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Les passions peuvent-elles s'éduquer ?

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Par   •  23 Avril 2021  •  Dissertation  •  2 364 Mots (10 Pages)  •  779 Vues

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Dissertation Passion

Le 17ème siècle est un tournant pour la littérature française, de plus le changement de roi mène aussi à un changement de mentalité ; on passe d’une écriture très libre, à quelque chose de strict de bienséant, de correct. Nous entrons dans le classicisme, la langue est revisitée, améliorée, la règle des trois unités se met en place. C’est à cette époque que Mme de Layette est une femme de la petite noblesse décide d’écrire des romans sous anonymats avec des amis comme François de la Rochefoucauld. Son roman le plus célèbre, et celui qui nous servira de support pour la suite, est la princesse de Clèves. Ce roman traite d’analyse psychologique et amoureuse, des sujets comme le libertinage, l’adultère et la passion, les événements se déroule au 16ème siècle. Dans ce roman éponyme le personnage principal est tiraillé par sa passion, on suit son parcours à la cours d’Henri VIII. Ici nous allons nous posez la question suivante : Les passions sont-elles condamnables ? Pour commencer on peut rappeler l’étymologie des termes qui constituent le sujet : tout d’abord la passion ; ce mot fait souvent référence à un amour inconditionnel, extrêmement fort, de plus le mot passion vient du latin passio, qui signifie souffrir, subir, désigne aussi un intérêt très vif ensuite condamner qui signifie faire subir une punition à quelqu’un après un jugement. Maintenant nous développerons deux idées : dans un premier nous nous pencherons sur ce qui fait de la passion quelque chose de condamnables et dans un second temps nous nous intéresserons aux raisons pour lesquelles la passion n’est pas condamnables.

Dans ce roman à première vue la passion est quelque chose de négatif, de condamnables une chose à bannir de sa vie et de son esprit menant au désespoir, et parfois à la mort. EN premier lieu nous allons nous intéresser aux raisons, qui selon la princesse de Clèves et d’autres œuvres, pourrait faire de la passion quelque chose de condamnable.

La princesse de Clèves est un personnage ayant reçu une éducation des plus strictes, sa mère l’a tout de suite mise en garde contre la passion ne lui garantissant que de la douleur et en lui priant de préserver à tout prix sa vertu. Mais elle n’y résistera pas, là où cette passion lui fait défaut c’est lors d’une chute à cheval du duc de Nemours, la personne dont elle s’est éprise, elle n’arrive pas à contenir ses émotions et laisse apparaitre son inquiétude et sa stupeur à tous, elle subit les effets de la passion malgré elle. Cela va mener à se retrouver dans une position très inconfortable car d’autres personnes présentes le remarqueront, ce qu’elle souhaitait éviter à tout prix. Plus tard dans le récit le personnage principal doit réécrire une lettre perdue par son amie, pour le faire elle doit s’aider du duc de Nemours, avant qu’ils ne se rencontrent Mme de Clèves pense inconsciemment au duc « elle ne sentait plus que le plaisir de voir monsieur de Nemours » cela va la mener, à l’image de plusieurs moments dans le roman, à une lutte intérieure, comme le disait Pascal une guerre intestine entre sa raison et sa passion. Le moment qui illustre le mieux cette guerre intestine est lors de la découverte de la lettre, Mme de Clèves pense que la lettre, dévoilant un coureur de jupon, fait référence au Duc de Nemours, avant d’apprendre la vérité la princesse se torturera l’esprit avec des remises en question comme par exemple : " Veux-je la souffrir ? Veux-je y répondre ? Veux-je m'engager dans une galanterie ? Veux-je manquer à monsieur de Clèves ? Veux-je me manquer à moi-même ? Et veux-je enfin m'exposer aux cruels repentirs et aux mortelles douleurs que donne l'amour ? On constate bien ici que la remise en question est totale, sa passion s’oppose à la vertu inculquée par sa mère, on a l’impression ici qu’une partie de la princesse cherche à trahir ses valeurs et à s’abandonner à sa passion : son inconscient. D’autre part nous avons son éducation qui l’empêche de commettre un adultère et lutte pour éviter l’irréparable : son conscient.

En plus d’être quelque chose d’inconscient, et que l’on subit la passion est montré à travers ce roman comme quelque chose de douloureux qui mène à de la souffrance. Dans la princesse de Clèves des mises en garde contre la passion sont glissées par l’auteure, cette mise en garde se fait à travers les récits enchâssés, des récits dans le récit. L’exemple le plus parlant est sans doute celui enrobant la mort d’Anne de Boulen est une grande dame anglaise ayant manigancé le divorce du Roi en place, Henri VIII, afin de se marier avec lui. Son plan fonctionna menant le Roi à dégrader ses relations avec le pape lui-même et entrainant un schisme religieux. Après cela la passion du roi le rendit jaloux d’un amant de la reine ce qui conduisit à l’exécution d’Anne de Boulen et son amant. Cet évènement secoua la géopolitique de l’Europe causant un sentiment de trahison auprès des religieux et dans le cœur du Roi, seulement à cause de la passion. Mais dans la trame principale de l’œuvre ce qui montre le mieux la douleur engendrée par la passion est le moment ou Mr de Clèves découvre que sa femme est éprise d’un autre homme, le choc fut si grand pour son mari qu’il en tomba malade et se laissa mourir de chagrin. Ici la passion est montrée comme quelque chose menant à une jalousie incommensurable pouvant même être fatale. Comme le disait Masashi Kishimoto « Quand un homme apprend à aimer, il doit supporter le risque de la haine » cette citation nous montre bien que l’amour et par conséquent la passion sont très souvent indissociables l’un de l’autre. Nous nous attarderons maintenant sur un dernier exemple dans l’histoire française ; celui de Pierre Abélard, un jeune noble enseignant la théologie à Paris. Lors de ses 36 ans Pierre aura une liaison avec l’une de ses élèves, Héloïse. Ils décideront de passer outre l’interdiction de l’église de d’avoir de relations charnelles, et décideront laisser s’exprimer leur passion l’un pour l’autre et d’avoir un enfant ainsi que se marier. Leur liaison se fera connaitre et les amants seront exilés l’un de l’autre et condamnés à ne plus pouvoir se voir. Leur douleur fut si grande et leur histoire si tragique qu’elle est encore racontée aujourd’hui.

Alors quel serait le remède contre la passion, comment en venir à bout et comment réussir à s’en défaire ? Comme vu précédemment avec Pierre Abélard et son amante la solution pour freiner leur passion à été de les éloignés, de les isoler. Dans la princesse de Clèves, la princesse en vient-elle aussi

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