Le barbier de Séville

Lors de la sortie du C au XVIIIe siècle, c’est le siècle des Lumières, symbolisé par la lutte pour la liberté et les conditions des femmes. Beaumarchais ( 1732-1799) est un dramaturge français. Il est un symbole emblématique du siècle des Lu-mières. Le Barbier de Séville ou la Précaution inutile est un recueil comique mis en pièce en 1755. C’est l’histoire du comte Almaviva qui veut épouser Rosine mais le tuteur de Rosine, Bartholo, s’oppose à cette union. Comment Beaumar-chais dénonce-t-il les défauts de la société ? Dans un premier temps, nous étu-dierons le portrait de Bartholo. Ensuite, on étudiera le portrait de Rosine.

Dans un premier temps, la scène permet de découvrir le portrait du barbon Bartholo :

Tout d’abord, le barbon Bartholo est décrit comme un personnage colérique notamment avec la didascalie « en colère ». L’auteur utilise le comique de mot avec les insultes et jurons « malédiction ! », « scélérat corsaire », qui permet-tent aux spectateurs de découvrir un personnage colérique tout en le décrédi-bilisant. Pour finir les phrases exclamatives ainsi que les onomatopées accen-tuent l’intensité de sa colère.

Ensuite, la méfiance et la jalousie définissent également la personnalité de Bartholo, on constate la méfiance de Bartholo envers Rosine avec ses nom-breuses interrogations « Pourquoi…Pourquoi ? », « ce barbier n’est pas rentré chez vous ? » Rosine revendique cette méfiance avec la métaphore « faites sceller cette grille » Bartholo enferme Rosine. Bartholo n’accorde pas sa con-fiance au monde extérieur, notamment avec l’énumération « Ah ! Fiez-vous à tout le monde […] pour les y aider. »

Dans un second temps, nous allons présenter le personnage de Rosine à travers ses différentes réactions.

En premier lieu, Rosine se moque de son tuteur Bartholo. Rosine dénonce avec humour l’enfermement de Bartholo avec l’utilisation l’antiphrase « Faites mieux ; murez les fenêtres tout d’un coup », elle utilise également l’interrogation et les questions rhétoriques « Qui vous met donc si fort en co-lère, monsieur ? » afin d’induire en erreur Bartholo. Rosine est caractérisée comme une jeune femme désespérée.

En dernier lieu, Rosine exprime son aversion pour le barbon Bartholo. Rosine est contrainte de vivre avec Bartholo qui est son tuteur malgré son rejet pour lui. Les apartés, phrases exclamatives, lexiques péjoratifs : « Oh ! Le méchant vieillard ! » démontrent sa répugnance pour Bartholo. Les didascalies « en co-lère », « outrée » montrent que Rosine est exaspérée par Bartholo. Elle en vient même à exprimer des propos graves en utilisant l’exagération et l’exclamation « Puissiez-vous en mourir de dépit ! »

Beaumarchais dénonce les défauts de la société grâce à la satire en démontrant l’enfermement de Rosine par Bartholo. Dans l’Acte II scène 2 on a affaire à une scène emblématique des Lumières avec la lutte pour la liberté du droit des femmes symbolisé par Rosine. Nous pouvons prolonger notre réflexion avec l’extrait de l’acte I scène 3 où l’on retrouve également cette notion d’enfermement et la lutte de Rosine pour sa liberté.

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