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LE LEVIATHAN

Commentaire de texte : LE LEVIATHAN. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  3 023 Mots (13 Pages)  •  1 742 Vues

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Vigreux
Jules
TES1

                                        LE LEVIATHAN

Chapitre XVII :

: Un des problèmes majeurs auquel se heurte le pouvoir politique d’une société est celui de faire régner l’ordre et de ce fait mettre en sécurité, protéger l’ensemble des concitoyens qui s’y trouvent. Hobbes évoque que cette idée de justice, d’équité de chacun, ne peut être atteintes sans la présence d’une terreur instaurée par une force de ce pouvoir. Effectivement, l’auteur évoque la nature humaine, « Les lois de nature (…) sans la terreur (…) sont contraires à nos passions naturelles ». Les lois de nature sont, de ce fait, sans les sanctions auxquelles l’on s’oppose en cas d’enfreinte, inefficaces. Il est nécessaire que l’état instaure des mesures dissuasives pour les hommes qui les empêchent de faire ce qu’ils veulent (faire ce que l’on veut est  en désaccord avec la loi morale). Malgré la mise en place de ces mesures, si le pouvoir érigé n’est pas assez puissant pour encadrer une société donnée, celle-ci s’expose à de vives craintes concernant les manières de se protéger que chaque homme adopterait à l’encontre d’un autre. De plus, le pouvoir politique doit affronter le souci du nombre en situation de conflit dans l’espoir d’assurer une sécurité maximale. Non pas du nombre d’alliés, mais du nombre d’opposants. Le pouvoir politique, au sein de la société doit faire face à certaines difficultés. En effet, ce pouvoir se doit d’assurer la sécurité de ses concitoyens, autrement dit il se doit de faire respecter l’ordre.
Un autre problème auquel le pouvoir politique doit faire face, est celui de créer une cause commune. Le principe de sécurité des hommes a pour objectif d’être valable le plus longtemps possible, et de ce fait, la naissance d’un intérêt commun est nécessaire,
« ils doivent nécessairement se dissoudre  par la différence de leurs intérêts, et retomber dans une guerre en leur sein ». Afin de parvenir à établir cette cause commune, les hommes ont la possibilité de nommer un individu ou un groupe d’individu, qui aura alors la responsabilité de  représenter une idée majoritaire. Il prendra la décision qui lui semblerait satisfaire au mieux cette conviction partagée par la majorité de la société.

Chapitre XIII :

2 : Il s’agit ici de comprendre ce qu’est, pour Hobbes, le simple état de nature. Pour y parvenir, il nous faudra nous pencher sur différentes interrogations :
Tout d’abord, c’est l’Homme qui représente l’objet d’étude de Hobbes au travers de ce chapitre, il l’étudie minutieusement. En effet, il débute ce chapitre par un titre assez évocateur :
« De la condition naturelle des hommes en ce qui concerne leur félicité et leur misère ». L’objet de ce chapitre, l’Homme, va lui permettre de représenter différents aspects de l’état de nature tout en s’assurant d’une bonne compréhension du lecteur. Il traitera le sujet de l’égalité qui engendre la défiance qui elle-même est cause de guerre, ce qui lui permettra de peindre un tableau de cette dernière, orienté sur ses inconvénients.
Ensuite, Hobbes explique lors de son développement ce qui manque à cet état de nature que l’on trouve lorsqu’il y a société. La chose manquante à l’état de nature est la puissance commune, celle-ci amène à une société caractérisée par la présence de lois.  Le respect de ces lois dans la société réside en la crainte des sanctions négatives qu’amène leur transgression. Elles permettent de préserver la sécurité de chacun. Cependant, à l’état de nature, ces lois n’ont pas de place, elles n’existent pas. De ce fait, on ne parle plus d’injustice, ou encore de pêché, et l’absence de sécurité paraîtrait naturelle.
D’après Hobbes, un tel état ne peut avoir existé,
« Et je crois que, de façon générale, il n’en a jamais été ainsi à travers le monde »,  mais il peut néanmoins le concevoir ce qui lui permet d’avoir une idée des différences qu’il y aurait entre ces états. Le fait de le concevoir lui offre la possibilité de comparer cet état avec l’état en société, d’aborder le sujet de la guerre qui serait d’une certaine manière omniprésente en société. La guerre n’est alors pas sans raison, puisque les royaumes qui y participent, le font avec l’objectif de protéger leurs sujets. Il n’y aura donc aucune injustice au sein de ce conflit. Hobbes, conçoit ce monde, afin de pouvoir analyser les conséquences dues à la société ou à l’état de nature.

3 : L’état de nature caractérisé par Hobbes se définit le plus souvent par :

  • L’égalité des Hommes : « La Nature a fait les hommes si égaux pour ce qui est des facultés du corps et de l'esprit ».
  • La défiance  « cette égalité des aptitudes engendre l’égalité dans l’espérance que nous avons de parvenir à nos fins ». Ainsi si deux hommes sont habités par le même but, le même désir, ils seront de fait rivaux et
  • La guerre : « A cause de cette défiance de l’un envers l’autre, un homme n’a pas d’autre moyen ainsi raisonnable que l’anticipation pour se mettre en sécurité », ce qui signifie que l’homme privilégiera d’attaquer avant de subir et donc d’anticiper. Il existe d’autres procédés afin de parvenir à des conflits, comme la gloire : « on trouve dans la nature humaines trois causes principales de conflits : (…) la compétition (…) la défiance (…) la gloire. »

L’état de nature selon Hobbes est donc caractérisé par l’égalité entre les Hommes qui peut être source de tensions, ainsi qu’un besoin de s’imposer comme étant supérieur. Cet orgueil  est dans la nature de l’Homme.

4 : Nous ne pouvons dire que l’état de nature est injuste, Hobbes met en valeur le lien que possède la notion de justice avec celle d’injustice : « Justice et injustice (…) sont des qualités relatives à l’humain en société ». On ne peut entièrement les distinguer, elles sont relatives aux individus. Il n’existe donc pas une réalité commune à tous.
C’est celui qui détient le pouvoir  qui est à l’origine du juste par l’intermédiaire des lois qu’il instaure. Ces dernières introduisent les notions de justice et d’injustice. Mais les lois appartiennent à la société et non pas à l’état de nature, de ce fait il ne peut y avoir une quelconque injustice concernant l’état de nature.

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