Lecture analytique Ma Bohème - Rimbaud
Fiche : Lecture analytique Ma Bohème - Rimbaud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Johanna Boyere • 9 Mai 2021 • Fiche • 747 Mots (3 Pages) • 504 Vues
LECTURE ANALYTIQUE N°1
Rimbaud – Ma bohème.
I – Le thème du voyage
1) Un personnage de la route
- étude du titre -> crée un écho avec le terme « bohémien » qui implique pauvreté et voyage
- champ lexical qui vient confirmer
2) Un personnage qui fuit le quotidien
- il est hors cadre, en dehors de la société -> loin des hommes = solitude
- fugue -> thème de la pauvreté -> « unique culotte », « auberge à la grande ourse » = métaphore
- assis au bord des routes, « souliers blessés » -> il a bcp marché ?
- Première impression -> malheur ?
3) Le bonheur dans la liberté
- la solitude ne pèse pas -> de nombreuses personnifications
- champ lexical de la souffrance ne s’attache pas qu’aux objets MAIS le poète, lui est heureux
- refus des règles -> nature accueillante
-> pas de murs : disparition de l’auberge -> le poète n’a que le ciel comme horizon
-> la disparition du caractère usuel des objets mène vers l’idéal (double sens)
Transition : Ce modèle de liberté amène le poète à voir les choses autrement, à s’affranchir des codes classiques pour transformer la réalité en objet poétique.
II – L’enfance et le jeu avec les règles
1) Un retour en enfance qui fait écho à l’idée baudelairienne que le poète est celui qui peut se replonger consciemment dans l’état d’esprit d’un enfant
- Référence aux contes : Petit Poucet
- métaphore filée : le poète ne sème pas de cailloux blancs mais des rimes
2) Jeu avec les conventions
- le sonnet est une forme classique, qui exprime la beauté jolies choses or Rimbaud, ici, s’amuse. Si sa culotte « a un large trou », il y a de fortes chances qu’on voie son postérieur … Le poète va également s’amuser, enchainer les jeux de mots (« pieds » a un double sens tout comme « idéal »). La poésie est dépoussiérée et perd son caractère sérieux.
- Vocabulaire qui passe du familier au soutenu (trouver des exemples)
3) Jeu enfantin sur les règles de la métrique
- Enjambements, rejets -> transgression qui mène à idée nouvelle de la poésie.
Le terme de « Fantaisie », sous titre du poème, implique une forme qui va suivre l’imagination plutôt que les règles.
Transition : L’image du poète inspiré va céder la place à une nouvelle image de la poésie.
III – La réécriture du mythe d’Orphée : le poète maudit
1) Rimbaud joue avec l’image classique de la poésie : ici pas de poète élevé, mais un Orphée de comédie, qui joue sa poésie sur des lacets de chaussures, au lieu de jouer sur la lyre. (exemples du texte)
2) Toutefois, la nature est présente pour lui comme pour Orphée, dont les pierres se rapprochaient pour mieux écouter son chant. Champ lexical de la nature, omniprésent : Elle est personnifiée par l’identification à la « Muse », dont le poète se dit le féal et dont il est manifestement proche, comme l’indique le tutoiement. Toutes ses sensations auditives, visuelles, tactiles, liées à la nature sont recueillies puis transformées en poésie (le poéte écoute le « frou-frou » des étoiles, se nourrit de la rosée (v11). La nature nourrit et est bienveillante – image maternelle.
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