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Lecture linéaire, l'huître, Francis Ponge

Synthèse : Lecture linéaire, l'huître, Francis Ponge. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Mars 2021  •  Synthèse  •  1 062 Mots (5 Pages)  •  1 438 Vues

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L'huître

      L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C'est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau ébréché et peu franc, s'y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles : c'est un travail grossier. Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de halos.
     
A l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d'en dessus s'affaissent sur les cieux d'en dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords.
      Parfois très rare une
formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner.

Francis Ponge - Le parti pris des choses (1942)

  1. En quoi ce texte est-il poétique ?

Ce texte défie les lois poétiques puisqu’il n’y a pas la présence habituelle du lyrisme. Nous arrivons sur un poème très descriptif, qui décrit un être-vivant sans grand intérêt et pourtant toutes la structure du texte est très précise. En effet dans le premier paragraphe nous trouvons la description de l’huitre en extérieur que ce soit son apparence, a sa taille, jusqu’à sa texture. Puis enfin dans le second paragraphe nous arrivons à ce qu’elle cache en elle, et là nous arrivons sur sa beauté cachée mais tout en continuant à jouer avec l’apparence de l’huitre nous allons pouvoir remarquer qu’il coupe ce nouveau sentiment de beauté en la faisant se refermer « les cieux d'en dessus s'affaissent sur les cieux d'en dessous » et donc ramène a une réalité, la réalité du mollusque, à l’opposer  de l’aspect très esthétique de la nacre.

Ce poème en prose est finalement une sorte de miroir pour l’huitre. De la même manière qu’une huitre est difficile à ouvrir et peu jolie ce poème est dure à lire, et n’ayant aucune forme, aucun vers ne représente pas l’esthétique que l’on peut rechercher sur un poème classique. Et c’est cet effet qui permet de conclure que oui ce texte est bien un texte poétique.

  1. La structure du texte ? Titre de chaque § ? Relever ( Une métaphore, Une comparaison, Une antithèse, Une allitération, Une assonance, Une énumération, une accumulation, Une personnification) ? la dernière phrase ?

  • Il y a 7 phrases dans le texte dons 1 qui fait presque un paragraphe entier. Dans la plupart du temps ce sont de très longues phrases, il y a très peu de verbes conjugués par rapport à la taille du texte
  • Le premier paragraphe : description externe de l’huitre/ 2ND paragraphe : description interne d’une huitre
  • La dernière phrase fait référence que les huitres créent des perles en-elles, et que ces perles peuvent être utilisé comme perle pour des colliers. Utiliser le mot gosier rappelle l’apparence et la matière peu attirante de l’huitre en comparaison aux jolies perles qui vont par la suite servir de jolis colliers.

Synthèse : en quoi est-ce un poème ? Que nous délivre le poète ?

Ce texte défie les lois poétiques traditionnelles puisqu’il n’y a pas la présence traditionnelle du lyrisme. En effet ce poème en prose peut surprendre et même passer pour un simple texte descriptif d’une huitre mais en y regardant d’un peu plus près nous pouvons voir qu’il a une structure fortement travaillée que ce soit par les mots choisis ou encore la forme des paragraphes.

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