Les Rhénanes poême

« Nuit rhénane » LL

Intro

Premier poème des Rhénanes, texte qui donne le ton :

inspiration bio et romantique cf Lorelei, mythe romantique créé par le poète allemand Brentano début XIXème et repris par Heine 1827.

Poème apparemment régulier : 3 q d’alexandrins en rimes croisées. mais rompu par un monostiche final.

scène de cabaret et d’ivresse mais qui dérape vers le surnaturel.

Comment le poème marque-t-il la séduction du merveilleux et du Romantisme ?

strophe 1 : la joie de la fête

scène de cabaret : « nuit »/ « verre plein » « vin ». Le protagoniste (le poète ?) est en train de s’enivrer. ivresse marquée par l’adj vieilli « trembleur », la comparaison avec la « flamme » qui est mobile, l’allitération en « r ». le tremblement du vin est une manière de suggérer plutôt le tremblement de la main qui tient le verre. Donc ivresse.

Présence d’un chant « la chanson lente d’un batelier » : tjs l’atmsophère du cabaret allemand. assonance en « an » qui allonge la chanson, coupe après chanson qui sépare le substantif de son adj et allonge donc encore le GN. Impératif qui s’adresse au lecteur et le fait entrer dans l’univers sonore du poème. Deux niveaux de poésie se superposent donc : le poème et à l’intérieur la chanson prononcée par une autre voix. sorte de mise en abyme du chant et de vertige.

apparition du thème mythologique des ondines et donc de la magie « 7 » chiffre magique, « cheveux verts » surnaturel, « lune » astre féminin nocturne lié au mystère. Entrée donc dans le surnaturel. Femmes qui vivent dans l’eau puisqu’elles doivent « tordre » leurs cheveux pour les essorer. Cheveux hyperboliquement longs, signes d’une séduction très forte. (cf la valeur érotique de la chevelure féminine dans la poésie française et dans la tradition judéo- chrétienne.)

Le « je » (le poète ?) est donc inspiré par un chant traditionnel qui développe une rêverie sur la séduction des ondines.

strophe 2 : sensation de danger

Nouvelles injonctions « debout » « chantez » mais qui s’adressent aux clients du cabaret. Intervention d’un nouveau chant qui doit supplanter la chanson du batelier. « plus haut ». Demande de 2 mvt « debout » « dansant une ronde » : volonté de surpasser, par le nbre et par les mvts, le batelier. Une ronde : être ensemble, liés, pour conjurer l’ensorcellement des ondines. En effet, le protagoniste convoque des femmes opposées aux ondines « filles blondes » = pureté, et normalité en pays rhénan , « regard immobile » = absence de séduction, de profondeur, de danger et « nattes repliées » = cheveux matés, tressés, tenus = absence d’érotisme.

Le poète essaie de résister à la séduction des femmes surnaturelles en leur opposant une réalité plus terre-à-terre.

strophe 3 : L’ivresse triomphe

Irruption du Rhin personnifié. Le Rhin est ivre : l’ivresse du protagoniste a contaminé le paysage. répétition initiale du Rhin : bégaiement

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