Le Rouge et le Noir (chapitre 10)
Commentaire de texte : Le Rouge et le Noir (chapitre 10). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar polo1410 • 2 Janvier 2022 • Commentaire de texte • 579 Mots (3 Pages) • 7 534 Vues
Commentaire de texte
Sujet : Comment l’ambition du personnage est-elle montrée dans ce passage ?
L’ascension de Julien Sorel dans ce passage est une ascension physique, mais aussi spirituelle, elle nous permet de voir dans l’extrait l’évolution contrastée de ses sentiments. Ici, plus il est haut dans la montagne, plus il gagne en confiance en lui et en ambition ; en effet, au début de l’extrait, avec l’allégorie “foule de sentiments” (l.4-5), l’auteur nous permet de nous rendre compte de la colère et de l’excitation qui assaillent Julien au début du passage. Ensuite, il passe à un état plus calme lorsqu’il arrive au cœur des bois, il s’ouvre peu à peu à la nature qui l’entoure, comme le montre la description du paysage environnant grâce à l'emploi de l'imparfait à valeur descriptive : "étaient tombés" (l.13), "s'élevaient" (l.14). Enfin, lorsque Julien finit par arriver sur un roc au sommet de la montagne, ses sentiments sont parfaitement sereins, il ne se soucie plus de ses problèmes du passé, et il est à présent tourné vers l’avenir. Il se projette lui-même dans le futur en se demandant quelle sera sa destinée grâce à l'emploi de phrases interrogatives et du conditionnel : “C’était la destinée de Napoléon, serait-ce un jour la sienne ?” (l.34)
Dans l’extrait, on peut comparer la nature qui environne Julien à son propre destin. Ici, lorsqu’il est en bas de la montagne, son présent est représenté, le chemin qu’il va avoir à parcourir avant d’atteindre ses ambitions est présenté comme difficile, le verbe “prenait haleine” (l.16) accentue l’idée d’effort fatiguant, les grandes roches s’élevant comme obstacle entre Julien et le sommet, sont une représentation de tous les obstacles se dressant contre son ambition, l’adjectif mélioratif “énorme” (l.13) renforce l’idée de difficulté que l’on peut se faire de ces obstacles. Son parcours est également difficile, car il va devoir emprunter des chemins étroits, et difficile à trouver. Arrivé vers le sommet de la montagne, “l’air pur de ces montagnes élevées communiqua la sérénité et même la joie à son âme" (l.19-20), cela signifie qu’il commence à imaginer sa glorieuse vie future, car, dans “montagnes élevées” (l.20), l’adjectif élevée renvoie ici à l’élévation sociale, il est donc en train de s’imaginer ses perspectives d’élévation sociale dans le futur. Enfin, lorsqu’il est au sommet et que “Il voyait à ses pieds vingt lieues de pays” (l.30), il s’imagine avoir le monde entier à ses pieds, ce qui est sa plus grande ambition.
Le personnage de Julien est guidé par des motivations, comme sa volonté de ressembler à son idole, Napoléon Bonaparte, et sa haine envers les riches de la société. Julien cherche à ressembler et à imiter le personnage de Napoléon qu’il admire, cela se ressent dans sa façon de s’exprimer. En effet, il emploie le champ lexical de la guerre, “bataille” (l.5), “danger” (l.25), “victoire” (l.26), il cherche à s’identifier à son modèle en s’imaginant avoir remporté des batailles dignes de Napoléon, alors qu’en réalité, il n’a juste remporté qu’une augmentation de salaire. Julien est également décrit contemplant un épervier. Cet épervier est une métaphore de Napoléon, qui a pour emblème l’aigle. Il hait également les riches, et en particulier, M. de Rênal, comme le montre l'emploi d’une hyperbole : “le représentant de tous les riches et de tous les insolents de la terre” (l.21), qui nous montre toute la colère que ressent Julien à ce moment, à l’aide également du champ lexical de la colêre; "haine" (l.22), "violence" (l.22), "colère" (l.11).
...