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Les noces paysannes

Commentaire d'oeuvre : Les noces paysannes. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Janvier 2016  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 064 Mots (5 Pages)  •  10 076 Vues

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 ORAL DE FRANÇAIS

Texte 4 :

Extrait : « Les Noces Paysannes » de Gustave Flaubert :

Le texte est un extrait de l’ouvrage « Madame Bovary » qui est « Les Noces Paysannes » de Gustave Flaubert. Il est né en 1821 et décède en 1880. Cet ouvrage a prit 5 longues années avant sa publication en 1857, c’est une merveille de la littérature française. Le 19ème siècle est caractérisé par deux grands mouvements littéraires qui ont permis un véritable triomphe et une réelle évolution au roman. Le 1er des deux mouvements est le « Réalisme » qui se développe dans les années 1850 et le second, le « Naturalisme » qui lui se développe entre 1870 et 1880.  

Ici,  c’est Charles Bovary, un modeste médecin de campagne qui ouvre le roman. Ce dernier fait la connaissance d’Emma Rouault, la fille d’un paysan aisé. Dans ce passage nous verrons comment leur mariage se déroule-t-il. Nous allons donc nous attarder sur ce passage en nous posant la question suivante : Quel regard Flaubert porte t-il sur la paysannerie ?

  • Dans un premier temps nous montrerons dans quel espace géographique et social nous nous trouvons
  • Dans un second temps nous analyserons le regard utilisé par Flaubert

  • Premièrement nous montrerons dans quel espace géographique et social nous nous trouvons. Nous pouvons remarquer que l’espace géographique de l’extrait est en Normandie, Flaubert a utilisé des villes réelles afin de rendre l’œuvre plus réaliste : « Goderville, de Normanville et de Cany » ligne 5. De plus ces villes sont des villes de campagnes alors on en conclu que l’extrait est dans les campagnes de Normandie. Pour dissocier les différentes classes sociales présentent lors du mariage d’Emma et Charles Bovary, on remarque que Flaubert fait une analyse des voitures arrivant : « carrioles à cheval, chars à bancs [...] charrettes » lignes 2-6. Les convives sont décrits par leurs voitures et leurs habits vestimentaires, Flaubert commence par les femmes puis les enfants (filles et garçons) et termine par les hommes. Il critique les femmes en disant qu’elles essayent de se vêtir comme les femmes riches, vivant à la ville : « Les dames, en bonnet, avaient des robes à la façon de la ville […] derrière. » ligne 11, Ici, Flaubert critique les femmes paysannes qui tentent de ressembler aux femmes riches. Ensuite, il décrit la tenue vestimentaire des gamins, « les gamins vêtus pareillement à leurs Papas, semblaient […] existence » ligne 13, ici, Flaubert montre que les gamins essayent de ressembler à leurs parents alors qu’ils ne sont pas censés être comme ca. Puis viens le tour des jeunes filles, « la robe blanche de sa première communion [...] gants » ligne 16, ici, Flaubert montre que les paysans essayent de montrer qu’ils sont riches mais ils ne le sont pas car comme nous le montre cette citation, les filles doivent reporter leurs tenues de leurs communion. Enfin, Flaubert décrits les vêtements des hommes en fonctions de leurs richesses, cela va des redingotes, aux habits-vestes qui sont abîmés « semblaient avoir été coupés par la hache du charpentier » ligne 22. Puis après avoir critiqué leurs tenues vestimentaires, il va critiquer leur façon de s’entretenir notamment au niveau du visage pour les hommes et au niveau des cheveux pour les fillettes. Pour les fillettes il critique le fait qu’elles soient « rougeaude » ligne 23, « cheveux gras de pommades à la rose » ligne 24. Puis le visage des hommes est critiqué, « avaient des balafres en diagonales sous le nez, ou le long de la mâchoire » ligne 34. Ici le fait de critiquer en décrivant au maximum jusqu’aux moindres détails est une volonté de l’auteur qui est d’épuiser la réalité, une ambition de réalisme.

  • Deuxièmement, nous analyserons le type de regard utilisé par l’auteur dans cet extrait.

Dans cet extrait, nous remarquons que le point de vue utilisé est externe et que le récit est à la 3ème personne du singulier. Seul l’apparence des personnages est décrite et non leurs pensées. On remarque que le narrateur est présent dans le texte grâce aux marques d’ironies qui permettent d’émailler le texte, les paysans sont maladroitement endimanchés comme nous le montre les robes des femmes : «  A la façon de la ville » ligne 11 ou le gène des enfants : « incommodés dans leurs habits neufs » ligne 14. L’ironie de Flaubert ira même jusqu’à l’apparence physique des personnages comme nous le montre le portrait péjoratif des jeunes filles : « rougeaude » ligne 18, « Aux cheveux gras de pommades à la rose » ligne 18. Puis il se moque aussi des visages des hommes blessés en se rasant : « des pelures d’épidermes larges comme des écus de 3 francs » ligne 35, Ici Flaubert se moque du fait que les hommes en voulant être beaux pour le mariage se retrouvent mal rasés avec des taches sur le visage « qui marbre un peu des plaques roses toutes ces faces blanches épanouies » ligne 36. Pour donner une meilleur image de réel, il décide d’employer une figure de style permettant de comparer les « épidermes » aux « écus de 3 francs » ou même les « chemises » aux « cuirasses » dans la citation : « Et les chemises, sur leurs poitrines bombaient comme des cuirasses » ligne 32. Flaubert a donc un regard très descriptif cherchant à donner au lecteur une illusion parfaite de la réalité, il décrit les moindres petits détails afin de donner l’image de réel. Puis Flaubert utilise beaucoup l’ironie afin de se moquer des paysans qui semblent vouloir ressembler à des aristocrates et à des personnes possédant un haut statut social mais au lieu de ça, ils se ridiculisent. Si Flaubert se moque beaucoup des paysans, il y a tout de même cette petite part de tendresse pour ces pauvres gens qui veulent seulement faire plaisir, cette part de tendresse ne l’a seulement pour les paysans, quand il s’agit d’évoquer les aristocrates, il sera impitoyable avec eux et n’admettra aucune part de gentillesse.

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