La Princesse de Clèves : "mes passions peuvent me conduire mais elles ne sauraient m'aveugler"
Dissertation : La Princesse de Clèves : "mes passions peuvent me conduire mais elles ne sauraient m'aveugler". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mathieuvrcl • 4 Novembre 2021 • Dissertation • 1 983 Mots (8 Pages) • 2 353 Vues
Dissertation sur la princesse de Clèves
"Une passion renfermée n’en est que plus violente”, est une citation de Pierre-Marie Quitard qui était un littéraire du XVIIIe siècle. C’est une citation qui illustre à la perfection les sentiments de la Princesse de Clèves lors du roman. Car c’est un personnage qui a suivi une éducation moraliste avec une forte volonté de garder sa vertu , tout en sachant que les passions et la vertu peuvent parfois être des antonymes. Elle va donc lutter tout le roman entre ces deux voies qui lui sont proposées. “Les passions peuvent me conduire mais elles ne sauraient m’aveugler” déclare Madame de Clèves dans le roman d’analyse écrit par Madame De Lafayette, cette citation montre bien que Madame de Clèves oppose passion et raison. La problématique que j’ai choisie pour répondre à ce sujet est : Les passions sont-elles un frein ou un moteur pour la Princesse de Clèves. Pour répondre à cette problématique je vais voir dans un premier temps que les passions s’opposent à la raison est à la maîtrise de soi puis dans un second temps je vais démontrer que les passions peuvent être un moteur dans l'existence et pour finir avec une vision plus globale je vais étudier le roman d’analyse.
Les passions peuvent parfois être néfastes car il est susceptible qu’elles s’opposent à la raison et à la maîtrise de soi. Ceci peut se manifester notamment par une perte de contrôle de soi, par exemple à chaque fois que la Princesse est en contacte avec le Duc et ça depuis le début du roman avec leur rencontre au bal de la cour que l’on a étudié avec le texte bac 6, où le coup de foudre s’est produit. Mais aussi au moment du mal entendue avec la lettre dans la partie 3 ce qui avait créé de la jalousie en elle je cite :“Elle avait ignoré jusqu’alors les inquiétudes mortelles de la défiance et de la jalousie ; elle n’avait pensée qu’à se défendre d’aimer M. de Nemours et elle n’avait pas commencé à craindre qu’il en aimait une autre.”Il y a donc une perte de contrôle de ses sentiments. Puis la Princesse vit toujours entre passion et culpabilité, elle n’est jamais en équilibre et sereine particulièrement après la mort de son mari où le désir et les remords l’ont rongé. On s'aperçoit qu’elle devient dépendante à son amour presque impossible pour le Duc, ça montre une fois de plus un signe de faiblesse de Madame de Clèves.
En plus d'être parfois une faiblesse, les passions entraînent des tourments bien qu’elle procure aussi de la joie, les tourments sont constants et supérieurs aux moments de joies éphémères. La princesse souffre aussi de cette passion, par exemple quand elle croit Monsieur De Nemours infidèle, un sentiment de désespoir et de trahison l’avait beaucoup affecté. En plus de sa souffrance personnelle, la princesse fait également souffrir son mari Le Prince de Clèves après que ce dernier l’avait presque incité à lui avouer si elle éprouvait de l’amour pour un autre homme. Madame de Clèves n’avait pas hésité à lui avouer sa passion pour le Duc de Nemours ce qui l’a donc par la suite détruit physiquement et mentalement car le Prince de Clèves était ardument amoureux contrairement à sa femme,c’est ce qui l’a tué par la suite, la raison entraine donc la souffrance. Par conséquent la princesse éprouve des remords après avoir brisé le cœur et la vie de son mari, la passion est donc destructrice.
Le problème c’est qu’il est quasiment impossible de lutter contre les passions, donc Madame de Clèves fait le choix de l’isolement à plusieurs reprises notamment quand elle décide de rester dans sa maison de Coulommiers au lieu de se rendre au rassemblement de la cour et pour je cite “ s’arracher de la présence de Monsieur de Nemours”, cette citation montre bien que la présence du Duc lui est très embarrassante. Puis elle fait le choix ultime à la fin du roman de battre en retraite dans un couvent pour apporter une méditation et peut être un retour à la sérénité qui va avec. Tous ces retraits de sa personne montrent une fois de plus qu’elle n’est pas maître d'elle-même. Néanmoins le Duc aussi a parfois du mal à contrôler sa passion et les désirs de la Princesse notamment lorsqu’il se rend à Coulommiers sans son autorisation et qu’il l’observe depuis le jardin, mais aussi lorsque la Princesse était au couvent et qu’il avait voulu lui rendre visite pour lui avouer ses sentiments mais il fut bloqué à l'entrée ce qui fut très dur pour lui je cite la dernière page, partie 4 “face à ce refus il pensa expirer de douleur.”
Ainsi pour lutter contre la passion amoureuse, la retraite et la méditation religieuse semblent être les seules sources d’apaisement. C’est une conception pessimiste de la passion de Mme de Lafayette mais les passions sont-elles à ce point condamnables?
Les passions peuvent être un moteur dans l’existence, car les passions font parties de la nature humaine et Madame de Chartres avait anticipé cela en donnant une éducation très moraliste et préventive à sa fille en lui inculcant en priorité la valeur d’etre une femme fidèle, je cite la partie 1: “Pendant cette absence, elle avait donnée ses soins à l’éducation de sa fille ; mais elle ne travailla pas seuleument à cultiver son esprit et sa beauté, elle songea aussi à lui donner de la vertu et à lui rendre aimable”. De plus elle l’a élevé loin de la cour jusqu’à ses seize ans ce qui est très tard pour l’époque, pour lui éviter de faire face à toutes les galanteries de ce milieu. Madame de Chartres a aussi conscience que la passion anime les jeunes filles et donc représente un danger, elle s’était par exemple rendu compte
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