Les Fleurs Du mal de Charles Baudelaire
Dissertation : Les Fleurs Du mal de Charles Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar A.B.D_05 • 10 Juin 2022 • Dissertation • 1 653 Mots (7 Pages) • 969 Vues
Le XIXème siècle est très instable, à la fois politiquement (avec les différents bouleversements gouvernementaux) mais aussi économiquement (avec les différentes crises). Le mal du siècle (d'Alfred de Musset) est éprouvé par les nouvelle génération. A cela s’ajoute la crise industrielle qui permet l’émergence du romantisme. Les jeunes générations littéraires rejettent la bourgeoisie; pour eux l’écriture est une forme d’échappatoire. Charles Baudelaire, un poète majeur du XIXème siècle, qui se situe au carrefour du mouvement littéraire du romantisme et du Parnasse; cependant il est considéré comme précurseur du symbolisme, est connue pour son ouvrage Les fleurs du mal paru en 1857, qui a été censuré par la justice pour ‘‘outrage à la moral publique et religieuse’’. Il se voit donc obligé de publier une seconde édition du recueil en 1861 (sans les poèmes censurés en 1857), où il ajoute de nouveaux poèmes. Dans son œuvre des Fleurs du mal, il utilise également le lyrisme dans ses poèmes, car en effet il exprime ses sentiments intimes et écrit ces différents poèmes à la première personne..
L’épilogue n’est rien d’autre que la conclusion d’un ouvrage. Dans son projet d’épilogue, qui n'apparaît pas dans son ouvrage (car il est mort avant la publication de ce dernier), Baudelaire adresse un dernier mot a Paris: en effet il dit à son éditeur “Je travaille aux Fleurs du Mal. Dans très peu de jours, vous aurez votre paquet, et le dernier morceau ou épilogue, adressé à la ville de Paris, vous étonnera vous-même, si toutefois je le mène à bonne fin (en tercets ronflants)”. Dans celui-ci, il joue le rôle d’un alchimiste en transformant la boue de Paris en or. Les termes présents dans cette citation représentent diverses choses, le « tu » représente ici Paris (et d'ailleurs le projet d’épilogue n'est rien d’autre qu’une déclaration d’amour à la ville de Paris (“Je t’aime, ô capitale infâme !), la « boue » représente la débauche ou encore l’argent et plus précisément un huissier de justice comme il a été évoqué dans le poème «Chambre double» ou même dans «Rêve parisien» . On peut définir la boue par un mélange de poussière, de terre, de détritus et d’eau que l’on trouve dans les rues et les chemins ou encore par une matière qui n’a pas de valeur. Le « je » représente ici le poète et « l’or » représente le voyage ou encore l’immortalité et plus généralement la poésie. On peut définir ce terme par un métal précieux d’une grande valeur, par extension cela désigne tout ce qui a de la valeur pour Baudelaire, soit le luxe, l’immortalité/l’exotisme, . . . mais surtout la poésie.
(Problématique:) Pour cela nous essayerons de voir comment Baudelaire se fait alchimiste. (Annonce du plan) Pour répondre à cette problématique nous allons dans un premier temps l’alchimie entre la beau et le laid, puis dans un second nous nous attarderons quelque instant par voir l’alchimie entre le spleen et l’idéal, et nous finirons par voir l’alchimie entre la vie et la mort.
I) L’alchimie entre le beau et le laid
Pour commencer, nous voyons que Baudelaire se fait alchimiste par le titre de son œuvre Les Fleurs du Mal, en effet il oppose dès le début le bien au mal, la beauté au laid. L’auteur, précurseur du symbolisme, fait ressentir des sensations, des sentiments et pas de représentation fidèle de la réalité: comme dans le poème Les Correspondances, ou il désigne les rapports entre le monde matériel et le monde spirituel. On peut voir que Baudelaire arrive a trouver de l’inspiration dans le laid; on retrouve cette idée dans son poème Une charogne. En effet on peut voir que dans ce poème Baudelaire s’inspire d’une charogne qui la compare a une femme “lubrique” et qui arrive a en sortire. Il arrive à rendre la charogne sublime par son interprétation poétique et surtout cassant les codes du romantisme. De plus, le début de la citation « Tu m’as donné ta boue […] » nous donne un avant-goût de cette source d’inspiration, il parle d’ores et déjà de quelque chose de laid. Baudelaire abolit les frontières avec la poésie. Le poème Hymne à la Beauté peut surprendre car il associe à la beauté, aux bien, des images du mal et du satanisme qui ne sont généralement pas associées à la notion de beauté. Le poème se termine sur la conclusion que la beauté améliore le monde, et permet de résister au spleen (“tu rends […] L'univers moins hideux et les instants moins lourds”. On peut le voir aussi dans la peinture de Rembrandt, Le bœuf écorché, on retrouve comme dans Une charogne le memento mori ( "souviens toi que tu meurs”). On retrouve aussi l’idée du double effet: l’attirance
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