La transformation du réel est-elle un enjeu poétique dans les fleurs du mal?
Dissertation : La transformation du réel est-elle un enjeu poétique dans les fleurs du mal?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rose2305 • 12 Février 2020 • Dissertation • 1 234 Mots (5 Pages) • 1 271 Vues
Dissertation Français
Charles Baudelaire est un écrivain et poète du XIXe siècle. Il est notamment reconnu pour avoir écrit le recueil Les Fleurs du Mal paru en 1857 qui sera sujet à de nombreuses polémiques. En effet l’ouvrage, sujet de cette dissertation, sera condamné pour « offense à la morale publique et aux bonnes mœurs », 6 poèmes seront censurés et le poète se verra payé une amende de 300 francs. L’écriture poétique révolutionnaire de l’auteur se fondera sur la notion du spleen et de l’idéal, deux notions opposées d’où le titre du recueil faisant référence à celles-ci, on parlera aussi d’une alchimie de boue et d’or. Baudelaire cherchera alors, à travers ses poèmes, à accéder à un monde idéal, son idéal pour quitter le monde réel, où il y vit mal. On pourra alors se demander en quoi la transformation du réel est-elle un enjeu poétique dans Les Fleurs du Mal .Dans un premier temps nous verrons que le réel doit être vécu comme une souffrance qui doit être dépassé à l’aide de l’ambivalence du poète entre la boue et l’or puis dans un second temps nous verrons que le recueil propose une alchimie inversée, de l’or vers la boue.
- Le réel vécu comme souffrance doit être dépassé : la boue et l’or, ambivalence baudelairienne.
- Une construction binaire qui rend compte de la fracture du poète et du réel.
- « Rêve parisien » : Poème en deux parties → structure binaire ; On peut voir une forte distinction entre celles-ci, d’abord on assiste à un rêve qui parait merveilleux, imaginaire « Ce matin encore l’image, Vague et lointaine me ravit » v.3,4 ou encore comme « Le sommeil plein de miracle » v.5. En opposition dans la seconde partie du poème, on est spectateur d’un moment plus triste, réel et froid « J’ai vu l’horreur de mon taudis, La pointe des soucis maudits ; » v.55,56
- Un choix formel ambivalent : mettre en forme le vice.
- « Les litanies de Satan » : Répétition du vers « Ô Satan, prends pitié de ma longue misère ! » qui donne alors au poème une atmosphère satanique mais aussi religieuse avec la prière en fin de poème. Baudelaire met aussi en forme le vice en utilisant Satan comme interlocuteur « Gloire et louange à toi Satan » (v.46), Satan illustre le vice dont Baudelaire souhaite évoquer et le lecteur a donc plus de facilité à l’interpréter, se l’imaginer grâce à cette forme plus « humaine » du celui-ci.
- Le déchirement : dualité constante dans les thèmes du recueil.
- Section « Spleen et Idéal » : Section nommée par deux thèmes qui s’opposent et qui marquent déjà à première vue une dualité certaine au sein du recueil. En effet le spleen est un terme associé pour Baudelaire à un quotidien triste et douloureux, douleur de l’auteur d’un point de vue moral et physique qui le plonge dans un état « spleenétique ». En opposition, l’Idéal de Baudelaire est dessiné comme son ultime devoir, but à atteindre dans sa vie d’artiste pour pouvoir dépassé ce réel qui ne lui convient pas. Alors, les deux notions vont être liées et vont porter Baudelaire durant l’ensemble du recueil.
- L’écriture poétique tente cette transformation du réel : quête alchimique, de la boue vers l’or ?
- Dire l’ignoble : esthétique du Mal.
Dans le recueil le Mal est décrit d’une façon plus esthétique qui permettra à Baudelaire d’exprimer l’ignoble plus facilement.
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