Leviathan

Thomas Hobbes

Leviathan, 1651

        Thomas Hobbes est un philosophe anglais du XVIIème siècle qui a écrit un essai de philosophie politique intitulé Leviathan le Leviathan est un monstre marin qui dans la bible représente les forces du mal. Hobbes utilise l'image du monstre pour désigner l'Etat qui finit pas dévorer les hommes qui l'ont mit en place.

Ce texte traite de la guerre et de ses origines. Selon Hobbes, la guerre caractérise l'état naturel et le seul moyen d'obtenir la paix, c'est d'instituer un pouvoir fort consenti par tous le monde ; pour Hobbes ce pouvoir s'appelle la monarchie.

Il s'agit d'une démonstration caractérisé par son système logique dans lequel toutes les parties sont liées entre elles pour aboutir à une conclusion (solution, preuve ou résolution). La démonstration de Hobbes se fait en trois phases : la première est que la guerre est l'état naturel de l'homme ; la deuxième étape est que pour sortir de cet état de guerre permanent, les hommes ont passés entre eux un contrat, qu'il appelle contrat social ; la troisième étape est que pour que ce contrat sois respecté, il faut qu'un chef détenant tous les pouvoirs le fasse respecter.

        La première étape de la démonstration est la définition de l'état de nature. L'état de nature, c'est l'état de guerre permanent caractérisé par l'insécurité et la violence, car pour Hobbes, les individus sont naturellement agressif et belliqueux : « chaque individu veux que son voisin […] donné avec les premiers » (l'2-6). L'individu frustré et humilié va entrer en conflit avec son voisin et lui causer des dommages. Ce phénomène individuel étendu à tout un groupe donne la « guerre de tous contre tous » (l'8). Cet état de guerre qui caractérise l'état de nature échappe à toute morale (l'9). Hobbes s'oppose ici à Thomas d'Aquin pour qui il existe des guerres justes et des guerres injustes. Pour mémoire, d'après Thomas d'Aquin, une guerre peut être juste, c'est à dire moralement acceptable, si elle respecte 7 critères qui sont : cause juste, dernier recours, autorité compétente, objectifs limités, probabilité raisonnable de succès, discrimination et proportionnalité. A l'inverse, Thomas Hobbes considère qu'en tant de guerre il n'y a pas de lois donc ni justice, ni injustice ; seules la violence et la ruse (l'13) sont en droit de citée.

        La deuxième phase de la démonstration qui va de la ligne 14 à la ligne 19 repose sur la notion de contrat. Pour sortir de l'état de nature qui n'est qu'insécurité et violence, et pour vivre en paix, Hobbes imagine que les hommes ont, à un moment donné, passés entre eux un contrat qui leurs permet de vivre en société ; ce contrat s'appelle le contrat social. Ce contrat social est fondé sur l'aliénation (le fait de renoncer à sois-même) des libertés individuelles au profit du bien commun : « car tant que les hommes veulent garder entière leur liberté d'action, ils sont tous en situation de guerre » (l'17).

        La troisième étape de la démonstration qui va de la ligne 20 jusqu'à la fin repose sur la notion d'autorité et de pouvoir absolu. Pour que le contrat social soit respecter, il faut que quelqu'un le fasse respecter. Pour Hobbes, c'est un chef, qu'il appelle souverain, à qui les individus remettent tous leurs pouvoirs (l'22). C'est ce qu'on appelle le contrat de soumission par opposition au contrat d'association de Jean-Jaques Rousseau qui a écrit Le Contrat social au XVIIIème siècle par lequel les individus s'associent pour partager le pouvoir (le contrat d'association fonde la démocratie). Pour Hobbes, ce qui préserve la paix, c'est l'autorité. La seule chose exigée des citoyens, c'est l'obéissance, en échange de quoi ils gagnent la sécurité et la protection de leur personnes et de leurs bien.

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