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Le soleil, Baudelaire

Commentaire de texte : Le soleil, Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Janvier 2023  •  Commentaire de texte  •  1 033 Mots (5 Pages)  •  315 Vues

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« Le soleil »

I La peinture cruelle de la condition humaine (v.1-4)

1/ pesanteur soulignée par le retardement de l'énoncé de la proposition principale : p.sub.circ de temps + comp.circ.tps et de lieu. La solennité est renforcée par les adj. « long » et « vieux » ; Peu d'informations spatio-temporelles mais le nom de la section semble indiquer que Baudelaire a choisi Paris pour cadre et un paris misérable.

2/ une peinture surprenante car peu poétique : le « vieux faubourg » renvoie à une population défavorisée et reléguée à la périphérie de la ville, le terme « masures » dénote la pauvreté des lieux. Le mot « persiennes » est valorisé par le rejet et la diérèse et constitue ici un obstacle au soleil.

3/ Les hommes ne sont révélés que par les lieux qu'ils habitent et par leur moralité, ici « luxures » au pluriel exprime une condamnation morale qui s'étend à tout le genre humain tout en faisant écho au poème «Au lecteur ». Baudelaire peint ici une condition humaine en état de péché et en souffrance, ce que souligne la violence exercée par le soleil (v.3-4) accentuée par le rythme binaire qui scande le vers 4.

II Le travail du poète (v. 5-8)

1/ L'accablement du poète est souligné par la violence du soleil. Sa présence ne se révèle que tardivement et témoigne du dynamisme du tableau : le lecteur descend dans l'appartement du poète qui est aussi symboliquement son monde intérieur. Nous avons donc affaire à une image dégradée du poète.

2/ On peut voir dans l'activité poétique du poète un combat puisqu'il pratique l'escrime qu'il trébuche et qu'il heurte. Ce combat semble d'ailleurs voué à l'échec si on se réfère à l'énumération de ces actions. + participe présent renvoie à un inachèvement. Même le mot « Flairant » contribue à

dévaloriser le poète ramenée à un animal. Cette difficulté est accentuée par les sonorités en [p] et [t]. 3/ Il est important de noter que le travail poétique est d'abord montré comme une activité intérieure, comme le suggèrent les mots « fantasque » et « rêvés » qui clôt le poème. Les comparaisons et métaphores témoignent autant de la difficulté liée à l'écriture que de la capacité du poète à transformer le réel.

III L'éloge du soleil, guérisseur et alchimiste (v.9-16)

1/La deuxième strophe revient sur un élément central de la première, le soleil. On peut noter tout de même que le déterminant « ce » pourrait très bien désigner le dernier élément nommé, c'est-à-dire le poète, ambiguïté qui renforce la comparaison implicite depuis le début du poème entre le soleil qui

« frappe à traits redoublés » et le poète qui s' « exerce à sa fantasque escrime ».

2/ Le poète se livre à un éloge passionné du soleil dont il énumère toutes les qualités : il « éveille » (il rend donc lucide ), « il fait s'évaporer les soucis», « il remplit les cerveaux et les ruches de

miel » : action consolatrice et réparatrice, le miel symbolisant la douceur. Quant au « ciel » c'est une

possible référence à Dieu et donc à la restauration d'un échange entre Dieu et l'homme. On

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