Lecture analytique aragon prose du bonheur et d'elsa
Commentaire de texte : Lecture analytique aragon prose du bonheur et d'elsa. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar andy37 • 18 Avril 2019 • Commentaire de texte • 959 Mots (4 Pages) • 3 271 Vues
Lecture Analytique :
Extrait de Prose du bonheur et d’Elsa, le roman inachevé, 1956 de Louis Aragon.
Poème de 22 strophes + poème de suite en prose. Dans notre extrait il s’agit des strophes 13 à 17 inclues.
Avant dernier poème du recueil très autobiographique (1ere guerre, engagement politique, surréaliste, 2ne guerre et Elsa).
Roman inachevé→ vie inachevée ?
Situer Louis Aragon : voir cours.
Poème lyrique qui renouvelle le thème de la célébration de la femme aimée et qui s’inscrit totalement dans le mouvement surréaliste à travers l’enjeu de l’amour fou et salvateur. A travers ces vers, le poète met en parallèle le désarroi de l’homme avant la rencontre et la révélation à travers l’amour.
Comme le chevalier du moyen âge, il est question ici de soumission totale à sa dame. Soumission qui conduira le poète à la plus extrême humilité.
Ce poème plus que tout, est un cri d’amour, cri d’amour touchant, en raison même de la simplicité et sobriété des mots et images dont use Aragon.
Deux axes :
I. Un amour chevaleresque et révélateur.
II. La femme aimée et la force de l’ amour.
I. Ce poème présente la soumission de l’amant, son humilité devant la dame de ses pensées.
Humilité de celui dont l’existence n’existe que par l’autre :
- « que serais-je sans toi »
- « si tu n’étais venue changer ma destinée » v 11.
- « Je te dois tout »v13
- « Chaque mot de mon chant c’est de toi qu’il venait »v14
- « J’ai tout appris de toi » répété 4 fois.
Ces répétitions axent le poème sur le fait que l’amant n’existe véritablement qu’à travers cette femme
Humilité de l’amant qui n’est pas sans nous rappeler l’amour courtois, l’amour du chevalier pour sa dame, humilité poussée jusqu’ à l’extrême : « je ne suis rien que ta poussière »v13, au point que le poète veuille être indissociable de la femme qu’il aime même si cela se réduit à être son « ombre » v18 ou sa « menue monnaie » v18.
Cependant ici, ce n’est pas le chevalier qui « sauve » sa dame mais la femme qui donne vie à son amoureux.
Cet amour est aussi un amour révélateur car l’attachement à l’autre est exprimé par une suite d’images métamorphosant l’amant. Cette métamorphose est illustrée également par un rythme binaire qui montre l’opposition entre avant et après la rencontre.
Nous avons également une alternance entre les temps du passé et le temps présent, l’anaphore de « sans toi » et « tout appris de toi » qui renforcent cette révélation de l’être à travers l’amour partagé.
Ainsi la métamorphose se fait en partant d’un être de contradiction pour arriver à un être d’adhésion.
« j’étais celui qui sait seulement être contre/ j’ai vu désormais le monde à ta façon »
Observons le « je
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