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Lecture analytique "A la musique" Arthur rimbaud

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Par   •  23 Juin 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  3 143 Mots (13 Pages)  •  10 344 Vues

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Lecture analytique :

A la musique, Arthur Rimbaud

Pour l’intro : le 7 juillet 1970 un concert a été donné à Charleville par un orchestre militaire : il aurait donné la Valse des fifres, c’est en entendant cette valse que Rimbaud aurait trouvé l’inspiration pour ce texte.

Camille :

Introduction :

Arthur Rimbaud, très grand poète français de la seconde moitié du XIXème siècle, faisant

partie du symbolisme a écrit la majorité de ses poèmes durant son adolescence. Pour lui,

la poésie est un moyen d’exprimer sa révolte, c’est ce que nous allons voir par la suite

dans son poème « à la musique » qui fait partie du premier cahier du recueil de Douai. Il

faut savoir que c’est un texte à registre satirique à travers lequel il cherche à critiquer la

bourgeoisie.

—> Lecture du texte.

Nous nous demanderons donc en quoi Rimbaud est vu comme un voyou.

Pour cela, nous verrons tout d’abord que Rimbaud est un homme qui se coupe de son

monde d’origine, puis nous verrons que c’est une personne errante.

1 ère partie : un homme qui se coupe de son monde d’origine :

Dans ce poème, Rimbaud cherche à dénoncer ce que les autres n’osent pas dire et a

recourt à la satire pour stigmatiser les ridicules et les vices de ses contemporains, les

bourgeois. Il fait donc la caricature des bourgeois de sa petite ville.

• Nous pouvons dire que Rimbaud est vu comme un adolescent révolté, qui s’ennuie dans

sa petite ville. Il n’aime pas le comportement des bourgeois. Cette critique semble se

reporter sur le paysage : « mesquine pelouses » (v. 1); « square ou tout est correct » (v.

2). C’est toute une classe sociale qui est concernée par cette critique. Pour lui, les

bourgeois sont matérialistes. Il veut ainsi montrer que la vie des bourgeois est

ennuyeuse.

• De plus, Rimbaud présente la troupe en rang serrés (qui est un terme militaire, montrant

que les bourgeois sont tous alignés et qu’ils marchent les uns derrières les autres), de «

tous les bourgeois » (v. 3) et « qu’étranglent les chaleurs » (v. 3), ce qui nous montre

qu’il insiste vraiment sur le côté satirique de ce poème. Rimbaud a donc un regard

moqueur vis à vis des bourgeois, ce qui montre son côté enfantin, voyou.

• Il caricature l’obésité des bourgeois par un lexique dévalorisant : « poussifs » (v. 3); «

bouffis » (v. 10); « grosses dames » (v. 10); « bedaine » (v. 18) ou encore par l’hyperbole

« gros bureaux bouffis » (v. 10). Rimbaud compare les bourgeois à un troupeau

d’éléphants, puisqu’ils ont besoin de « cornacs » (v. 11), qui est une personne chargée

de la nourriture et de l'entretien d'un éléphant. Il compare donc les bourgeois à des «

gandins » (v. 7), qui est un terme désignant un jeune homme soignant son élégance de

façon exagérée et ridicule.

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• Nous pouvons remarquer la présence de deux sociétés : une société matérialiste avec «

canne à pomme » (v. 14); « argent » (v. 16); « tabac » (v. 19) ou encore « onnaing » (v.

19) (terme qui désigne une pipe), ce qui nous montre que Rimbaud se trouve dans un

milieu matérialiste. Mais nous pouvons également remarquer la présence d’une société

superficielle « en somme » (v. 16) puisqu’il parle pour ne rien dire. Soit ce qui est dit n’a

pas d’intérêt pour Rimbaud soit ils n’ont rien à dire, ceci nous montre bien que Rimbaud

fait entendre quelques-unes des « bêtises » (v. 4) de ses bourgeois avec leurs

expressions toute faites ou encore des aveux sans intérêt : « vous savez, c’est de la

contrebande » (v. 20).

• De plus, nous pouvons apercevoir le champ lexical de l’objet puisque la description des

bourgeois insiste sur les objets de luxe, ou tout simplement voyants, qu'ils portent sur

eux : les « breloques à chiffres » (v. 8); les « lorgnons » (v. 9); les « cannes à pomme

» (v. 14); « l’argent » (v. 16); les « boutons clairs » (v. 18) ou encore « l’onnaing » (v. 19).

• Mais également le champ lexical de l’étiquette social : « notaire » (v. 8); « rentier » (v. 9);

« épiciers retraités » (v. 13). « Parade le gandin » (v.7).

• Dans son poème, Rimbaud fait une description vivante. (Hypotypose). Nous pouvons le

voir par la présence de verbes au présent simple : « Portent » (v. 4); « Balance » (v. 6); «

Savoure » (v. 19) ou encore « Déborde » (v. 20).

2 ème partie : une personne errante :

• Pourtant Rimbaud, est également vu comme un personnage vicieux par sa manière de

parler des filles. Pour lui, ce sont des jeunes filles effrontées, arrogantes « elles le savent

bien » (v. 27); « tout plein de choses indiscrètes » (v. 28). La vision du groupe de jeunes

filles marque une notion de gaité générale, une atmosphère légère, elles représentent la

jeunesse : « les alertes fillettes » (v. 26) et « tournent en riant » (v. 27), ce qui est en

totale opposition avec la lourdeur satisfaite des bourgeois.

• Rimbaud est vu comme un personnage naïf pris dans son jeu de séduction. Le désir

amoureux du jeune homme est mis en avant par son côté observateur : « je ne dis pas

un mot : je regarde toujours » (v. 29). Nous pouvons également remarquer le champ

lexical de la sensualité qui s’efforce derrière l’apparence esthétique : « de leurs cous

blancs brodés » (v. 30); « sous le corsage et les frêles atours » (v. 31); « choses

indiscrètes » (v. 28); « regarde » (v. 29); « la chair » (v. 30); « dos » (v. 32); « des

épaules » (v.32). Ce qui évoque le mystère de l’adolescence de Rimbaud.

• Rimbaud est ainsi en opposition avec le monde qu’il l’entoure. Mais ce n’est pas tout, il

...

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