La toute première rencontre entre Mme de Rênal et Julien Sorel
Commentaire de texte : La toute première rencontre entre Mme de Rênal et Julien Sorel. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar AgustD2003 • 3 Juin 2020 • Commentaire de texte • 810 Mots (4 Pages) • 1 734 Vues
Bannier Romy Français
Lundi 2 Mars 2020
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Henri Beyle, de son pseudonyme Stendhal, est un écrivain français réaliste et romantique du XVIIIème siècle (1783-1842). Ce texte extrait de son tout premier roman Le Rouge et le Noir (1830) raconte la toute première rencontre entre Mme de Rênal et Julien Sorel à Verrières. Julien est un fils de charpentier qui porte un goût prononcé pour les lettres et qui est ivre d’ambition. Il a été engagé comme précepteur des enfants de Mr de Rênal, le maire de la ville. Il se présente alors devant la porte de la demeure de ce dernier. Comment l’auteur traite-t-il le thème de cette première rencontre ? Nous verrons dans un premier temps la dimension théâtrale de l’extrait, puis la disposition du portrait des deux personnages.
La scène représentée comprend tous les éléments essentiels à une comédie : elle possède deux personnages (Mme de Rênal et Julien Sorel), un décor (maison de la famille Rênal), ainsi qu’une description plus ou moins précise des costumes. On peut comparer cette scène à une comédie romanesque : Julien et Mme de Rênal ne se connaissent pas, puisque le jeune n’a rencontré que le mari de celle-ci, qui l’a engagé comme futur instituteur de leurs enfants. Lorsqu’elle voit Julien la première fois, elle pense d’abord qu’il s’agit d’une fille déguisée en garçon, à cause de son teint blanc et ses yeux doux. Lorsque Julien lui annonce qu’il est le professeur de ses enfants, Mme de Rênal est surprise, s’attendant à voir « un prêtre sal et mal vêtu ». Elle finit par être soulagée : « Bientôt elle se mit à rire, avec toute la gaieté folle d’une jeune fille ; elle se moquait d’elle-même et ne pouvait se figurer tout son bonheur. » l.20-21.
Julien est le fils du charpentier de Verrières, qui est représenté comme un homme brutal, méprisant le goût de son fils pour les lettres et non pour le travail manuel. Lorsque le jeune homme arrive devant la porte des Rênal, il s’attend à ce que la fiancée de Mr de Rênal soit âgée. Lais il appréhende son arrivée dans ce monde totalement inconnu pour lui : Sera-t-il à la hauteur des attendus de ses employeurs ? Comment les enfants se comporteront avec lui ?
Ce teste est construit de plusieurs points de vus : omniscient (« avec la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles quand elle était loin des regards des hommes, Mme de Rênal sortait par la porte-fenêtre du salon qui donnait sur le jardin… »l.1-2), ainsi qu’un point de vu externe (« Julien se retourna vivement… »l.12). Dans cet extrait, la focalisation interne est le procédé dominant.
Lorsque l’on lit la description de Julien à travers le regard de Mme de Rênal, celle-ci le voit comme « un jeune paysan presque encore enfant »l.3, elle remarque sa pâleur et son chagrin (qui venait de pleurer) et ses vêtements (chemise blanche, veste propre en ratine violette).
Quant à la description de Mme de Rênal à travers le regard de Julien : « Julien s retourna vivement, et, frappé du regard si rempli de grâce de Mme de Rênal, il oublia une partie de sa timidité. Bientôt, étonné de sa beauté, il en oublia tout, même ce qu’il venait faire. »l.12-13. Subjugué par la beauté de celle-ci, Julien oublie la raison de sa venue, obligeant Mme de Rênal à répéter sa question. Celle-ci ressent un sentiment maternel envers le jeune homme, comme une mère (« mon enfant »l.11). Leurs regards finissent par se croiser (verbe de sens réciproque), suggestant un amour naissant (focalisation externe).
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