"Les passions peuvent me conduire, mais elles ne sauraient m’aveugler.", déclare Mme de Clèves. Dans quelle mesure cette phrase éclaire-t-elle votre lecture de roman ?
Dissertation : "Les passions peuvent me conduire, mais elles ne sauraient m’aveugler.", déclare Mme de Clèves. Dans quelle mesure cette phrase éclaire-t-elle votre lecture de roman ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sacha Malaterre • 3 Mai 2021 • Dissertation • 1 948 Mots (8 Pages) • 9 283 Vues
Malaterre 22 Novembre 2019
Sacha
1G7
Dissertation Français
La Princesse de Clèves
Sujet : « Les passions peuvent me conduire, mais elles ne sauraient m’aveugler. », déclare Mme de Clèves. Dans quelle mesure cette phrase éclaire-t-elle votre lecture de roman ?
Introduction
Mme de Lafayette publie La Princesse de Clèves en 1678, dans une époque de moralistes où la passion est sujette à des études et analyses de toutes parts.
La Princesse de Clèves est un roman psychologique, le premier du genre en France ; il s’intéresse aux comportement et caractère de l’héroïne. Ce qui a une grande importance avec le sujet, car c’est bien l’étude psychologique de la Princesse que nous allons étudier.
« Les passions peuvent me conduire, mais elles ne sauraient m’aveugler. »
Passion, si le terme vient du latin 'patior' « souffrir », ici c’est l’idée principale, révoquer ses passions (amoureuses) pour vivre dans la quiétude. Le terme « conduire » évoque une sorte de danse entre les personnages menée par les passions, ils sont au courant qu’ils dansent ensemble et qu’ils exécutent tel ou tel mouvement, mais se laissent influencer jusqu’à la limite l’aveuglement total par la passion, ne plus être conscients de leurs actions. La Princesse annonce donc ne jamais avoir succombé à ses passions mais bien avoir mené cette danse au cours du roman.
Dans cette citation de la Princesse de Clèves, Mme de Lafayette explore la confrontation passion-raison. Elle va donc créer un personnage, Mme de Clèves, aliénée par sa passion alors même qu’elle a des élans rationnels. Nous allons tout d’abord analyser la raison de Mme de Clèves à travers son éducation et le personnage créé par Mme de la Lafayette, par la suite, cette question de la passion dans le roman entre le duc de Nemours et la Princesse. Pour finir cette dissertation en trois temps, nous aborderons les Conséquences, notamment tragiques.
I. La raison de Mme de Clèves
1) Le rôle de Mme de Chartres
La mère et la fille sont très proches. Mme de Chartres introduit sa fille à la cour royale dans le but de lui trouver un bon mari. Cependant elle ne va pas dissimuler les dangers de la Cour, les manipulations et les fourberies. Elle va même lui conter l’histoire de Mme de Valentinois (Diane de Poitiers) qui fut la femme de l’ancien Roi, mais aussi la maîtresse de l’actuel, et par-dessus tous les risques incommensurables de la passion et ce qu’ils peuvent entraîner. Elle lui inculque des principes tels que « la triade » des hommes, séducteurs, trompeurs, infidèles, mais que la femme y joue aussi un rôle et n’est pas seulement victime des hommes. Sa mère joue un rôle de guide pour la princesse, elle va l’aiguiller. Comme elle dira, dans le roman après la mort de Mme de Chartres, Mme de Clèves est perdue. Sa mère se fait garante de l’image sociale de sa fille à la Cour.
2) Mme de Clèves un personnage se voulant être vertueux
Mme de Lafayette décide d’introduire au début du roman le personnage précieux, avec les dogmes de son époque, cet idéal vertueux teinté de Jansénisme, mais aussi idéal classique. « Une beauté apparut à la cour ». Dans l’innocence de son jeune âge et du manque d’expérience, c’est une réelle mise à l’épreuve qu’elle va subir. Livrée à elle-même après la mort de sa mère notamment, son objectif est de garder cette vertu, rester l’idéal, être l’exemple. La Princesse va faire tous les efforts possibles pour ne pas céder à la passion au cours du roman.
3) L’erreur de Mme de Chartres
Mlle de Chartres (future Mme de Clèves) est chez le joaillier, quand M. de Clèves rentre et tombe immédiatement sous le charme de la jeune et jolie femme en face de lui. M. de Clèves, lui, s’en va quérir Mme de Chartres pour lui demander la main de sa fille. Et c’est là que Mme de Chartres fait sans doute une erreur, car pensant que M. de Clèves irait parfaitement à sa fille, elle accepte. Mais la passion de Mme de Clèves ne se révélera que pour le bien aimé duc de Nemours, et donc créera le tumulte et la trame principale de ce livre. La vertu de Mme de Clèves n'est pas infaillible pour autrui, et elle va la « conduire » malgré ses tentatives désespérées pour éviter cet homme.
II. La question de la passion
- Le duc de Nemours
La scène du bal ! Culte, fameuse ! Étudiée partout ! La rencontre foudroyante entre Le Duc de Nemours et la Princesse de Clèves va compromettre immédiatement les enseignements de sa mère. Enfin exposée à un charme irrésistible et ces palpitations incandescentes dans le cœur, Mme de Clèves est prise de panique. Elle va chercher à éteindre ses élans passionnels, tenter de suivre la voie de sa mère. Or sans elle pour la protéger, Mme de Clèves se retrouve sans protection, devant ce brise armure d’amour qu’est le Duc. Quand le Duc vient lui rendre visite pour satisfaire ses envies, le trouble de la Princesse, qui n’est pas indifférente, se fait sentir. On peut aussi citer le passage où Mme de Clèves exprime une jalousie telle ! En lisant une lettre, disant qu’une femme avait appris que l’homme qu’elle aimait avait une autre amante, était destinée à M. de Nemours, la Princesse s’est sentie visée. Sa passion ne peut point l’empêcher d’exprimer de l’indifférence envers tout ce qui entoure Nemours. Et lors de la réécriture de la lettre, ce moment unique pour la Princesse, ils ne peuvent s’empêcher de passer du bon temps car au fond c’est ce que les deux veulent. Si l’on suit le récit, l’on constate que Mme de Clèves accepte vite les excuses comme pour oublier ce moment de tristesse qu’elle a vécu, en aucun cas pour remettre en cause la passion qu’elle éprouve.
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