« Valise expansion » Francis Ponge, Lecture complémentaire

« Valise expansion » Francis Ponge, Lecture complémentaire

Dans le poème que représente l’objet pour Ponge ?

- Pour Ponge, l’objet est un compagnon multiformes, au début assimilé à une compagne dont il « flatte le dos » v3. Il se mute en « livre », relatant l’histoire des vêtements du poète. Enfin, la valise de l’auteur devient son destrier, avec la comparaison « comme un cheval » v5 et l’énumération de verbes d’actions v5. Symboliquement la valise incline le poète au voyage v5. Elle constitue un anachronisme, le lien entre l’époque moderne et le Moyen-Âge.

- Le poète assimile son objet à un compagnon de voyage, qui est utilitaire, on a l’image du livre qui donne le savoir et celle du cheval qui se déplace, un coffre qui porte les affaires de son voyage. Il la personnifie « fidèle » v6 ; « je lui flatte le dos » v5.

- On assiste à une description en deux temps : d’abord l’auteur assimile la valise à un coffre de telle sorte qu’il protège les trésors de l’auteur, en d’autres termes son écriture. Ensuite, la valise est assimilée à un cheval, l’auteur l’a décrit tel son compagnon de voyage, on ressent alors une certaine complicité.

Image : « Valise expansion » César Baldaccini

Description de l’image

En 1967, César découvre la mousse polyuréthane et sa capacité d’expansion. « Valise expansion » est une œuvre caractéristique de cette démarche/ D’une valise se repend de la mousse, celle-ci mélangé à un activeur, se dilate et peu à peu engloutie son support. L’objet n’est dès lors plus un objet car il a perdu ses caractéristiques d’usage. Prit dans la masse lisse et soyeuse de la mousse (qui fait penser à du lait), le contenant est ainsi submergé par son contenu. On à l’idée de la société de consommation qui gaspille.

Lien entre le poème de Ponge et la valise de Baldaccini

La valise est un outil de voyage, aussi bien dans l’œuvre de Ponge que dans celle de Baldaccini. Cependant, si dans le poème, elle revêt un caractère utilitaire, sur la photographie elle représente la société de consommation qui gaspille. Néanmoins des échos peuvent se faire entre ces deux représentations. On peut faire le lien avec l’art de voyager de Montaigne. Elles s’inscrivent dans le mouvement de surréalisme (le détail devient l’allégorie du monde).

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