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar NONOL563 • 9 Novembre 2019 • Commentaire de texte • 1 053 Mots (5 Pages) • 946 Vues
COMMENTAIRE « Le Pont Mirabeau »
Le pont Mirabeau est un poème tiré du recueil « Alcools » écrit par Guillaume Apollinaire paru en 1913. Guillaume Apollinaire est un poète moderne du 20ème siècle et qui est notamment connu pour ses poèmes originaux. En effet, il supprime la ponctuation dans son recueil « Alcools » et donne aussi une nouvelle forme à la poésie dans ses calligrammes. Dans le poème Le pont Mirabeau Guillaume Apollinaire fait allusion à sa rupture avec Marie Laurencin, une peintre avec qui il a eu une liaison. Le pont Mirabeau est l’un des textes les plus célèbres d’Apollinaire, d’ailleurs ce poème a souvent été mis en chanson. En quoi ce poème constitue-t-il un art poétique ? La première partie de notre commentaire sera consacrée à la partie élégiaque du poème avec les différents thèmes des littérature traditionnels puis sur l’importance des images dans le poème et pour finir sur la souffrance que ressent le poète. Dans la seconde partie, notre commentaire sera destiné à la partie musicale du poème avec les jeux des sonorités ainsi que la structure et le rythme du poème et enfin sur les répétitions et les variations du poème.
Nous allons voir dans cette partie les différents thèmes des littérature traditionnels du poème Le pont Mirabeau. Ce poème apparaît tout d’abord traditionnel par ses différents thèmes. L’amour, la rupture, le temps et l’eau sont des thèmes traditionnels appartenant au registre lyrique. En effet, c’est un poème sur l’amour : « Sous le pont Mirabeau coule la Seine » (l.1). Le choix du « pont » est un symbole de l’amour, il passait sur ce pont avec Marie Laurencin. Pourtant l’image du pont est utilisée par Apollinaire pour évoquer sa rupture. Le poète commence à se remémorer son histoire d’amour à la première strophe : « Et nos amours / faut-t-il que je m’en souvienne » (l.3-4). Le déterminant possessif « Nos amours » nous fait penser à un couple et crée une complicité avec Marie Laurencin. La métaphore « le pont de nos bras » (l.9) produit un effet de miroir avec le Pont Mirabeau. Les voutes du pont nous fait également penser à des amants enlacés dans un lieu éternel. Pourtant il exprime à travers ce thème son amour malheureux avec sa souffrance ainsi que son acceptation difficile au sujet de son amour.
Ensuite le poète emprunte au romantisme le thème du temps. Le temps qui passe est un thème essentiel et classique en poésie. En effet l’écoulement du fleuve symbolise de manière traditionnelle la succession du temps : « Sous le pont Mirabeau coule la Seine » (l.1). Il évoque également un temps destructeur au vers 13 en lien avec l’amour où Guillaume Apollinaire compare le passage du temps avec l’écoulement de l’eau de la Seine : « L’amour s’en va comme cette eau courantes ». Il a du mal à accepter la situation et exprime son regret. Ensuite on remarque que le champ lexical du temps est omniprésent comme « nuit » (l.4), « heure » (l.4), « jours » (l.5) et « semaines » (l.19). Ce champ lexical fait penser à ce temps destructeur qui l’anéanti. Après chaque quatrain Guillaume Apollinaire répète le même refrain
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